Sorti tout droit de l’imagination d’étudiants de l’Enjmin, l’École Nationale du Jeu et des Medias Interactifs Numeriques, PaperPlane est un projet très étonnant et passionnant à plus d’un titre. Est-il encore possible de proposer une ambiance intelligente tout en étant simple d’accès et d’une certaine beauté lyrique ? PaperPlane a peut-être la réponse…
Raviver les souvenirs…
C’est lors du Festival du Jeu Vidéo 2010 que les élèves de l’Enjmin ont obtenu leur dernière récompense (ex-aqueo avec Gerridae de l’école Gamagora de Lyon). Plutôt méritée, elle est décernée à un titre très ambitieux qui nous transporte dans une atmosphère plus poétique qu’on pourrait le penser au premier abord. Se contrôlant idéalement au pad 360, PaperPlane met le joueur au commandes d’un simple avion de papier lancé du bord d’une cabane d’enfant, construite dans un arbre surplombant tout une campagne. Vide en tout début de jeu, celle-ci s’étendra, évoluera au fil des découvertes faites au grès du vent. On lance la création de papier, on tente de passer à travers les fils d’une balançoire ou entre les poutres d’une clôture et l’environnement prend des couleurs. Un petit jardin, son épouvantail, un tracteur, une piscine gonflable, un vélo laissé à l’abandon puis une maison, ultime trouvaille du joueur.
Au début tout est figé, pour s’animer ensuite aux plus hauts niveaux d’exploration. Au fur et à mesure de la « partie », on se sent dans la peau d’un adulte se remémorant ses plus beaux souvenirs de jeunesse. On virevolte autour des arbres pour leur rendre toute leur jeunesse colorée et au fil de notre progression, on se demande ce qu’il reste à découvrir. Mieux encore : on se prend à adorer cette découverte et l’on retrouve nos yeux d’enfants émerveillés par si peu de choses.
… Avec un simple avion de papier ?
Le jeu ne se base que sur cette recherche d’une enfance à jamais perdue. Graphiquement très coloré, sobre dans ses effets, PaperPlane demande toutefois un petit temps d’adaptation au gameplay avant que le vent passe réellement d’ennemi à allié. Néanmoins cette prise en main rend le jeu légèrement accrocheur aux premiers abords et lui confère un tout petit peu de difficulté ce qui, en soi, est appréciable. Enfin, comble de la qualité, il est facilement rejouable le temps d’une petite partie et émerveillera toujours autant.
PaperPlane est un jeu gratuit qui mérite d’être partagé avec toute la famille, sans exception. Passez-vous la manette, rendez tout cela le plus convivial possible et vous profiterez au maximum de ce titre excellent qui mérite sans nul doute ses récompenses. En croisant les doigts bien forts pour que les créateurs de PaperPlane ne s’arrêtent pas en si bon chemin et nous proposent d’aussi riches idées dans un futur proche. On y croit !