Blocks That Matter

Suivi depuis quelque temps sur Game Side Story, Blocks That Matter est de ces jeux coup de coeur qui promettent beaucoup et peuvent donc vite violemment décevoir. L’attente a t’elle été récompensée ? Swing Swing Submarine : souvenez-vous de ce nom.
Souvenez-vous-en pour son gameplay
Dans un environnement entièrement en 2D, rappelant les jeux de plateformes d’une époque révolue, Blocks That Matter met en scène un petit robot du nom temporaire de Tetrobot. Cette création de deux concepteurs de jeux vidéos, Alexei et Markus (deux références vidéoludiques), va devoir franchir une quarantaine de niveaux pour sauver ses géniteurs capturés par un mystérieux individu. Pour cela, on commence la partie avec aucune autre possibilité que celle de sauter. En contact radio constant avec Tetrobot, Alexei et Markus débloquent alors la plus grande possibilité de jeu : celle de pouvoir forer des blocs pour les réutiliser ensuite.
40 niveaux, tous construits de la même façon. Une entrée, une sortie et entre les deux plusieurs énigmes plus ou moins compliquées. Blocks That Matter fait partie de ces titres qui se destinent clairement à ceux qui aiment réfléchir, sans non plus devoir se creuser la tête des siècles au point d’être bloqués et de ne plus jamais reprendre la manette. Il s’agit ici de poser des blocs efficacement et d’analyser finement l’environnement pour y déceler tous les potentiels pièges et les bons endroits. Il faut aussi faire attention à la façon dont on pose ses blocs, obligatoirement par 4 à chaque fois, pour ne pas les coincer et ainsi ne plus jamais pouvoir les réutiliser. En clair, Blocks That Matter fait travailler les méninges et propose un gameplay très libre malgré la linéarité type des jeux de plateformes. Quelques originalités viennent compliquer efficacement les choses : des ennemis faits de flammes permettant de bruler les blocs de bois, du TNT qu’il est impossible de « récupérer » dans son inventaire sans le faire exploser et surtout, la possibilité d’exploser un minimum de 8 blocs pourvu qu’ils soient alignés de façon horizontale. Cette dernière option ne doit clairement pas être oubliée, tant elle est la clé des endroits les plus retors de certains niveaux.
Chaque bloc a bien entendu sa physique. Ainsi, le sable tombera s’il est posé en l’air et ne pourra donc jamais être considéré comme une plateforme « aérienne ». Traditionnellement enfin, Tetrobot acquerra quelques upgrades tout au long de la partie lui permettant de forer des blocs plus consistants, tels que des cristaux de plusieurs couleurs.
Souvenez-vous en pour sa passion
Cela ne vous a pas échappé : la structure, le scénario voire même quelques éléments visuels de ce titre sont clairement inspirés d’autres jeux connus. Surtout de Minecraft, diront certains. Ce n’est pas un plagiat et c’est davantage qu’un simple hommage.
Blocks That Matter est, à chaque seconde de jeu, une énorme preuve d’amour de deux développeurs à tout ce monde vidéoludique que nous connaissons. Chaque niveau recèle un coffre, plus compliqué à atteindre que les autres blocs, qu’il est nécessaire d’amener avec soi jusqu’au portail de fin de niveau. En faisant cela, on déverrouille un bloc, un par niveau, représentant un jeu ou un « cliché » du jeu vidéo. Une tête de Meat Boy, un Companion Cube de Portal, un Creeper de Minecraft, un simple Medikit, une pastille jaune de N+… Les références sont nombreuses, variées, pas toujours populaires, mais à chaque fois dédiées à un jeu culte et/ou très originales. C’est passionnant et cela donne une vraie envie de finir le titre à 100%, pour tout déceler.
Les musiques sont du même acabit. Pas forcément grandiose au point d’en écouter l’OST en boucle, elles remplissent clairement leur objectif de distraction et sont elles aussi multiréférencées. Un morceau emprunte même un moment musical célèbre du non moins connu VVVVVV. Quant aux graphismes ? Les screenshots qui ornent ce test vous le prouveront mieux que n’importe quel texte : la 2D a encore un bel avenir devant elle. Mention spéciale pour les images de cinématiques, parfaitement splendides.
Pour pinailler…
Reste quelques petits bugs de collision un peu gênant même s’ils se font rares: des blocs censés s’écrouler sous nos pas qui ne tombent pas, la faute au joueur qui se positionne un peu trop près du bord. Une première dizaine de niveaux un peu lents aussi, qui veulent tellement jouer les « tutoriaux » qu’ils mettent malgré eux en place un faux sentiment de facilité. Mais tout cela, c’est réellement pour chercher la petite bête. Aussi, le jeu est passionnant, mais se termine très vite.
Comptez un grand maximum de 4 heures pour terminer l’aventure principale. Si par contre vous voulez aller chercher tous les coffres secrets et terminer les niveaux bonus (très originaux et référentiels) vous en aurez pour vos 240 Microsoft Points. Reste que l’histoire est assez jolie, mignonne. Une fois les crédits de fin atteints, on a qu’une seule hâte : demander sans cesse aux développeurs de nous fournir une suite le plus tôt possible. Pour Blocks That Matter, notre première impression fut la bonne : c’est une réussite qui, on l’espère, va trouver son public. En tous les cas, il le mérite et à titre personnel, il m’a totalement enchanté.

0 réflexion au sujet de « Blocks That Matter »

  1. Comme je le dis dans le test, je la trouve malheureusement un peu « sympathique, sans plus ». Les musiques sont biens, mais aucune ne me reste en tête et j’en suis le premier désolé :\ Par contre y’a du génie derrière, ça c’est incontestable.

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  2. Merci pour ce test. Dommage qu’il ne sorte pas sur Steam.
    Et j’en profite pour saluer le système de notation. J’espère que vous le garderez et ne succomberez pas à la tentation de mettre une note « globale ». 🙂

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  3. Jamais ! A vrai dire à la base, il ne devait même pas y avoir de note du tout. Mais pour mettre en avant l’aspect artistique / fun de la chose, c’était nécessaire 🙂

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  4. Je me suis enfin décidé à le prendre, et je regrette vraiment pas, j’ai scotché quelques heures dessus aujourd’hui. Je kiffe toutes les références (du coup j’essaye de chopper les coffres, chaud), et j’ai pas rencontré de bug (y’a peut-être eu des updates depuis ton test ?) COP DAT SH*T!!

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