Alors que vous n’êtes qu’un petit magicien tout juste sorti de l’académie, on vous demande de partir à l’aventure et de vaincre le sorcier qui terrorisait autrefois le monde et faisait pleurer les petits enfants. Tout un programme.
Un scénario aux multiples références
Vous l’aurez compris, Magicka n’est pas un jeu qui brille par son scénario et c’est là le principal intérêt de votre aventure. En effet, l’histoire est un prétexte pour vous faire avancer dans le jeu et surtout, lancer des références souvent très drôles à d’autres jeux, films ou encore à la littérature… Tout au long de l’aventure, les scénaristes n’ont pas hésité à se moquer d’Harry Potter ou reprendre des répliques des Monty Python. De plus, le narrateur de l’histoire (je parle de la version française) est parfois très drôle et joue parfaitement le rôle du vieux « sage ».
Dans l’univers de Magicka, les protagonistes ne sont pas nombreux. Il s’agit de votre magicien et ceux de vos éventuels amis ainsi que Vlad, un vamp… Un personnage qui va beaucoup vous « aider » au cours de l’aventure. D’autres personnages sont aussi rencontrés, comme des « personnalités » connues faisant office de boss, ou de simples mortels (souvent des villageois) sur qui vous pouvez expérimenter vos nouveaux sorts ou armes.
En parlant d’arme, celles-ci peuvent être changées au cours de l’aventure. Il vous suffira de les ramasser sur les ennemis que vous venez de tuer, ou de les trouver dans la nature. Vous tomberez souvent sur des épées qui parfois possèdent un effet magique. Il est possible également de trouver des armes à feu très efficaces. Le bâton qui vous sert à faire de la magie est changeable également, de la même manière que les armes. Différents effets sont là aussi possibles, comme le pouvoir d’invoquer des créatures, se téléporter ou encore se rendre invisible. Ces bénéfices ne sont bien sûr pas utilisables à tout-va et il vaut faudra un certain temps pour les réactiver entre chaque utilisation.
Les Magicks, c’est pas que des cartes.
Le gameplay de Magicka repose sur le principe de pouvoir combiner différents éléments. Ainsi, la vie, l’arcane, le feu, la glace, la terre, le bouclier, la foudre et l’eau sont les « Magicks » de base. Vous pouvez bien sûr combiner plusieurs fois l’arcane, afin de faire un rayon très destructeur, mais vous pouvez aussi mélanger la foudre et le feu pour faire un lance-flamme électrique, ou encore la glace et l’eau pour lancer des pics, l’arcane et le bouclier pour poser des bombes… Et il existe aussi des sorts qu’il vous faut apprendre en trouvant des livres éparpillés dans le monde. Parmi ces sorts, il y a le très puissant éclair, l’incendie et même un « plantage total » qui fera disparaitre un personnage à l’écran par un magnifique hommage à Windows. Et oui, dans l’expression « un personnage » sont compris vous et vos éventuels alliés. Par ailleurs, le dernier sort cité n’est pas le seul à pouvoir toucher quelqu’un d’autre que vos ennemis.
Si vous êtes très mal chanceux et que les magies d’attaque ne touchent jamais les méchants, vous pouvez toujours faire des sorts de soutien, tel que la célérité qui vous donnera une vitesse considérable et si par infortune un ami est tombé au combat, il vous est possible de le ressusciter. Pour ceux qui préfèrent prévenir que guérir, les simples Magicks comme vie et bouclier sont aussi très utiles. Et si vous êtes un vil égoïste (ou un sans-ami), vous pouvez vous soigner vous même, mais la vie récupérée sera très réduite. Il est possible de lancer tout type de sort sur votre personnage, même les plus offensifs s’il vous vient soudainement l’envie de vous suicider.
Vous possédez également une arme de corps à corps souvent obsolète, à moins que vous ayez la bonne idée de l’ensorceler (ou une mitraillette, assez dévastatrice pour se suffire à elle même). En effet il est possible de transposer sur votre épée la plupart des sorts cités plus haut. Vous avez peur de lancer un éclair et que celle-ci retombe sur vos alliés ? Mettez-la donc sur votre arme et frappez un ennemi avec. Les dégâts sont bien sûr réduits, mais vous n’aurez pas affaire à des mésaventures parfois très énervantes pour vos coéquipiers. Cela fonctionne aussi avec des combinaisons de magies toutes simples et les effets seront souvent les même que si vous ne les aviez pas transposés sur votre arme.
Bien sûr, derrière chaque Magick se cachent de vils effets dont un exemple survient très souvent dans le jeu : gare à vous si vous devenez subitement tout mouillé. Outre le fait que d’avoir son pantalon humide est très désagréable, il vous sera impossible de sélectionner la foudre sous peine d’avoir très mal. Cela n’est pas très pratique quand vous avez un compagnon à ressusciter (puisque ce sort implique de mélanger vie et foudre). Comment se débarrasser de cette malencontreuse situation ? Rien de plus simple, vous n’avez qu’a vous immoler. L’eau n’est évidemment pas le seul élément à avoir des effets négatifs et vous pouvez donc vous retrouver gelé et considérablement ralenti, ou avoir le feu aux fesses. Ces effets fonctionnent aussi sur vos adversaires. Dernière petite précision, certains éléments ne peuvent pas être combinés. De ce fait, la foudre et la terre s’annulent, tout comme l’eau et le feu ou encore la vie et l’arcane .
Et maintenant on est méchant.
Bien que Magicka soit très intéressant dans son gameplay assez original, il possède ses défauts qui feront trembler certains d’entre vous. Premièrement, jouer a Magicka tout seul, sans amis, c’est très vite lassant et tout le fun semble s’épuiser. Un jeu prévu pour le multijoueur et la coop, cela s’est déjà vu et on ne va pas trop s’en plaindre. Le défaut le plus flagrant de Magicka est sa difficulté. Attention, je ne dis pas que le jeu est nul pour les débutants ! Mais la difficulté est en fait très mal dosée et à certains endroits de l’aventure, on a l’impression de faire face à de « l’anti-jeu », comme pour masquer le fait qu’il n’était pas facile de faire des ennemis assez puissants pour contrer certains sorts que peut lancer le joueur.
De plus, le second degré est très prononcé. Si vous aimez les jeux très sérieux, que vous n’avez aucun sens de l’humour et que vous êtes un méchant aigri reclus dans votre maison de pierres au milieu de la forêt, Magicka n’est pas vraiment fait pour vous. En effet les plaisanteries et références sont omniprésentes, pour le plus grand plaisir de certains, mais qui peuvent être irritantes pour d’autres. D’autant plus si (je me répète), vous faites le mode campagne tout seul.
L’aventure peut donc se jouer à plusieurs en local, mais si vos compagnons sont loin de chez vous, un mode multijoueurs en ligne est disponible. Il est possible de jouer jusqu’à 4. Enfin si l’aventure ne vous suffit plus, le mode Épreuves vous proposera de relever des défis et de faire les meilleurs scores possible, visible dans un classement.
Magicka est donc très fun surtout en courte session de jeu et à plusieurs. Pour un premier jeu, ArrowHead a vu juste et fait désormais partie des développeurs à surveiller, pour peu que les petites, mais non négligeables erreurs soient corrigées.