Ex-Aqueo à la première place du projet étudiant au Festival du Jeu Vidéo 2010, avec le Paper Plane de l’ENJMIN, Gerridae est résolument porté sur une ambiance graphique de qualité et un gameplay aux petits oignons. Voyons si le seul niveau disponible pour l’instant, vaut toutefois qu’on s’intéresse à son téléchargement gratuit… Question bête, n’est-ce pas ?
Une gerridé sur les ondes
Plaçant une petite araignée d’eau dans une atmosphère printanière des plus éblouissantes graphiquement, Gerridae offre dès son lancement un beau travail graphique utilisant pleinement l’Unreal Engine. L’action se situe dans un petit ruisseau, où le jeu nous guide à travers un gameplay à la fois travaillé et accessible. En tant que gerridé, il est possible d’effectuer deux actions très distinctes : lancer une onde dans la direction voulue via le curseur de la souris, permettant de pousser ou détruire certains objets, mais aussi effectuer des ondes rayonnantes en forme de cercles expansifs. Ceux-ci peuvent alors être combinés à d’autres ondes du même type, générées par l’environnement. Une goutte d’eau qui tombe, un nénuphar qui remonte à la surface… Une fois combinée avec un bon rythme et une utilisation adquéat des objets de l’environnement, une onde rayonnante « absorbe » la puissance d’une autre et grossie pour devenir plus forte et couvrir une plus large surface. Il sera possible de combiner jusqu’à trois ondes pour trois fois plus de dégâts. C’est ainsi que les développeurs ouvrent la voie à des phases de puzzles qui ne manquent pas d’idées.
Une démo étonnante.
Des fleurs qui répercutent les ondes, des nénuphars à faire changer de place, un bon rythme et des ennemis à écraser : c’est la recette très fonctionnelle de ce curieux jeu. La « démo », qui a permis à l’équipe de développement de gagner le prix du jeu étudiant, indique la présence de trois autres niveaux « saisonniers » avec sans doute chacun leur lot d’originalité et de puzzles compliqués. Aussi, on termine cette petite demi-heure de jeu par un boss final assez imposant. La mise en scène est très réussie et la bande-son remplit merveilleusement son rôle avec ses harmonies très « zen » et sa montée en puissance lors des affrontements entre bestioles. Techniquement réussi, possédant de nombreuses originalités et bénéficiant d’idées de gameplay déjà aperçues dans d’autres titres, mais clairement nouvelles dans ce genre d’atmosphère « Microcosmosienne », Gerridae n’a clairement pas volé sa récompense. En espérant rapidement revoir les développeurs dans une autre production belle et originale…