Sorti depuis quelque temps sur PC, ce shoot’em up français débarque enfin sur un Xbox Live Indie Games surpeuplé, mais qui n’a jamais assez de bons jeux à offrir. Ce titre fera-t-il partie des bonnes surprises ?
Objectif : Grand-Mêre
Un jeune homme est en retard pour sa visite chez sa grande mère et embarque donc dans son vaisseau pour arriver à l’heure. Un scénario fou est mis en place pour donner un semblant d’univers à ce titre hors du commun, à la narration profondément enfantine et décalée. À travers six niveaux, dont certains s’amusent à passer du scrolling horizontal au vertical ou même à inverser le sens de progression à l’écran, The Great Paper Adventure se veut avant tout amusant. Bonne nouvelle pour les développeurs : c’est en effet le cas.
Le style ne plaira pas à tout le monde. Très enfantin, avec une 2D entièrement dessinée à la main et une impression de « découpage/collage », le jeu met aussi en place plusieurs ennemis complètement loufoques. On passe alors de la vache aux petits poulpes sans aucune raison, sans parler d’une sirène zombie, d’un gâteau géant, de Mexicains à la gâchette facile ou encore de dauphins armés d’un laser. The Great Paper Adventure n’est animé d’absolument rien de sérieux, si ce n’est de l’envie de proposer un shoot’em up amusant.
Les habituels codes du genre sont présents, avec plusieurs armes (lance-flammes, mitraillettes, missiles, lance-ordures…) et la possibilité de lancer une bombe sur l’écran qui éliminera toute force adverse. Chaque niveau se termine par un petit récapitulatif des scores auquel il manque cruellement une fonction de comparaison avec ses amis, ou même un classement mondial. Cela aurait pu contribuer à améliorer la durée de vie.
Court, mais sympathique
On ne passe pas des heures sur ce jeu, la faute à une aventure très courte et ce, même pour un shoot’em up. Mais si évidemment ce titre fait un peu amateur et est servi par des graphismes volontairement grossiers (mais plein de charme pour ceux qui n’ont pas perdu leur âme d’enfant), qu’il se fait très répétitif au bout de quelques minutes à cause d’un premier niveau beaucoup moins inspiré que le reste, The Great Paper Adventure n’en est pas moins complètement amusant une fois le cap de la découverte franchi.
À chaque nouveau niveau, on s’interroge sur ce qui nous attend comme prochaine loufoquerie et mélange de style. Certaines petites références sont aussi au rendez-vous, comme cette Mystery Machine coincée sur une colline dans un niveau de forêt hantée. Si les premières minutes de jeu font un peu peur, on termine toutefois sur les crédits de fin avec la sensation d’avoir passé un très bon moment et ce, même en solitaire. À deux, comme d’habitude, c’est encore mieux et davantage rejouable.
Que penser alors de ce jeu ? Du bien, principalement. Il amuse et offre une bonne jouabilité. Les musiques sont aussi très sympathiques, même si elles sont forcément un peu énervantes au bout d’un moment (surtout si vous jouez au casque). Il n’empêche qu’elles rythment à merveille ce titre et réussissent à placer toutes ces loufoqueries bienvenues dans la tête du joueur, autrement que par le visuel.
Reste les mauvais côtés : une très courte durée de vie et un aspect global tellement enfantin (et adorable) qu’il paraitra très amateur pour certains… Mais après tout, on ne peut pas plaire à tout le monde. Reste le point le plus positif de tous : l’équipe de Valryon signe ici son premier jeu et l’on espère franchement les revoir très bientôt dans un nouveau projet encore plus ambitieux.