A priori pour les enfants, beaucoup moins facile lorsqu’on le prend en main, BEEP est une vraie curiosité de tous les instants. Si vous aimez la fraicheur, Beep va vous donner envie de passer du bon temps devant votre écran.
Big Fat Alien présente…
Dans la catégorie des jeux dont on n’attendait rien, BEEP était clairement peu enchanteur. Une vidéo très enfantine, des visuels assez amateurs, pas de doute : c’est un jeu qui risque de passer inaperçu. Et bien croyez le ou non, mais ce serait vraiment dommage. Parce que certes, graphiquement, nous ne sommes pas devant une merveille de 2D, mais elle fait tout de même bien son travail. Déjà parce qu’elle est très accessible et que ces petits êtres, qu’ils soient gentils ou méchants, sont assez adorables et « iconiques ». Beep, le robot, est très mignon avec son regard suivant notre curseur et changeant d’humeur en fonction de l’action qu’il effectue. Bref, on est en plein-jeu « Adibou » aux premiers abords. Mais quand les premières parties se lancent, on se rend compte que les premières impressions ne sont pas toujours les meilleures.
Sur une carte de l’espace, plusieurs planètes proposent une dizaine de niveaux chacun. À l’aide d’une fusée, on se dirige vers un niveau pour y déposer BEEP. C’est alors que la partie se lance. BEEP peut sauter et se servir d’une certaine apesanteur pour contrôler ses longs sauts. Il peut aussi tirer des ersatz de petites boules de canons contrôlées par la souris. On éliminer ainsi les ennemis robots qui n’hésitent d’ailleurs pas à répliquer. Il est aussi possible de briser les canons lasers pour se frayer un chemin dans certains endroits peu accessibles au préalable. Sinon, beaucoup d’ennemis sont invincibles, principalement ceux servant de « décor » et de piège (canons, faisceaux lasers) au labyrinthe que constituent les différents niveaux. Car s’il est bien question d’aller de l’extrême gauche du niveau à sa toute droite, il n’empêche que ce n’est pas aussi simple que cela.
Le jeu emmène le joueur dans toutes les directions. Haut dans le ciel, à l’aide d’un jetpack à recharger en essence dans certains checkpoints, mais aussi dans les profondeurs sous-marines jonchées de pièges en tout genre : principalement de ceux qui se doivent d’être résolus avec cette garce de physique. Car BEEP, en plus de son armement, possède aussi un rayon tracteur permettant de faire mouvoir certaines plateformes selon la logique gravitationnelle du milieu. Ce gameplay n’est pas totalement réussi, principalement lors des sauts, car le faisceau semble « lâcher » sa cible à certains moments brusques, mais on s’y fait rapidement. Après tout, en gameplay imprécis, on a vu largement pire pendant toutes ces années, non ?
Rafraichissant
BEEP n’est pas du tout novateur. Il reprend des idées déjà vues un peu partout, pour construire son propre gameplay et son système de niveaux alternants entre des combats et des puzzles, ou il est nécessaire de jouer avec la physique. On a déjà vu cela dans une dizaine de jeux cette année, par exemple dans Tesla : The Weather Man. Néanmoins, ici, disons que c’est « complet ». Clairement, ce terme est celui qui définit le mieux ce jeu de Big Fat Alien.
Déjà parce qu’il est terminé, qu’aucun bug grossier ne vient gêner la progression et que clairement, on a vraiment l’impression que les développeurs se sont donnés à fond pour offrir une longue expérience de jeu. Il y a de nombreux niveaux, vite très compliqués, mais jamais ennuyants. Dès que la lassitude s’installe, une nouvelle idée de level design fait son apparition. Surtout : c’est de mieux en mieux au fil des niveaux. Les premiers environnements sont franchement lassants et forcent les a priori sur ce titre, mais passé la demi-dizaine de niveaux on change d’avis. BEEP, c’est vraiment fun et intelligent.
Mignon, musicalement entrainant, jonché de petits bruits qui feront plaisir à tous (même aux gros durs qui font semblant de ne pas craquer devant un Wall-E au cinéma), BEEP est-il alors une petite merveille ? Pas forcément. Plus précisément, cette question ne se pose même pas. Ce jeu est une bonne petite expérience dans laquelle on s’amuse vraiment et que l’on peut faire partager à toute la famille. BEEP ne restera pas dans l’histoire du jeu vidéo comme un grand titre, mais pourrait bien marquer l’esprit de nos chères têtes blondes entre deux jeux « Hypes » du moment. Et surtout, il remplit totalement son cahier des charges à base de fun et d’univers attirant. BEEP, c’est comme un sachet de friandises. On pourrait s’en passer, mais finalement, on en garde toujours un peu pour plus tard. Jusqu’à ce qu’il n’y en a plus et que l’on se rende compte à quel point c’était bon. Bon par contre, BEEP ne fait pas grossir. Un autre bon point.