Ancients of Ooga, c’est un peu le grain de folie que l’on attend tous de la part des indie games. Fort d’un scénario original et d’un humour omniprésent, le bébé de NinjaBee est désormais disponible sur Steam depuis le mois de Mai dernier, soit presque un an après sa sortie sur le XBLA. Se pose alors une question légitime : sommes-nous en présence d’un portage raté ou d’un soft méritant nos 6,99€ ?
Un peu d’Histoire
Dès les premières secondes du jeu, le ton est donné : ambiance tribale et humour made in Cromagnon. Cependant, l’histoire commence sur un constat bien triste raconté de façon comique : la tribu des Ooganis sert d’esclave à l’ignoble tribu des Boolis. Comment cette situation a-t-elle pu se produire ? C’est ce que ce brave Shaman Ooganis va nous l’expliquer.
Au départ, les relations entre Ooganis et Boolis étaient pour le moins tendues, voir inexistantes. Les brutes épaisses que sont les Boolis ont toujours tout fait pour soumettre les pacifiques Ooganis, mais heureusement pour ces derniers sept puissants sages veillaient sur eux. C’est alors que les Boolis ont fait quelque chose d’incroyable : mettre sur pieds un plan ingénieux pour mettre à bas cette protection, nous prouvant par l’occasion que les brutes aussi savent réfléchir.
Le plan était simple : acheter les Oogas à l’aide de différents présents, dont des limaces un peu particulières. En effet, elles constituent un met de choix chez nos bons Oogas. D’abord méfiants, ces derniers ont ensuite accepté d’en manger, sauf qu’ils ignoraient une chose : les petites bestioles possèdent des propriétés hallucinogènes ! A partir de là, il fut facile pour les Boolis de convaincre leurs ennemis de se débarrassé de leurs sages et par là même de la protection de la tribu. Voilà comment nous en sommes arrivé à une situation aussi tragique pour les Oogas.
Réalisation & gameplay
Si le scénario fait preuve d’une certaine originalité, la réalisation et le gameplay sont d’une trempe un peu plus classique, avec quelques belles trouvailles tout de même. NinjaBee préfère-t-il s’appuyer sur des valeurs sûres plutôt que de tenter l’innovation ? En tout cas, le pari est gagné puisque le jeu est assez réussi dans son ensemble. Ainsi donc, la première chose qui marque quand on joue à Ancients of Ooga, c’est le personnage que l’on incarne.
En effet, on ne joue pas avec un membre de la tribu, mais avec l’esprit qui veille sur cette tribu, ce dernier ayant la possibilité de prendre possession de n’importe quel corps pour peu qu’il appartient à la tribu des Oogas. Sur le coup, le principe tel quel rappel Geist sur NGC. Si prendre possession de divers Oogas sera votre lot quotidien et une mécanique important du jeu (un peu comme dans L’exode d’Abe), il en existe une autre qui n’est pas en reste au niveau de l’originalité : vomir. Si le mot énoncé ainsi ne vous évoque pas forcement des souvenirs des plus agréables, sachez qu’avaler et vomir toutes sortes d’objets sera une pratique courante. Du PNJ aux objets tels que des tonneaux, tout y passe. Bien sûr, ceci dans un but bien précis : transporter les éléments nécessaires à la résolution d’énigmes.
Et oui, car si Ancients of Oogas a beau se présenter sous la forme d’un jeu de plates-formes 2D prenant place dans des décors 3D, vos méninges seront aussi mises à contribution. Chaque niveau recèle en son sein une énigme bien précise, qui se résume pour la plupart du temps d’activer un levier précis ou escorter un PNJ d’un point A à un point B. Souvent peu difficiles, elles ont le mérites de vous permettre l’utilisation de certains pouvoirs.
Et oui, car j’ai oublié (volontairement) de vous le préciser : votre but sera de réunir les 7 tribus Oogas contre l’envahisseur, mais pour cela vous devrez utiliser chaque pouvoir spécifiques aux-dites tribus. Il faudra par exemple cracher du feu, marcher sur la lave, détruire des blocs avec la tête, etc…Mine de rien, le gameplay s’en retrouve fortement enrichi. N’ayez d’ailleurs aucune crainte à ce sujet : ce dernier est simple à prendre en main et vraiment sympathique une fois maîtrisé, que ce soit au clavier ou à la manette 360 comme lors de ce test.
Mais là où le bas baisse, c’est au niveau des textures. Et c’est bien dommage, car Ancients of Ooga aurait vraiment gagner à être plus beau. Attention, je ne dis pas que le jeu est moche, loin de là. Mais on remarque un certain manque de finesse au niveau des textures. Au niveau musical, sachez que la bande-son est assez agréable quoique légèrement répétitive, mais elle a au moins le mérite de se faire discrète.
Enfin, car je vois que vos petits yeux commencent à se fatiguer à la lecture de mon pavé, nous allons aborder la durée de vie. Étant donné que le jeu n’est pas très dur, terminé les cinquante niveaux du jeux ne devrait pas vous prendre plus de 8 heures. Néanmoins, c’est avec un certain plaisir que l’on y joue, mais le jeu ne dispose pas d’une forte replay-value.
Pour conclure, sachez qu’Ancients of Ooga est un soft fort sympathique, doté d’un humour très présent et d’un gameplay orginal. Bien sûr, il ne faut pas être un accroc de la HD, mais pour 6,99 euros il serait dommage de s’en priver.