En créant le site, on a eu peur de ne parler que de jeux « clones », de mauvais remakes et autres arnaques en couvrant le Xbox Live Indie Games. Et force est de constater que c’est souvent le cas dans ce catalogue. Mais pas cette fois-ci !
Dans l’esprit de Gauntlet…
Tout commence, comme d’habitude, par un savant fou qui vous retient prisonnier. Il vous demande votre nom, vous lui donnez péniblement avec le clavier virtuel de votre Xbox 360 mais au final, il décide de vous appeler Gertrude. Comme ça, juste parce que c’est lui qui a le pouvoir. Quel machiavélisme ! S’en suit une fuite, celle de votre personnage, qui doit alors traverser vingt niveau d’un seul donjon dans un jeu d’Action/Dungeon/Rpg. Tout ça à la fois.
Ce jeu ressemble à beaucoup d’autres titres d’actions « à la Geometry Wars » et c’est donc tout naturellement que l’on retrouve le même système de visée. Il est possible de se servir d’une arme rapide mais peu efficace ou d’un arsenal plus destructeur tel qu’un Shotgun ou même un lance-missiles. Comme dans les FPS du moment, il n’est possible de transporter que deux armes en simultané. Enfin, une arme de corps à corps peut aussi être utilisée. Tout cela dans le but de frapper de l’ennemi en masse à travers les couloirs de ce donjon malfamé.
Le but ? Atteindre l’escalier et descendre le plus possible pour atteindre le vingtième niveau et en découdre avec le Boss de fin. En attendant, d’autres Mid-Boss sont aussi à affronter. Autant vous dire que le jeu ne fais pas dans la dentelle. Il n’est jamais question de cartes d’accès, de portes blindés, d’énigmes ou autres réflexions de ce genre. Dans Lair of the Evildoer, on ne fait que bourriner à outrance. C’est pour cela qu’il faut faire très attention à sa barre de munitions.
Reload !
Une jauge de vie, une jauge d’expérience et une jauge de munitions. C’est ainsi que ce décrit la seule mais sympathique originalité de ce titre. Tout au long du jeu, toutes les armes partagerons le même type de munitions. Néanmoins, il faudra faire le plein de balles comme on fait le plein de santé : en récoltant de bonnes recharges sur le terrain, camouflés dans des coffres ou gisant dans le sang de nos ennemis fraichement tués. Sans munitions, plus d’armes. Sans armes ? Le corps à corps est votre ami, mais est nettement moins efficace sur les plus gros ennemis.
Surtout que comme dans tout hack’n slash qui se respecte, comme quoi ce titre emprunte un peu partout ou il le désire, certains ennemis ont des propriétés spéciales. Ainsi, un simple mort-vivant va posséder la faculté d’être invincible aux balles ou apparaitre bien plus rapide à attaquer. Bref, il y a tout de même un peu de finesse dans ce monde beaucoup trop brut.
C’est bien là son plus grand défaut. Lair of the Evildoer est fun mais « stupide ». On avance, on tue, on descend d’un niveau et on recommence. Le problème est surtout gênant lorsque cela influe sur l’aspect RPG du titre, qui ne sert qu’à améliorer les différentes jauges et quelque peu la précision des tirs.
On en voudrait davantage, comme dans tous les aspects du jeu d’ailleurs, tant l’idée est amusante. Mais on aura que cela : vingt niveaux, quelques armes dont on fait vite le tour. Dommage. Pourquoi ne pas avoir proposé un donjon infini, des modificateurs de parties, plusieurs niveaux de difficulté, davantage d’armes, de la coopération ou que sais-je encore ? Vivement une suite plus ambitieuse ! En l’état, on s’y amuse tout de même beaucoup. D’autant plus que ce jeu ne coute que 80 Microsoft Points.