Sorti sur Steam, sur son site officiel et dans la section XNA disponible sur Xbox Live, Beat Hazard est de ces titres qui jouent avec nos playlists. Au premier coup d’oeil vide d’intérêt, il trouve tout son sens dès la première partie. Explications…
Interdit aux épileptiques !
Le slogan l’annonce comme une vraie révolution : le gameplay est sublimé par votre propre musique, pourvu qu’elle ne soit pas trop simple. Car Beat Hazard n’est absolument pas un jeu calme et zen, bien au contraire. Avec ses violents effets de lumières qui flashent et jaillissent de toute part de l’écran, ce jeu est clairement déconseillé aux épileptiques. Plus le joueur a du talent, plus la musique est forte, plus nombreux sont les ennemis tués et plus le mal de tête se fait sentir. Très vite, une bouillie d’artifices s’empare de l’écran au point de cacher pratiquement toute action. La difficulté réside alors dans l’art d’esquiver les ennemis et leurs projectiles tout en les tuant efficacement et en récoltant un maximum de bonus. Pas besoin d’être épileptiques pour réellement ressentir les effets nocifs d’une partie trop longue. Au bout d’une heure de jeu, la pause est obligatoire si on veut éviter de se sentir mal le reste de la journée. De la même façon, le jeu est clairement déconseillé pour une petite partie avant d’aller se coucher. Si Beat Hazard avait eu le droit à une sortie en boite collector, il y aurait sans aucun doute eu un partenariat avec un géant pharmaceutique producteur de paracétamol.
Dans l’espace, personne ne vous entendra crier votre joie de faire exploser un maximum d’objets, en rythme avec les meilleurs moments de votre playlist préféré. Nombreux sont les dangers à éviter. Dignes de l’ancestral Asteroid, des bouts de roches apparaitront tout d’abord en début de partie pour que le joueur se fasse la main et retrouve les bases du gameplay. Sortes de poupées russes galactiques, ces astéroïdes se diviseront en de plus petits clones une fois explosés, jusqu’à redevenir simple poussière. Il y a aussi de petits vaisseaux qui viennent en véritable essaim, quelques autres plus gros et complexes à détruire et enfin : des boss… D’imposants ennemis qui prennent presque la moitié de l’écran pour balancer la sauce à une vitesse record. La solution ? Une musique assez rythmée pour permettre des tirs rapides qui s’étendent sur une large zone. Avec un gameplay simple, que ce soit avec le combo « souris et clavier » ou à la manette, Beat Hazard est accessible à tous. Même à ceux qui n’ont pas encore de fichiers musicaux sur leur disque dur, puisqu’un album indépendant est offert avec le jeu.
Beat’em Up ?
Son principal défaut est sans nul doute son aspect répétitif. Mais une fois la musique terminée, avec plus ou moins de succès, les points engendrés sont ajoutés à une grande barre de progression qui augmente l’expérience du joueur. Chaque niveau amène alors son lot de bonus tels que des multiplicateurs plus élevés dès le début de la partie et l’accès à davantage de vie supplémentaires ou de bombes permettant de raser tout l’écran en cas d’overdose. Ce système d’évolution est très intéressant puisqu’il rend le jeu bien plus accrocheur que prévu. On a de cesse que de vouloir augmenter son niveau pour faire un score toujours plus énorme et épater ensuite ses amis dans le classement mondial.
Si Beat Hazard n’est pas sans défauts, avec des bruits d’explosions qui gâchent un peu certains moments musicaux et des graphismes vraiment trop violents pour être supportés longtemps, il est empreint d’une vraie volonté de divertir intelligemment avec un concept qui fonctionne totalement. Mêmes les playlist les plus poussiéreuses reprendront un peu de couleur, même si jouer avec les dernières créations de Benjamin Biolay pourrait bien être carrément Hardcore voir insupportable à réaliser. Avis aux amateurs !
Qu’est-ce que Beat Hazard ULTRA ?
Sortie début 2011, cette mise à jour débarque avec son lot de bonnes idées pour augmenter une durée de vie forcément quelque peu pauvre une fois la demi-dizaine d’heures passées à s’exploser les yeux sur Beat Hazard « Classic ». Tout d’abord, il faudra faire un choix : supprimer son classement et revenir à zéro ou le garder, mais perdre en achats.
Quels achats ? Ceux qu’ajoute cette extension ULTRA. Désormais, de l’argent flotte dans l’espace de jeu lorsque vous éliminez un ennemi et celui-ci vous permet d’acheter des options pour votre vaisseau telles que des vies supplémentaires, de nouvelles armes dévastatrices ou même un bouclier. Avant de pouvoir les acheter, il faut aussi les débloquer : cela se fait naturellement tout au long des parties et devient de véritables objectifs intéressants et motivants en solo.
Déjà grandement venus chambouler le rythme de jeu, ces upgrades de vaisseaux font la paire avec les quelques nouveaux modes de jeu proposés désormais. En plus de parties multijoueurs et/ou en coopération pour encore plus de fun, Beat Hazard ULTRA propose du « Boss Rush ». Une partie se lance, toujours sur votre playlist (ou avec les quelques excellents titres pop/rock indépendant offerts avec l’extension) et vous voilà en train d’enchainer les boss mastodontes. De nouveaux arrivants se présenteront, sous forme de gros vers venant s’enrouler dans de la carte et se faire totalement imprévisibles dans leurs mouvements, jusqu’à renvoyer vos projectiles. Encore une fois, les développeurs corrigent le seul défaut de leur jeu original : son manque de variété. Bien joué !
Ajoutez à cela de nouveaux succès et vous aurez de quoi vous convaincre que les 5 € demandés à l’obtention de ce DLC ne sont clairement pas volés. C’est simple : Beat Hazard est à Ultra ce que Rez est à Child of Eden. L’épilepsie en plus.