Connus pour avoir relancés la franchise Sam & Max, proposé une excellente épopée de Wallace & Gromit, créé la suite des aventures de Guybrush Treepwood en 3D avec Tales of Monkey Island et vendus quelques jeux originaux tels que Puzzle Agent ou Poker Knight at the Inventory, le développeur Telltale Games n’en finit plus de faire parler de lui. On aime ou non la patte Telltale, mais elle ne laisse clairement pas indifférente. Aujourd’hui, quatre épisodes sont déjà sortis !
Aujourd’hui, il est question du premier épisode d’une nouvelle saga de jeux en pointe cliqué : Retour vers le Futur. Réalisé conjointement avec Bob Gale, le scénariste et producteur des films originaux, ce « faux quatrième épisode » des voyages dans le temps de Marty McFly et du savant disjoncté Emmet Brown étonne dès le départ via un parti pris graphique hors du commun.
Episode 1 : It’s About Time
Totalement dans un esprit Cartoon bien mieux adapté que celui du dessin animé officiel, véritable purge enfantine des années 90, cette série d’épisodes reprend le meilleur et le pire des jeux Telltale. L’ambiance graphique est très colorée, plutôt tentante et certaines animations valent le coup. On assistera par exemple à une vraie bouffée de nostalgie en voyant Marty agiter les mains comme dans les films lors de ses nombreuses interrogations. Doc et ses éclairs de génie, symbolisés par les grimaces irremplaçables d’un Christopher Lloyd d’ailleurs vocalement présent, sont tout aussi fidèlement reproduits. Ajoutez à cela une bande-son très proche, voir presque identique à celle de la trilogie originale et vous aurez de quoi faire succomber n’importe quel fan de la franchise. Mais les défauts, inhérents au style de Telltale, sont au rendez-vous.
Pour commencer, beaucoup d’animations sont saccadées et gâchent un peu le rythme de certaines scènes. On se croirait revenus à l’époque des prémices de la 3D où les différents tableaux s’entrecoupaient assez salement et où le jeu peinait à proposer une aventure totalement fluide. Ce premier épisode est d’ailleurs ponctué d’une multitude de microchargements entre les scènes, qui saccadent quelque peu le rythme et font même sauter légèrement les musiques du jeu. Étonnamment, ce petit bug n’intervient pas lorsque l’on recommence une partie. Un problème de cache, sans doute ? Il n’empêche que pour certains, cela sera handicapant. On peut toutefois s’y faire sans mal, d’autant plus qu’il ne s’agit que d’une technique un peu faiblarde venue servir un jeu à faible prix qui n’a pas du tout la prétention de vouloir tourner sur une bête de course.
Difficulté pour tous ?
Back to the Future fait partie de ces titres évidemment grand public et c’est d’ailleurs là son moindre défaut. À vouloir parler à tous les joueurs, même les débutants, on en oublie d’intéresser les puristes du Poin’t & Click qui ont tout de même commencé sur des jeux aussi complexes que la série des Indiana Jones, des tout premiers Monkey Island, des Discworld et autres joyeusetés en 2D qui ont fait la gloire du jeu MS-DOS d’antan. Du coup, cette aventure sera évidemment estampillée comme « trop simple » par toute une communauté d’amoureux de jeux d’aventure à la souris. Ont-ils raison ? Point de vue énigme, il est clair que ce premier épisode n’est pas d’une difficulté redoutable mais pour y avoir joué avec une débutante en la matière, je peux vous affirmer que cela à son petit effet sur les nouveaux venus. Alors que les érudits fustigent le jeu pour sa facilité, ceux qui découvrent le genre trouvent certaines énigmes bien complexes. Et si nous autres les puristes n’avions pas le recul nécessaire pour juger la création de Telltale ? En tous les cas en ce qui concerne sa difficulté.
Pour ce qui est de l’histoire, c’est autre chose. Malgré des facilités évidentes en matière d’explications sur la présence d’une Delorean dans le jeu, après qu’elle fut détruite dans le troisième épisode cinématographique, on ne peut pas non plus mettre à la poubelle tout le travail de contexte de Telltale. La trame principale, mettant Marty McFly à la recherche d’un Doc bloqué à l’époque de la Prohibition, n’est qu’une grosse excuse pour causer davantage de conflits spatio-temporels et continuer ensuite sur plusieurs épisodes que l’on espère bien plus poussés. Mais l’idée de permettre à Marty McFly de communiquer avec Doc dans sa version adolescente est riche en situations scénaristiques de qualité. Les nouveaux personnages ajoutés dans le jeu ne rivalisent pas d’ingéniosité, mais ont leurs bons moments. Biff Tannen et sa descendance sont aussi au rendez-vous et ne déçoivent pas malgré quelques excès de débilité lors de certaines scènes qui feraient passer Biff pour un enfant sans neurones plus que pour un raté. Mais là, c’est pour chipoter…
Aussi jouable au pad…
Ce n’est pas une première pour Telltale, mais It’s About Time est jouable à la manette. Marty se dirige en effet à l’aide d’une sorte de cercle de mouvement qui désigne au joueur la direction que prend Marty en fonction de son orientation. À la manette, les déplacements se font très naturellement au stick analogique. À la souris, il suffit de laisser appuyé un bouton pour voir le héros s’avancer dans la direction choisie. Au clavier, c’est déjà plus embrouillé. Il faut un léger temps d’adaptation pour s’habituer à ce style de commandes qui, s’il manque de précision, permet au jeu de se rendre de nouveau plus accessible à tous. Encore une fois, les puristes en pâtissent, mais est-ce si grave ? À chacun de juger la chose en fonction de sa façon de jouer. Et niveau durée de vie ? Comptez trois bonnes heures si vous n’êtes pas un habitué du genre.
Ce premier épisode est donc encourageant. Loin d’être sans défaut, peut-être inquiétant sur un scénario qui n’a pas encore d’envergure ni de vraie originalité, il est toutefois une très bonne introduction à cette refonte vidéoludique d’un univers mythique pour toute une génération de cinéphiles. On pestera surement sur le manque de difficulté, sur un traitement graphique qui ne plaira pas à tout le monde et sur les quelques problèmes d’animations mais une chose est sure : c’est une saga qui nous avait lourdement manqué. Vivement le second épisode pour en savoir plus sur la valeur globale de cette adaptation.
Episode 2 : Get Tannen !
Suite au sauvetage de Doc Brown dans le premier épisode, Marty McFly a changé le cours du continuum espace-temps et est à deux doigts de disparaitre, toutes époques confondues. Au même moment, un policier (à l’identité très référentielle) surgit et met en joue ce pauvre Emmet Brown. Ce poin’t & click commence alors avec un joli jeu de cache-cache très scripté ou Marty va devoir trouver les clés de la Delorean et revenir dans le temps pour rectifier des événements clés de l’existence de son grand père. Tout cela sur fond de prohibition et d’une Nemesis nommée Tannen qui se montre toujours plus impitoyable.
Bonne nouvelle : le scénario ne se limite pas à ce simple objectif. Beaucoup plus complexe que celui du premier épisode, le script de « Get Tannen ! » propose davantage d’originalité et met réellement en route le grand scénario de cette première saison de jeux Retour vers le Futur. Inutile de spoiler les événements qui suivent le rétablissement de l’existence de Marty McFly, mais néanmoins il faut signaler la présence de tout nouveaux personnages, pour certains mêmes totalement inconnus au bataillon des visages cultes des films. Le jeu tente enfin de proposer ses propres créations et c’est souvent avec beaucoup de plaisir qu’on découvre ces personnages créés de toutes pièces par Telltale. Sans les références abusives et toutes ces scènes que les mauvaises langues pourraient estampiller de « fan-service », le jeu est bien plus intéressant à parcourir. Néanmoins, tout n’est pas rose dans ce second épisode.
Le scénario est très dynamique, clairement orienté « Action » et l’aventure en pointé-cliqué n’est pas le meilleur moyen de faire vivre une histoire de ce genre avec beaucoup de succès. « Get Tannen ! » tente néanmoins de donner satisfaction aux joueurs en alternants entre des énigmes classiques (un peu simples encore une fois) et de véritables scènes d’actions frénétiques. Un joueur rapide, qui ne veut pas fouiller chaque recoin du jeu, prendra beaucoup de plaisir à suivre les aventures de Marty dans ce poin’t & click qui se transforme rapidement en une sorte d’aventure interactive beaucoup moins cérébrale que prévu. Les joueurs les plus habitués au genre vont cependant encore pester devant pas mal de facilités et une totale absence de prise de risques de la part des développeurs. « Get Tannent ! » est, comme le premier épisode, simple à parcourir et surtout d’une linéarité qui ne se donne même pas la peine d’être camouflée.
L’accessibilité se confirme !
Ce que tout le monde critique dans ce jeu Retour vers le Futur est finalement sa plus grande qualité, même si elle partage clairement. Le jeu est très accessible, réalisé pour tous les fans des films et même pour ceux qui n’ont jamais joué à un jeu vidéo de leur vie. Un peu à l’image des dernières aventures du Doctor Who, créées par Charles Cecil, cette saison vidéoludique de Retour vers le Futur assume totalement sa volonté de faire un jeu cent pour cent destiné aux fans de tous les âges, de tous les niveaux et compétences en jeux vidéos. Alors il n’y a aucun défi et il est bien compliqué de se retrouver bloqué dans ce second épisode, encore plus simple que le premier, mais comment le reprocher à TellTale ? Après tout, l’histoire part dans de bonnes directions très psychédéliques, mais aussi très plausibles face à l’univers des films originaux et ce serait vraiment bête de bouder son plaisir pour un tel manque de challenge. Pour cela, il y a encore plein d’autres jeux d’aventure passionnants à se mettre sous la dent.
Ce que l’on aura par contre beaucoup moins de mal à pardonner aux développeurs, ce sont les quelques bugs qui surviennent tout au long de cet épisode beaucoup moins maitrisé techniquement que le premier. Beaucoup de sons manquent par exemple à l’appel et si l’ambiance musicale est toujours aussi excellente (merci monsieur Silvestri), on aura quand même une forte impression d’absence de finition lorsque certains pistolets tirent des balles silencieuses. Pire encore : beaucoup d’ellipses, de scènes totalement absentes, viennent troubler le « montage » de cette aventure.
Lors des longs dialogues et des changements de décors, on à souvent l’impression d’avoir raté un peu du scénario visuellement parlant. On passe d’un bar à une ruelle sans en avoir l’entre-deux et c’est vraiment perturbant. Néanmoins, même ici, l’histoire n’en pâtie pas. À noter par contre que les anglophones devront se faire une joie de mettre le jeu entièrement en anglais, tant la traduction française des textes de ce second opus est totalement ratée (entre blagues qui tombent à l’eau, jeu de mots raté et autres énigme infaisables car mal traduites). Ne reste donc au final qu’une histoire clairement fan service comme précisé plus haut, mais assez délectable pour peu qu’on adhère au concept. On espère que le jeu remontera un peu la pente techniquement et se montrera un peu plus ambitieux, souris et clavier en main, dans ces prochains épisodes scenaristiquement très prometteurs. Après tout, les précédentes saisons des autres jeux de TellTales avaient elles aussi des débuts un peu faiblards pour se révéler complètement géniales par la suite. Continuons à croiser les doigts en vue du troisième épisode…
Episode 3 : Citizen Brown
Après avoir fait coffrer Kid Tannen, Doc et Marty ont laissé le grand père McFly et le jeune Emmet Brown vaquer à leurs occupations. Seul problème : ils n’ont pas du tout pris une route identique à la réalité de nos deux compères. Surtout Emmet, tombé follement amoureux d’Edna Strickland et qui se retrouve obligé de supporter et d’adhérer à ses phobies des chiens, sa haine du désordre, sa volonté de vouloir tout contrôler et sa moralité très personnelle. Le résultat plusieurs années plus tard ? Une société digne d’un état policier, des caméras à tous les coins de rue, des interdictions pour tout et n’importe quoi, des tenues vestimentaires réglementées et une lobotimisation cachée sous forme de programme citoyen. La science au service d’une société « parfaite ». Tout un programme.
Marty McFly débarque alors dans ce futur infernal. Comble de malheur : la Delorean est cassée et seul Doc peut la réparer. Le problème étant que Doc a changé et n’écoutera pas notre voyageur du temps adolescent du haut de sa grande horloge lui servant de QG. Peut-être que bécoter la jeune Jennifer Parker, véritable punk insupportable dans cet univers parallèle, aidera à mener à bien cette mission ? Vous l’aurez compris sans mal : Citizen Brown est très inspiré, encore une fois totalement réalisé avant tout pour les fans des films, mais est aussi le premier épisode de la série à faire preuve de beaucoup d’ambition. Niveau énigmes, on retrouve des idées connues, la difficulté n’est pas du tout élevée, mais c’est tout de même plus logique et amusant : un bon point.
Le meilleur des trois premiers épisodes ?
Néanmoins si l’ambiance « 1984 » est totalement réussie, la réalisation manque de donner au joueur une vraie profondeur à cet univers. On croise toujours les mêmes personnes, sans qu’aucun anonyme n’interaggise avec nos héros. Hill Valley semble constitué seulement de deux ou trois familles et le scénario se sert encore et toujours des mêmes ficelles. Chaque mystère entourant une parcelle du scénario peut être très facilement compris bien avant son dénouement, à cause de cette faible liste de présumés protagonistes. C’est fort dommage, bien que ce ne soit pas non plus dramatique. Au rayon des petites déceptions, on notera aussi la présence d’un duel de guitares franchement navrant. On aurait vraiment préféré avoir le droit à un gameplay un peu original, peut-être même à un vrai titre rock’n roll pour donner plus de classe à cette séquence. Johnny B.Good ?
Citizen Brown est passionnant scenaristiquement, bien écrit et ajoute le personnage de Jennifer dans l’histoire. Loin d’être sans défaut, il est néanmoins très amusant et tire vers le haut l’intérêt de cette saison d’épisodes vidéoludiques. Pour une fois, on trépigne vraiment d’impatience en attendant l’épisode 4. Pari réussi donc, même s’il semble évident que TellTale destine cette série aux débutants et fans des films avant tout. Amoureux du poin’t & click, ne vous attendez plus à une effervescence de difficulté, d’originalité et de renouveau.
Episode 4 : Double Visions
Se déroulant tout d’abord dans un Hill Valley « Big Brother » toujours aussi bien imaginé, Double Visions place Marty McFly en confinement. Il faudra s’aider de Jennifer et sauver Doc d’une lobotomisation : la musique se fait entrainante, les scènes proposent de belles cascades, un peu d’humour, de bonnes idées. Attendez…
C’est toujours le Retour vers le Futur épisodique de TellTales que nous avons entre les mains ? Ce même jeu en poin’t & click qui nous proposait quelques actions pataudes pour faire avancer un scénario un peu trop simpliste ? Non seulement ce quatrième épisode est meilleur, mais il fait aussi beaucoup de bien scenaristiquement parlant.
Avec l’aide d’un Doc Brown quelque peu différent de celui qu’il connait, Marty McFly va devoir revenir dans le passé, à l’époque de l’Exposition scientifique de Hill Valley, pour faire en sorte que le jeune Emmet ne tombe jamais amoureux de la très spéciale Edna Strickland. Sauf que la Delorean a un petit problème et que des raisons diverses, il ne sera pas (ou peu) possible de la réutiliser pendant un petit moment. Pire encore : la voiture à voyager dans le temps nous entraîne un peu trop tard, la relation entre Emmet et Edna étant déjà bien avancée. Comment s’y prendre pour l’empêcher de faire la plus grande bêtise de sa vie, entrainant tout Hill Valley dans la débâcle technologique longuement aperçue dans l’Épisode 3 ? Quant à Edna, mérite-t-elle de voir son passé et son futur modifiés à volonté par Marty ?
Petite révolution !
Le jeu pose des questions au joueur, lui donne des personnages travaillés, avec des sentiments, des remises en questions. Si c’est évidemment très manichéen et réalisé de façon très Cartoon, il n’empêche que cela fonctionne. Depuis la première scène du premier épisode, c’est la toute première fois que le joueur peut être ému, attiré vers un scénario intéressant. Le jeune Emmet Brown a de très jolis dialogues et une scène se déroulant sur ma mythique Horloge de Hill Valley pourrait bien rester dans les mémoires des fans. On n’y croyait plus, mais finalement, TellTales a réussi à sauver quelque peu l’intérêt global de sa saga. Aucun bug à préciser, un montage réussi, un rythme réellement parfait. On ne s’ennuie pas une seule seconde et force est d’avouer qu’on ne pouvait pas en dire autant des précédentes histoires.
Cet épisode n’est cependant pas dénué de défauts, même s’ils se font tout de même beaucoup moins présents que dans les trois précédentes aventures. Les pros de la recherche de pixels pesteront encore devant une absence totale de difficulté et des énigmes assez dirigistes. Un défaut finalement sans doute inhérent à chaque épisode, nous forçant à ne plus trop y croire de ce coté pour l’épisode 5. Néanmoins, si celui-ci possède la moitié de la force scénaristique de cet avant-dernier chapitre, alors cela suffira amplement pour beaucoup.
Episode 5 : OUTATIME
Ça y’est, c’est l’ultime épisode du jeu tiré des aventures de Marty McFly et Emmet Brown. Qu’en penser au final ? Et surtout, cet épisode tient-il la route ? Toutes les réponses, maintenant.
Scénario classique
Résumons : un premier épisode bancal, mais jouissif, pour son côté découverte, annonça un second beaucoup moins bon et assez buggé. S’en est suivi un troisième épisode venu chambouler le rythme de la série avec un arc scénaristique simple, mais osé, suivi d’un quatrième au final passionnant et enfin emprunt d’un minimum d’émotions. Ce cinquième épisode à fort à faire pour convaincre les fans de la série que Telltale à tout compris à la franchise.
Marty McFly et Emmet Brown, son double d’un futur alternatif et la version « prohibition », sont enchevêtrés dans un capharnaüm temporel difficile à expliquer dans ces quelques lignes. Tant mieux, cela nous empêche de spoiler ! Néanmoins, les amateurs des films de Zemeckis reconnaitront sans mal l’ambiance et le rythme narratif des deux premiers épisodes dans ce dernier volet forcément monté de façon plus originale, mais aussi assez fidèle aux bases. Ce cinquième épisode est à la fois le plus rythmé, mais aussi le plus court de tous.
On enchaine les péripéties très facilement : pas de grosses énigmes, des dialogues qui coulent de source et pour ceux qui ont activé l’option, un Marty McFly qui explique rapidement ce qu’il faut faire avant qu’on se retrouve bloqué. Bref, on continue à nous proposer un jeu purement marketing dans le fond, avec une accessibilité totale pour les fans. Heureusement, l’histoire est amusante et ce même si elle manque beaucoup d’intérêt au fond. Ça ne vole pas très haut et il faut attendre le final pour vraiment s’amuser et être étonné par les risques que vont prendre les développeurs pour une Saison 2 qui, finalement, se fera attendre avec curiosité.
Conclusion finale
Beaucoup de joueurs auront abandonné avant la fin, aussi fans soient-ils, à cause d’un aspect « casual » très prononcé et d’un style graphique très différent de ce que l’on à l’habitude de voir dans ce genre d’adaptations.
On pouvait aussi se plaindre du « vide » global de l’univers et des personnages beaucoup trop récurrents. Enfin, c’est rempli, peut-être beaucoup trop, de références. Comme le prouve ce final d’Episode 5 qui copie presque toute une scène clé des films, à l’animation prêt. Encore une fois : c’est un jeu fait par des fans, pour des fans et clairement pas pour des joueurs habitués au genre. C’est un défaut, un gros défaut, mais ce serait être de très mauvaise foi que de dire que nous n’avons pas pris de plaisir à visiter Hill Valley sur plusieurs époques et à écouter geindre Marty, crier Doc et aboyer Einstein.
C’est une conclusion un peu « fanboy », très gentille, mais une chose est sure : pour la saison 2, messieurs de chez Telltale, il va falloir nous booster un peu tout cela ! Sans quoi nous serons beaucoup moins conciliants.
J’ai tout de suite craqué pour les cinq épisodes. Pour 16€ et quelques, faut pas se poser la question ! La nostalgie et la maitrise de l’univers remplacent facilement la jouabilité d’une autre époque et cette difficulté passive (surtout que moi, je suis un faignant).
Je ne sais pas encore si je craquerais pour cet mise en jeu de BTTF. Cela dit ça donne bien envie. Je vais peut-^être y penser sur PSN puisque c’est jouable 😀
Le problème de cette série de jeux, c’est que si on est fan, même si le jeu n’est pas extraordinaire niveau gameplay et que les énigmes sont faciles, on prend quand même son pied, juste pour le plaisir de retrouver ces personnages et cette ambiance culte!
Exactement, et quelque part c’est la cible du jeu. Pas les « gamer » mais bien les fans, et si les fans sont comblés alors c’est une réussite. Je prends mon pied à jouer a BTTF comme je le prends à jouer a des trucs plus complexes, mais d’une autre façon et c’est pourquoi, selon moi, c’est un bon jeu.