Avec Solar, le jeune créateur Jay Watts (qui se cache derrière le pseudonyme de Murudai) nous avait prouvé que le Xbox Live Indie Games pouvait être le vivier de jeux intelligents. Mais cela manquait tout de même de défi. Solar 2 corrige-t-il tous les défauts de son ainé ?
Dans l’espace, faites ce qu’il vous plait !
Intelligent, le jeu demande un peu de concentration pour être compris. Mais vous verrez, c’est simple au final. Solar 2 est un « bac à sable », un jeu ou vous faites absolument tout ce que vous voulez, se déroulant dans l’espace. Pas le nôtre, « un » espace, plus ou moins aléatoirement composé de météores, de planètes, de trou noir, de vaisseaux spatiaux et autres joyeusetés galactiques.
Vous jouez le rôle d’une entité : une météorite, une planète, une étoile, un trou noir. Chaque entité a forcément ses propres caractéristiques pour se développer. Le météore doit rentrer dans ses comparses pour augmenter de volume, alors que les planètes doivent « assimiler » leurs satellites naturels. Le trou noir, quant à lui, dévaste tout. On passe par plusieurs autres phases sympathiquement scientifiques, qui réjouiront les passionnés d’astronomie. En claire : vous avez la possibilité d’évoluer, mais vous n’êtes pas obligé de le faire. Cela vous amuse d’être un petit météore au beau milieu du néant ? Ainsi soit-il !
Solar 2 est aussi complètement sans limites. Si vous évoluez votre météorite jusqu’au trou noir, vous obtiendrez un « Big Crunch », l’estimé possible fin de l’univers par nos scientifiques bien terriens. Mais comme rien n’a de finalité, vous recommencez avec un Big Bang, une galaxie toute neuve et à l’état de météorite. C’est un peu comme dans « Spore », le jeu de Maxis, sans l’aspect casual et la rapide transformation en jeu de stratégie qui a plombé le concept génial des premières minutes.
Des missions, si vous le voulez…
Afin de donner des piliers à ceux qui peuvent vite se sentir perdu dans cet univers sans règles définies, plusieurs missions sont disponibles tout au long de la progression et chacune sont réservées à une entité spécifique. Ainsi, que vous soyez une étoile ou une planète, vous n’aurez pas les mêmes missions. Il n’y en a pas beaucoup, mais elles sont très difficiles et surtout, elles sont forcément alternées avec de grandes séances d’évolution de son entité ou de « voyage libre » dans un jeu vraiment enchanteur.
Visuellement à la fois simple et beau, Solar 2 est une petite merveille d’univers ou les heures défilent sans que l’on s’en rende vraiment compte. Le sempiternel moment où on quitte le jeu pour se rendre compte qu’on y est depuis plus de deux heures ? C’est ce genre d’effet qu’à Solar 2 sur le joueur curieux. Certains lui reprocheront forcément un ennui venant frapper ceux qui n’aiment pas les « bacs à sable », mais beaucoup y trouveront leur compte et découvriront qu’un jeu du genre n’a clairement pas besoin de graphismes tape-à-l’oeil pour dominer le marché.
Solar 2 est l’une des petites merveilles de cet été, à préférer tout de même sur PC. Plus beau, en vraie haute définition, avec davantage de choses à faire et de contenu graphique. Sur Xbox Live Indie Games, le jeu est beaucoup moins cher, mais reste une version « en deçà » de celle proposée sur nos bécanes de bureau ou nos portables. Murudai prouve au passage que son concept original a clairement de l’avenir et on croise les doigts pour qu’un Solar 3 voie le jour dans un futur proche !