Insanely Twisted Shadow Planet

On en entendait parler depuis un moment et il est enfin sortit à l’occasion du Summer of Arcade ! Mais pouvait-on réellement attendre un bon jeu venant d’un artiste de cinéma d’animation ? Qu’est-ce que Michel Gagné a bien pu apporter à l’industrie du jeu vidéo ?

Insanely (1)Une lumière à travers les ombres.

Une jolie planète et son Soleil font leur petite ronde tranquillement dans l’univers. Seulement, lorsque de méchantes ombres arrivent, c’est la catastrophe et les rayons de l’étoile finissent vite engloutis dans une bouillie noire, tout comme la petite planète qui n’a rien demandé à personne. Un moment après avoir été colonisé par les ténèbres, la grosse boule noire finit par réussir à rejeter une lumière qui vient s’écraser sur la planète sur laquelle se trouve une base de vaisseau à l’apparence d’Ovni tel que nous aimons si bien l’imaginer. Cette base envoie alors l’une de ses soucoupes volantes à la recherche de la lueur. Vous l’aurez vite compris, ce vaisseau, c’est vous. À travers un environnement sombre présentant quelques bêtes hostiles, la soucoupe avance jusqu’au lieu du crash. Soudain, nous sommes transportés vers ce qui était avant une étoile et ce qui est devenu la Shadow Planet.

Le décor n’est pas si différent de là d’où on vient, mais il semble quelque peu plus hostile. Mais que faire sur cette planète des ombres ? Insanely Twisted : Shadow Planet se montre en premier lieu comme un jeu d’exploration. En effet, si on jette un œil à la carte, on peut apercevoir le vaste monde qui est à découvrir. Il est décomposé en plusieurs couleurs indiquant les différents environnements où il faudra aller. La Shadow Planet est divisée en cinq mondes : organique, eau, glace, mécanique et électrique qu’il faudra parcourir afin de trouver tous les secrets et sauver l’ancien Soleil. Pour cela il faudra aussi se faufiler ou tuer les formes de vies jonchant le chemin et vaincre les boss très impressionnants se dressant sur votre passage, souvent accompagnés d’une mise en scène particulièrement réussie.

Insanely (2)Qu’est-ce que c’est beau !

Voilà le principal atout d’avoir un cinéaste d’animation à la direction artistique : Insanely Twisted : Shadow Planet est vraiment sublime. En mélangeant un style 2D des vieux jeux pixelisés, des couleurs vives entrecoupées de noir et d’ombre le tout réalisé avec la technologie d’aujourd’hui utilisant une HD magnifique et des animations ultra-fluides, on obtient un jeu d’un niveau artistique rarement égalé. C’est entre autres ce qui confère au jeu une bonne maniabilité, car tout ce qui apparaît à l’écran se trouve détaché du reste et même lorsqu’il y a du monde, on parvient tout de même à comprendre ce qu’il se passe.

De plus, le level-design est à la fois simple et travaillé. Le premier monde dans lequel on atterrit est une espèce de grotte-labyrinthe dans laquelle il est très facile de se perdre sans jeter un œil à la carte. Globalement, tous les mondes ressemblent à des labyrinthes, mais les décors et les couleurs très variées évitent radicalement la monotonie. Prenons le monde de l’eau et le monde mécanique par exemple. L’un se trouve dans les tons bleu tantôt très clair ou très sombre et tout ce qu’il s’y trouve, ennemi ou élément du décor, possède une forme plus ou moins arrondie. Le monde mécanique à l’inverse, est très coloré avec comme couleur principale l’orange, tout ce qui nous entoure se retrouve pointu et les lignes droites ne manquent pas. L’originalité du jeu est donc principalement dans ses environnements changeants et très agréables pour nos yeux.

Insanely (3)Et la jouabilité dans tout ça ?

Elle n’est pas en reste ! Même si le gameplay comporte de petites lacunes, Insanely Twisted : Shadow Planet est facile à prendre en main dès les premières minutes de jeu. L’Ovni que l’on contrôle est juste assez rapide et très maniable. En ce qui concerne les armes et autres améliorations qui vous permettront de continuer le jeu, elles sont tout aussi fluides avec la même manière de les utiliser. Parmi ces améliorations on peut compter sur un scanner, permettant d’identifier les éléments alentours et d’en connaître les attributs ou de savoir précisément ce dont on a besoin pour pouvoir interagir avec l’élément analysé. Ces informations ne sont jamais détaillées, puisqu’absolument aucun texte n’apparait dans le jeu. Seuls de petits schémas servent d’explications.

Dès le début, on possède aussi une arme de tir qui peut s’améliorer en trouvant des artefacts. Puis, au fur et à mesure de l’aventure, on acquiert une pince pour attraper ou s’accrocher, un ersatz de bouclier, une foreuse qui permet de dénicher des salles secrètes mais également de faire des dégâts, ou encore un rayon gravitationnel. Celui-ci est utilisable sur des objets spécifiques permettant, par exemple d’ouvrir des portes. Il peut aussi repousser certains ennemis. Ces améliorations sont toutes autant utiles les unes que les autres du début à la fin du jeu et il n’y a que 4 raccourcis de disponibles pour l’attribution rapide des touches. Si cela suffit amplement au début de l’aventure, on se rend vite compte que le nombre de raccourcis est cruellement limité.

La Shadow Planet possède beaucoup de recoins à explorer dans lesquels se cachent des concept art, des artefacts et d’autres bonus très intéressants. Pour accéder à certains d’entre eux, il faudra d’abord posséder l’arme qui peut se trouver bien plus loin dans l’aventure. Mais pas d’inquiétude, car on peut à tout moment revenir sur nos pas pour aller chercher ce qu’on veut, un peu à la manière d’un Castlevania ou d’un Metroid de la vieille époque. Ces moments d’explorations ajoutent un peu de durée de vie qui ne se refuse pas. En effet, même si une petite heure de jeu en plus pourrait rendre fou, le temps de jeu est assez faible pour le prix auquel Insanely Twisted : Shadow Planet est vendu.

Cependant, ce prix est largement justifié par le travail mis en œuvre dans la conception du jeu ainsi que le plaisir que nos petits yeux ont à parcourir l’environnement sublime. Un jeu donc très artistique et amusant qui possède également un mode multijoueur local ou en ligne qui consiste en une course au cœur de la Shadow Planet. Malgré la durée de vie assez juste, on en a largement pour notre argent en investissant dans Insanely Twisted : Shadow Planet et à la fin, on espère que Michel Gagné ne s’arrêtera pas là et continuera à faire des jeux aussi grandioses.

2 réflexions au sujet de “Insanely Twisted Shadow Planet”

  1. Ce jeu est vraiment, vraiment impressionnant au niveau de l’esthétique ! C’est absolument splendide. *_*
    Et pourquoi faut-il qu’il sorte uniquement sur XBLA ? T.T C’est un crime contre, euh, contre… moi… ? ><'
    J'ai plus qu'à espérer un portage. :p

    Par contre, un petit point qui me rend un peu grognon :
    "un style 2D des vieux jeux pixelisés"
    En quoi le style du jeu serait "old-school" ? -_o Il ny a pas de pixel, pas de références rétro, des musiques orchestrales… La 2D, ce n'est pas forcément vieux jeu !
    Je sais que c'était un compliment, mais c'est quelque chose d'un peu agaçant, de toujours voir la 2D qualifiée de "rétro". "2D rétro" à tout bout de champ, c'est un peu réducteur. La 2D, ce n'est pas dépassé, scrogneugneu. 😛 Ce n'est pas parce que la technologie permet de faire autre chose qu'il faut forcément laisser tomber ce qui existait avant !
    (d'ailleurs, à quand les "Le jeu utilise un gameplay à l'ancienne, style années 90, à base de boutons à la place de détection de mouvement" ? :p)
    Désolé du micro coup de gueule, mais quand on a affaire à une 2D si moderne, utilisant vraiment à fond les possibilités actuelles d'animation, c'est un peu dommage de qualifier ça de "rétro".^^

    Enfin bref, à côté de ce fragment de phrase, la critique m'a convaincu de surveiller l'actu du jeu de très près, au cas où il sortirait du XBox Live…^^ Vraiment, il semble répondre au moins aux trois quart de ce que j'attends d'un jeu en général ! =D

    Répondre
  2. Quand je disais « style 2D des vieux jeux » je parlais surtout du leveldesign et de l’impression que l’on a que ce jeu aurai très bien pu être fait tout en pixels 🙂
    Désolée, j’ai encore du mal à exprimer mes idées. Promis, un jour je ferai un vrai bon test 😛
    Et je ne trouve pas non plus que la 2D est dépassée, j’adore la 2D et généralement les jeux 2D de maintenant sont absolument sublimes (Capsized, Bastion et j’en passe)

    Répondre

Laisser un commentaire