Les inspirations des jeunes développeurs sont nombreuses, mais sont aussi souvent les mêmes. Cette fois, voici un titre qui copie des titres plus originaux, moins vus et revus, pour proposer de l’action non-stop et une certaine difficulté que certains apprécieront de retrouver…
Castlevania-like ?
Je vous laisse la surprise de l’histoire, tant elle est courte et juste prétexte à donner un sens à tout cet univers. Parasitus s’inspire énormément de Castlevania : Symphony of the Night, graphiquement principalement. Avec ces gros pixels, passant d’ailleurs un peu mal sur les écrans HD, le jeu de HAM étonne dès les premières minutes. Les animations sont riches et semblent d’une fluidité exemplaire : c’est donc tout naturellement qu’on a hâte de découper du monstre avec sa grosse épée. Mais avant, il va falloir apprendre à maitriser le gameplay.
Au début du jeu, la difficulté est extrême. Vous n’avez qu’un coup, la possibilité de sauter, de bloquer et ce n’est qu’au fur et à mesure des combats que vous verrez votre personnage évoluer. Chaque nouveau coup/technique se débloque à un certain nombre d’ennemis vaincus. Vous débloquerez des enchainements puissants, mais aussi une glissade, des sorts, de meilleurs moyens de vous défendre et autres joyeusetés. L’évolution est intéressante, réellement passionnante pour les amoureux du genre qui, il faut bien l’avouer, n’ont plus rien à se mettre sous la dent ces temps-ci.
La référence à Castlevania ne s’arrête pas aux graphismes et à l’ambiance gothique, mais touche aussi aux musiques. Malheureusement pour les créateurs, leurs compositions sont très énervantes à certains moments et si quelques-unes sortent vraiment du lot, elles pâtissent d’un effet de « bruit » particulièrement énervant et qui nous rappelle que tout n’est pas bon dans l’aspect rétronostalgique. De nos jours, un bon son pour de bonnes musiques, c’est indispensable pour nos frêles oreilles capricieuses…
Pas de labyrinthes, surtout de l’action !
C’est en cela que s’arrête l’inspiration Castlevania du titre : le gameplay est résolument orienté vers l’action et les éventuelles chasses au trésor. Labyrinthes et autres inventaires d’objets sont proscrits de Parasitus. À la place, on a une séparation des décors par niveaux, des boss, des vagues d’ennemis et un peu de plateformes avec des sauts sur les murs. Tout cela tient très bien la route, grâce à un level-design impeccable à la difficulté progressive et accessible. Reste qu’on est dans un jeu aux inspirations résolument rétros et que les nombreux Game Over rencontrés nous le prouvent. Il faudra recommencer plusieurs fois un même niveau avant d’en voir le bout, pour s’améliorer en combats et apprendre à gérer toutes les techniques disponibles. Beaucoup vont adorer.
Le jeu est long. Pas incroyablement chronophage, certes, mais il propose assez de niveaux pour qu’on en ait largement pour son argent. Ajoutez à cela un mode en coopération et vous comprendrez aisément pourquoi ce titre mérite sa nomination de belle surprise de l’été sur le Xbox Live Indie Games. Après, il reste assez répétitif, autant visuellement que dans l’action. Aussi, l’aspect amateur est omniprésent, principalement dans le choix de la police d’écriture (énervante) et de certaines mises en scène ennuyantes. En clair : ce n’est pas le St.Graal du jeu d’action/aventure sur Xbox Live Indie Games, mais on s’en approche tout de même doucement.