Deux jeux très moyens, trois mauvais films, BloodRayne n’est vraiment pas ce que l’on pourrait considérer comme une icone intéressante du jeu-vidéo. WayForward débarque alors avec la volonté farouche de changer la donne et pour cela, ils y mettent vraiment les moyens !
La 2D est éternelle
WayForward, déjà concepteurs des très jolis Batman : The Brave & the Bold, du remake de A Boy and His Blob et autres somptueux jeux entièrement dessinés à la main, se sont pris d’amour pour la belle demoiselle mi-vampire, mi-humaine. Point de vue scénario il n’y a pas grand-chose à dire sans spoiler, si ce n’est qu’il s’agit toujours d’éliminer un groupe de vampires dans un monde semi-moderne et gothique. Entrons dans le vif du sujet si vous le voulez bien…
Blood Rayne : Betrayal est somptueux. Pas une once de 3D n’est présente dans le jeu et celui-ci semble être animé totalement au crayon. Cette liberté d’animations propose alors de très jolis moments, comme ceux où l’héroïne est paisiblement assise sur la fontaine de sang servant de checkpoint, ou qu’une vague d’ennemi « entre » littéralement dans l’écran en s’aidant des bords de votre téléviseur.
Beat’em all en solo, BloodRayne : Betrayal propose sont lot de combos féroces et là aussi, forcément, on en prend plein les yeux. Les animations sont fluides, l’action n’est jamais trop brouillonne et il y a un combo pour chaque moment de jeu : il est possible de sauter, retomber sur ses ennemis, les envoyer en l’air, les propulser sur les bords de l’écran, d’esquiver, de les mordre pour reprendre de la vie ou les faire exploser une fois empoisonnés. Plus radical encore : une balle en pleine poitrine. Attention cependant, les munitions sont limitées à 5 en début de partie et sont assez rares. Enfin, il faudra jouer avec les plateformes et vite savoir maitriser la pirouette arrière (un peu compliquée à reproduire en début de jeu) pour pouvoir aller toujours plus vite, toujours plus haut.
Tout cela est fluide, sans grosses coupures visuelles et seules les quelques petits problèmes de collision entre les « sprites » entrainent quelques incompréhensions manette en main. On peine alors un peu, dans ces rares moments d’incompréhension, à attraper un ennemi pour reprendre de la vie ou à enclencher toute autre action bien préparée à l’avance dans sa tête bien pensante de joueur prévoyant. Ce n’est pas un énorme défaut venant gâcher toute la partie, mais il y a quand même quelques énervenement à la clé. Il faut juste avoir un peu de Self-Control pour passer outre et apprendre à mieux jouer pour contourner ces quelques rares ratés. Reste à s’amuser sur les éléments du décors, à comprendre certains mécanismes de jeu intelligents (les explosions des ennemis, par exemple), pour oublier ces mauvais moments.
Sexe, Gore et musique baroque
Porté par des thèmes musicaux absolument somptueux qui baissent d’ailleurs de puissance lorsqu’on est proche de la mort (il est d’ailleurs possible de débloquer façon 8bits en terminant le jeu et en entrant le bon code sur l’écran de sélection des 15 niveaux proposés), Blood Rayne : Betrayal possède cette petite ambiance baroque complètement passionnante et proche de certains opus de la série des Castlevania. La référence s’arrête là puisque si effectivement l’univers s’en approche, la construction des niveaux est ici beaucoup plus linéaire.
Seuls les secrets font encore référence au génie de la série de Konami, puisque plusieurs crânes seront à découvrir au fil des nombreux niveaux. Ceux-ci sont souvent cachés en hauteur et ne demandent qu’un peu de pirouettes pour s’en sortir. D’autres sont bien entendu positionnés dans des coins de la carte un peu perdus et demandent quelques séances de brain-storming pour être décelés. Enfin, un crane caché, qui possède d’ailleurs un succès à son nom, est carrément diabolique à découvrir. Quand on sait que cinq crânes nous rapportent une évolution de santé ou de munitions, ils prennent toute leur importance. Sans parler de leur apport en durée de vie.
Pas forcément long avec ses niveaux qui se répètent un peu (les petites sessions de jeu sont à préférer), Blood Rayne : Betrayal propose toutefois un univers vraiment plaisant, des combats violents et sublimes, une 2D complètement réussie, des passages en « oiseau » très distrayant (mais chut !) et il est surtout le premier titre estampillé Blood Rayne qui parvienne à nous convaincre. Reste sa difficulté, assez élevée, qui le destine avant tout aux joueurs, aux durs, aux vrais. Ou aux masos, éventuellement. Il n’y à qu’a voir le barème des scores, violent, forçant habillement à la rejouabilité exemplaire. De quoi gonfler efficacement une durée de vie qui en avait bien besoin. En clair : c’est une réussite, destiné à un public particulier mais qui fleure bon le jeu d’antan, nerveux et compliqué. Et gore, aussi.
J’dois pas être une joueuse, une dure, une vraie 😀 Car j’en ai sué sur la démo. Dommage, j’ai bien accroché à l’univers et au design. Mais j’ai abandonné à l’endroit où il fallait rebondir sur les ennemis pour grimper… pas moyen !! -.-‘ c’te honte oui… 😀
Non mais pareil, il m’a fallu pas mal de temps d’adaptation. Après, c’est du pur bonheur 😛
Il est à -50% sur Xbox jusqu’à janvier (600 MSP). J’ai bien aimé la démo (pas bien dure je trouve une fois les commandes pigées), j’ai vu « remake de A Boy and His Blob » dans ton article. Désormais je vis dans la peur de craquer. Leave my money alone.