Des inspirations Left 4 Dead dans le concept, un look cartoon et une ambiance rock : voici les ingrédients de ce Bunch of Heroes tout droit venu de l’esprit dérangé de NGD Studios. La folie est-elle aussi bonne une fois la souris (ou la manette) en main ?
Des missions qui se suivent…
Bunch of Heroes met en scène quatres personnages : l’agent Liu, Jared Joe, El Camarada et le Captain Smith. Pour résumer, vous avez l’agent secret, le vieux combattant cubain, le rambo black et la fille qui sait se défendre. Vous aimez les clichés ? Vous allez en avoir. Bunch of Heroes est réellement un hommage aux jeux vidéo d’une époque ou le scénario n’avait pas trop d’importance. D’ailleurs, c’est la même chose ici : vous combattez des aliens et des zombies venus sur Terre pour tout dévaster. C’est tout.
Mais c’est assez (dit la baleine) puisque de toute façon, ce n’est qu’un prétexte à de véritables gunfights rapides et aux nombreux ennemis présents sur le même écran. Visuellement assez pauvre et vite répétitif en types d’adversaires, animations et décors, Bunch of Heroes n’étonne pas vraiment de ce point de vue. On a le droit à trois scénarios : le champ de blé, le cimetière et Mars, eux-mêmes découpés en trois épisodes plus ou moins identiques graphiquement. C’est là que l’inspiration Left 4 Dead est évidente puisqu’en plus de reprendre le concept d’épisodes, vous pouvez (mais surtout devez) y jouer jusqu’à quatre en coopération pour toujours plus d’amusement.
Pas très beau, Bunch of Heroes est toutefois plein de bonnes choses une fois qu’on y joue au moins à deux joueurs. L’action est partout et l’esprit de coopération est vraiment présent, particulièrement grâce au découpage en objectifs des différentes parties proposées. Sauver une pom-pom girl, garder une voiture pendant un temps limité, détruire des cibles apparaissant sur votre minicarte, on est clairement dans les codes classiques du jeu en coopération/multijoueur : de la défense de point de contrôle, de la capture de drapeau, de l’attaque de cible définie… Mais cela ne gêne jamais, bien au contraire. C’est de la récup’, certes, mais c’est plutôt bien fait.
… Et se ressemblent ?
Le problème est clairement dans la répétitivité des missions. À travers les neuf épisodes proposés, on passe toujours d’un genre d’objectif à un autre sans que ce ne soit jamais très original. C’est frustrant, d’autant plus que finalement on n’a jamais le droit de tuer du zombie librement, sans objectif défini. Ceux-ci débarquent par conséquent de façon infinie et on finit par vite tenter de les esquiver plutôt que les tuer. L’aspect shoot perd un peu de sa valeur même si en coopération, il y en a toujours un pour tuer ceux qui menacent l’autre. Mais autant le savoir avant achat : Bunch of Heroes n’est pas aussi bourrin et jouissif qu’un pur jeu d’action orienté shoot’em up.
Très répétitif, Bunch of Heroes l’est aussi dans son level-design. Sincèrement, seuls les filtres lumineux et les quelques végétations originales font la différence d’un épisode à un autre. Aucun véritable univers artistique ne ressort de ce titre finalement quelconque dans son concept, ses idées et un peu prêt tout ce qu’il propose. Même les personnages sont touchés par ce problème : ce sont des archétypes qui se font originaux uniquement dans leurs très rares lignes de dialogues (toujours très référencées) et dans leur grosse attaque, une par perso, qui annihile tous les ennemis dans la direction ou elle est lancée.
Bunch of Heroes est cependant sauvé par du fun bien présent. En solo comme en coopération d’ailleurs, même si évidemment plus on est de fous… Un arsenal sympathique (allant du AK47 au lance-flammes en passant par le lance-grenades et les tourelles à placer où bon nous semble sur la carte) vient confirmer cette bonne sensation de jeu plaisant. Reste à savoir si le prix est correct pour un titre de ce type. Mais pour conclure, je dirais que Bunch of Heroes est de ces jeux qu’on lance la première fois en une session de 20 minutes en se disant que finalement, c’est sympathique, mais sans plus… Mais qu’on relance juste pour le fun dix minutes plus tard, parce qu’on est déjà en manque. Sur ce point, c’est une franche réussite et même si cela n’en fait clairement pas un grand titre, ni même un « jeu du moment » tant il est quelconque, il mérite au moins d’être connu.