À peine avons-nous testé The Clockwork Man récemment dans nos colonnes, que les petits gars de chez Total Eclipse Games nous contactent déjà pour la suite du jeu. C’est que les bougres sont pressés voyez-vous ! Mais pour un gamer expérimenté comme votre fidèle serviteur, le mot « suite » n’est pas forcément synonyme de réussite, et bon nombre de séries auraient dû se contenter que d’un seul épisode. La licence The Clokwork Man connaitra-t-elle ce funeste destin ? Ce deuxième opus est-il l’épisode de trop ? Cesse de suspens, place aux réponses !
On prend les mêmes et on recommence
Toujours développé par Total Eclipse Games, The Clockwork Man II réutilise le concept que son prédécesseur avait instauré, c’est-à-dire prendre part à une histoire teintée de Steam-Punk se déroulant dans une Angleterre du 19e. Afin de faire avancer le récit, le joueur devra retrouver toute une série d’objets dissimulés dans différents décors aussi variés que plaisants à l’œil. Si du côté du concept rien n’a changé, c’est-à-dire un jeu essentiellement destiné aux casuals, le scénario a quant à lui légèrement évolué. C’est avec un certain plaisir que nous retrouvons Miranda Calomy, qui encore une fois connait une tragédie familiale vieille de 8 ans.
En effet, alors qu’elle n’était âgée que de 12 ans, les parents de la jeune fille ont brusquement disparu, la laissant seule aux bons soins de ses grands-parents et avec comme seul partenaire de jeu son fidèle robot. Arrivée à l’âge de 20 ans, Miranda décide qu’il est temps de se lancer à la recherche de ses géniteurs. Bien sûr, comme le titre l’indique, cette recherche la conduira dans un pays mystérieux, mais chut ! Pas de spoilers !
Plus qu’une suite, un nouveau jeu
Si comme je l’ai déclaré plus haut le concept et le scénario n’ont connu que peu de changements, il semblerait que l’essentiel des efforts des développeurs se soit porté sur la réalisation du tire. The Colockwork Man I était beau, The Clockwork Man II l’écrase. Certes la formule est simple, primitive, mais elle traduit bien l’émotion ressentie devant le soft. Désormais, en plus d’être totalement inédits, les décors proposent des animations qui étaient absentes la plupart du temps dans le premier épisode. Cela rajoute une petite touche vivante à l’ensemble, qui casse avec l’impression d’être devant une toile et évite la fatigue visuelle. Mais en parlant d’animation, le studio a eu la très bonne idée d’intégrer des cinématiques au jeu, sous forme d’images fixes de différentes tailles. On a l’impression d’être devant une BD, ce qui est un plus non négligeable en terme d’immersion et de suivi de l’histoire. Les couleurs et les détails sont toujours d’aussi bonne qualité, et l’on sent que les développeurs ne se sont pas contentés d’un simple portage d’une recette qui avait porté ses fruits.
Mais outre la partie graphique, la partie gameplay a elle aussi subi un certain nombre de modifications. Désormais, il est possible au joueur de voyager d’un point A à un point B pour remplir sa mission.Je m’explique. Au début, l’aventure commence dans une mine. La liste d’objets à trouver n’est pas encore apparue, il vous faut rétablir le courant dans un premier temps (allez chercher un objet dans le noir vous). Une fois cette tâche faite, vous devrez voyager sur la carte pour trouver un élément, avant de revenir à nouveau dans la mine. Ceci n’était pas possible dans le premier épisode. Et pour ceux qui ont peur de s’y perdre, un journal est accessible à tout moment, histoire de mieux suivre le récit et glaner quelques précieux indices. Enfin, votre petit compagnon n’est pas en reste et se voit doté de nouveaux gadgets (je ne les spoilerai pas), bien utiles pour résoudre des énigmes un brin plus tordues que dans le précédent opus. Une fois encore, le tout se prend en main très facilement.
Bande sonore & durée de vie
Mais il serait fou de ma part d’écrire ce test sans évoquer la musique du jeu, qui est sûrement la première innovation qui risque de vous sauter aux yeux. Et pour cause, cela commence dès l’écran titre, où l’on se retrouve face au thème principal de la série, mais légèrement remanié pour dégager une atmosphère mystérieuse. Durant le jeu, elles seront du même gabarit, mais un poil plus discrètes. Enfin, niveau durée de vie le soft est un peu plus long que son ancêtre, grâce à des énigmes plus corsées, mais également des objets mieux dissimulés, qu’il est toujours possible de trouver à l’aide d’indices. En gros, comptez entre 5 et 8 heures de jeu.
Malheureusement, si cette suite surpasse son aîné, elle en conserve certains défauts. Je pense en outre aux côté casual qui risque d’en rebuter plus d’un, même si dans la réalité il n’en est rien (j’en suis la preuve), il faudra donc voir au-delà des apparences. La durée de vie, quoiqu’un peu plus conséquente, est toujours limite. On en veut plus, toujours plus, d’où peut-être la présence d’un mode libre qui se débloque une fois le jeu terminé, et qui propose des challenges inédits.
The Clockwork Man II est l’exemple type de la suite réussie, qui ne se contente pas de se reposer sur des acquis. La licence est une nouvelle fois bien exploitée, avec son lot de nouveautés et c’est un réel plaisir de se replonger dans l’aventure à côté de la miss Calomy. Hélas, une durée de vie trop courte et un aspect casual risquent bien de nuire au jeu. Pour les autres, foncez, ce n’est que du bonheur ! Et messieurs les développeurs, réalisez-en un avec une durée de vie de 15 heures !