The Binding of Isaac

Ce n’est pas le nouveau jeu de la Team Meat, déja responsable de Super Meat Boy. Certes il y a Edmund McMillen à la barre, Florian Himsl pour l’aider, Danny Baranowsky à la musique, le même univers graphique, des références à la boule de viande et à Gish mais non ! Ce n’est pas un jeu de la Team Meat ! Croyez-moi, c’est la Team Meat qui le dis…
Isaac nous (é)tonne (tirée par les cheveux ?)
Sa maman l’aimais follement, il avait une vie de rêve, des jouets par milliers et était promis à un grand avenir radieux avec un quotidien en métro-boulot-dodo et de la banalité à tous les étages de son évolution mais le sort en a décidé autrement : Isaac est persécuté par sa mégère de génitrice, dictée par Dieu, folle diraient certains. Vous jouez alors Isaac, dans sa cave, qui s’invente un monde psychotique qui ferait passer Alice pour une simple romancière prétentieuse à la Amélie Nothomb.
On à affaire à un Rogue-like, à un Dungeon-RPG mais surtout à un style de jeu on ne peut plus chronophage. On controle Isaac avec les touches ZQSD (pour peu qu’on utiliser le fidèle raccourcis Alt + Shift pour passer notre clavier en américain) et on balance nos larmes avec les touches fléchées (ou la souris), comme pour rappeler toute la profondeur de l’univers proposé par la Team Meat. C’est ce que diraient vos professeurs de philosophie en tous les cas. Ainsi, vous pouvez donc vous battre, salle par salle, « donjon par donjon », contre des ennemis et une configuration de niveaux totalement aléatoires.
Vous y trouverez des clés pour les portes secrètes et les coffres, mais aussi des bombes pour faire exploser les pierres qui vous bloquent le chemin vers d’incroyables bonus. Elles peuvent aussi evidemment faire très mal aux ennemis qui vous poursuivent. Plusieurs objets, tous collectionnables par ailleurs dans une assez longue liste « inventaire », sont de la partie. Ils vous accordent un nouveau look, des munitions plus rapides, des statistiques améliorées, mais aussi des malus. Tous viennent changer quelques peu l’apparence de notre Isaac chéri ou sont le sujet d’une animation souvent humoristique. Certains sont passifs, d’autres sont à utiliser via la touche Espace pour une attaque ou un effet sur le long terme. Ceux-ci se rechargent d’ailleurs au fil des étages traversés : intelligent. Dans tous les cas, aucun objet ne doit être pris à la légère : même le chat mort qui, une fois acheté, reste mort, viendra vous accorder neuf vies mais à un seul coeur. Sans lui, vous n’en avez qu’une : un conseil, préserverez là.
Rogue-Like, mon amour…
Car comme tout Rogue-like qui se respecte, The Binding of Isaac ne se joue qu’en un seul essai. Vous avez le droit à plusieurs coeurs, pas beaucoup cependant et pouvez donc vous faire toucher par les projectiles ennemis mais globalement, vous allez mourir très vite lors de vos premières parties. Il faut survivre, ne pas bourriner, bien viser si tant est que ce soit réellement possible avec un gameplay sympathique mais pas totalement optimal de ce point de vue. Cela rajoute un peu de réalisme et de difficulté à l’ambiance, cependant.
L’entier « scénario » du jeu se repose sur cinq niveaux, tous aléatoires, tous de plus en plus grands et comportant chacun un boss différent. Ils ont leur particularité, leur modus operandi et vont vous rendre la vie plutôt difficile. Une fois vaincu, vous passez à l’étage inférieur. Le boss de fin ? La maman, bien entendu, dont on découvrir tous les objets même les plus personnels tout au long du jeu. Pourquoi ne pas ramasser son soutien gorge, sa culotte ou même sa « bande hygiènique » pour paralyser les ennemis ? (et le joueur par la même occasion) Oui, c’est crade, c’est glauque, mais c’est tout l’univers d’Isaac mélant humour et drame dans un titre complètement fou et déconseillé aux dérangés du bulbe. C’est via toutes cette collectionnite d’objets loufoques et sa construction totalement aléatoire que The Binding of Isaac réussi à convaincre.
On devient vite accro et le tout est porté par des graphismes très mignons mais surtout, des musiques toujours aussi géniales. Si le jeu vous intéresse, n’oubliez pas d’en acheter la soundtrack. Danny Baranowsky est un dieu et le monde doit le savoir ! Reste alors à préciser que The Binding of Isaac est complexe et ne plaira pas forcément à tous les joueurs, mais qu’il est le digne successeur d’un genre qui se fait vraiment trop rare ces temps-ci (même si il fut joliment représenté par Dungeons of Dredmor récemment) et qu’il le fait bien. Il est simple mais ne coute pas cher, il peut être répétitif mais surprend à chaque étage, il semble rapide à finir mais possède en fait une durée de vie très étonnante. En gros oui, rassurez-vous, c’est un bon jeu !

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  1. Petite correction: Un patch permet la reconnaissance des claviers AZERTY, fini les SHIFT + ALT pour passer en QWERTY. Une configuration gaucher est aussi disponible (oh oui oui oui, joie \o/). Et on peut diriger les tirs avec la souris, bien plus confortable.
    Sinon très bon test, ce jeu est un petit bijou, à partir du moment où l’on sait à quoi s’attendre.

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  2. Je suis un très gros habitué du combos clavier souris (FPS/ Hack & slash), d’où le grand confort / meilleur utilisation. Après au pad, je suis pas convaincu (il faut passer par JoyToKey, c’est directement mi dans les options du jeu).

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