Encore du Tower Defense. Encore de l’Alien. Encore du jeu d’action bourrin écervelé. Est-ce vraiment un problème, finalement ? Pour moins de 7 €, voyons voir si le jeu de Sigma Team vaut la peine qu’on s’y attarde…
Le couloir de la mort
Uniquement jouable en solo, dans un mode campagne d’une vingtaine de missions, Alien Hallway place son action dans de simples couloirs en « 2D » du point de vue de la caméra. Il est possible de la bouger un peu de coté, histoire de voir l’action avec un angle différent (mais qui ne sert à rien de spécial) mais le tout se déroule toutefois sur un simple plan. Le concept est simple : vous êtes à gauche avec votre tourelle, les aliens sont à droite près de leur téléporteur. Le but est d’arriver jusqu’au téléporteur et de le détruire pour passer au niveau suivant.
Pour cela il faut donc créer une armée qui avancera, repoussera les aliens et prendra toujours plus de terrain. Ils tirent tous automatiquement : on ne gère que leur apparition et leur lancer des grenades. Un tir aérien destructeur est aussi disponible et doit se recharger longuement après chaque salve. Le reste n’est que du clic « d’achat d’unité » avec les points récupérés lorsqu’un ennemi trépasse. On est dans le plus pur Tower Defense dans le principe : seuls l’aspect visuel et la progression changent un peu. Ce n’est pas révolutionnaire, mais ça a le mérite d’être sympathique.
Plus répétitif, tu meurs…
On atteint le téléporteur et le niveau se termine. Une note sur cinq étoiles est alors attribuée et des points sont à placer dans un inventaire d’unités/de technologies pour améliorer tout ce beau monde. Les prochaines parties seront alors plus simples, même si évidemment les Aliens s’améliorent eux aussi au bout d’un moment. Classique, efficace, mais franchement très répétitif. C’est le premier problème d’Alien Hallway : il est vraiment quelconque au bout de quelques minutes de jeu et ne sert que de petite dégustation rapide avant de croquer à pleine dent un « vrai » gros jeu plus immersif.
Surtout que ni les graphismes, ni les musiques ne viennent réellement faire la différence. C’est sympathique pour les oreilles, juste correct pour les yeux, mais là aussi déjà vu autre part. Alien Hallway n’a aucun aspect qui fait réellement la différence face à la concurrence, si ce n’est son petit prix et son concept de jeu « horizontal » qui change un peu des sempiternelles caméras aériennes. Après, il ne faut pas non plus s’attendre à une terrible durée de vie : deux à trois petites heures suffisent à voir le bout des vingt niveaux répartis sur les trois décors différents à visiter. C’est peu et à l’esprit du reste du jeu, il semblerait que les développeurs se soient contentés du minimum syndical.
Reste donc le fun que procurent les codes habituels du Tower Defense, le petit prix proposé et l’originalité de la caméra. C’est peu, mais cela peut plaire à ceux qui aiment se faire tous les jeux du genre et qui sont en réel manque ces jours-ci. Comment font-ils, avec une telle overdose de titre du même genre ? Allez savoir…