Le petit studio de développement Digital Dreams Light porte très bien son nom. En effet, leur jeu A Tale by Alex nous fait vivre un petit bout de rêve d’un jeune garçon qui s’ennuie seul dans sa maison. Mais ce jeu réalisé sous flash parviendra-t-il à nous sortir de notre ennui ? En tous les cas le voilà jouable sur Armor Games et donc, testé par nos soins…
Je prends mon épée et mon skateboard, pour démolir les vilains méchants.
A Tale by Alex vous transporte dans l’imaginaire d’un garçon de 9 ans qui, n’ayant rien d’autre à faire, parcoure sa maison de 143 000 mètres carrés remplie de tortues, de poissons rouges, de chats et d’une pléthore de frère, sœur et grand-père. Je ne ferai aucun commentaire sur la vie et la famille d’Alex, mais avec un espace de vie comme ça, il doit bien avoir l’argent pour s’acheter une vraie console. Mais que voulez-vous, la jeunesse d’aujourd’hui préfère s’inventer des histoires ! Il se promène donc dans sa maison en s’imaginant être un chevalier qui va éradiquer le mal de la surface de la Terre. Votre mission sera de l’aider dans cette quête, en contrôlant 3 Alex sur 3 écrans différents : l’écran du bas montre la vie réelle d’Alex, celui du milieu est une transition et celui du haut présente le monde hostile dont le petit garçon veut battre les malfaiteurs.
Compliqué ? Pas vraiment, seules les flèches et trois autres touches de votre clavier suffisent à diriger simultanément les différents mondes. En effet, tout ce que vous faites se reproduit sur les 3 écrans : si vous appuyez sur la touche saut, ce seront les 3 Alex qui sauteront en même temps. Il en va de même pour les attaques et aussi pour avancer. Cela peut sembler rendre le jeu beaucoup plus simple et ce serait le cas si l’écran n’avançait pas tout seul. Il faut donc que vos 3 personnages soient bien synchronisés pour pouvoir les faire sauter au-dessus des vides, sans que l’un d’eux tombe dedans par exemple. Si par malheur vos 2 Alex du milieu et du haut meurent, votre partie est finie. Si seulement l’un d’eux est perdu, il est possible de le faire revenir en avançant dans l’aventure. Le petit Alex du monde réel ne compte pas dans la progression du niveau, mais en contrepartie, sa seule perte vous fera mettre un terme à votre niveau actuel.
Un jour je serai roi… et riche !
Votre progression est indiquée entre autres par la voix d’Alex qui vous dit quelle est votre place au sein de la hiérarchie sociale. Vous débutez donc au niveau du simple « Sir », puis vous évoluerez en « Knight » pour atteindre le stade de « King » en passant par le « Viscount » ou encore le « Duke » (Alex est un petit garçon, merci d’éviter toute méprise avec un autre personnage éventuellement vicieux pervers violent et pas mignon du tout). Mais attention, cette progression ne se fait qu’au travers d’un niveau et lors de votre mort, vous perdez tout. Vous devez alors entrer votre nom pour le tableau des scores, puis vous êtes invités à dépenser vos piécettes durement gagnées.
Dans la boutique, il vous est proposé d’améliorer votre épée et votre armure, d’acheter diverses armes de lancées, un skateboard, ou encore des clés pour ouvrir des coffres sur lesquelles vous pouvez éventuellement tomber au cours d’un niveau. Effectivement, ce que vous achetez est utilisable dans les parties suivantes. A Tale by Alex vous emmène donc toujours dans le même environnement dont la disposition des décors, des pièges et des ennemis sont générés aléatoirement. Le but du jeu étant alors d’aller le plus loin possible pour avancer dans la hiérarchie, amasser le plus de points pour être affiché dans le tableau des scores et d’acquérir tous les objets disponibles dans le magasin.
Il ne manque plus que des papillons. C’est joli les papillons.
Le style graphique de A Tale by Alex est très charmeur : des petits dessins crayonnés nous renvoient à l’ambiance enfantine du jeu. De plus, ces dessins modélisés en pixels ajoutent un charme qui n’est pas sans nous rappeler les jeux auxquelles nous jouions nous même à l’âge d’Alex. La progression des graphismes entre les 3 écrans est également bien gérée, en ajoutant tantôt des couleurs sombres dans le monde chevaleresque et dangereux qui se situe en haut, ou des couleurs très claires voire fades, en descendant vers le monde réel du petit garçon. L’écran du milieu nous indique la transition entre les deux environnements très différents et nous dévoile aussi le travail effectué par les Game Designers pour passer de l’un à l’autre, sans oublier de détails.
La musique sur laquelle vous vivrez votre aventure est très mignonne et vous mettra parfaitement dans l’ambiance à la fois enfantine et chevaleresque. Cependant, cette comptine sera la seule du jeu. Elle se répète donc très vite et gâche un peu l’atmosphère qu’elle avait pourtant si bien instaurée.
A Tale by Alex est donc un joli petit conte qui vous fera retomber en enfance, autant par la légèreté du thème que par les graphismes et le gameplay rétro. Cependant, cela ne va pas plus loin. Mais est-ce vraiment nécessaire ? L’imagination d’Alex est en fait un divertissement passager, sur lequel vous pouvez passer des heures ou juste quelques minutes. Un peu comme le jeu d’Alex lui-même; une jolie mise en abîme qui vous amusera le temps qu’il faudra et vous apportera de petits moments de détente sur lesquels on revient volontiers au bout d’un moment.