Je ne sais pas trop pourquoi les développeurs ont choisi ce titre. Une blague ? Une volonté de bien se faire référencer dans les catalogues de jeux dématérialisés ? Dans tous les cas, ce nom ne reflète en rien le genre ni le style du jeu. Peu vendeur donc. Mais le titre de Pom Pom Games a bien d’autres arguments…
Gauche ou droite ?
Dans l’espace, vous êtes un cosmonaute totalement paramétrable en couleur, en casque, en sac à dos et en combinaison (avec quelques styles bonus à découvrir tout au long de la partie) et devez éliminer la menace Alien. Pour cela, vous avez une centaine de niveaux/défis à réussir, tous établis dans une carte en spirale. Le but est plutôt simple : sur un plan 2D, vous apparaissez au centre d’une petite aire de jeu composé de plusieurs plateformes horizontales. Vous pouvez, d’une pression vers le haut ou vers le bas, passer d’une plateforme à l’autre. Sinon, vous êtes libres de vous déplacer librement de droite à gauche. Les ennemis apparaissent alors à travers d’étranges portails de couleurs, souvent en vagues d’un même genre (sauf pour les boss, plus massifs, mais apparaissant généralement seuls). À vous de vous en débarrasser, en tirant sur eux avec un bouton/une touche pour tirer à droite, et un(e) autre pour tirer à gauche. Vous l’aurez compris : tout le gameplay s’oriente autour de cette restriction de ne pouvoir tirer seulement que sur deux axes.
Les premiers niveaux sont assez simples et les vagues pas bien compliquées. On apprend surtout à gérer la prise en main, assez intuitive finalement avec un personnage qui répond au quart de tour. On esquive les projectiles ennemis, tente de comprendre la trajectoire de chaque type d’aliens, avant de passer aux choses serieuses. Rapidement, le jeu se complique : de nouveaux objectifs se mettent en place. Porter des bombes à un point précis en un temps limité par exemple, ou faire traverser de droite à gauche des bébés cosmonautes sans qu’ils ne soient tués par les aliens. On a aussi vite le droit à de la survie, avec des barrières électriques mouvantes apparaissant un peu partout sur l’aire de jeu et rendant la partie terriblement infernale.
Pour une médaille de plus…
A chaque niveau, plusieurs médailles peuvent être obtenues. Pour en avoir terminé avec les Aliens déjà, mais aussi pour avoir tué un certain nombre d’ennemis, découvert des Ovnis cachés apparaissant furtivement sur les bords de l’écran, être resté en vie jusqu’au bout et n’avoir perdu aucun crédit… Les objectifs sont assez variés, souvent bien pensés en fonction du niveau et promettent une durée de vie conséquente pour qui aimera le genre. Qui plus est lorsque ces médailles servent à débloquer la suite des aventures de notre cosmonaute héroïque .
Chaque nouveau niveau de la carte se débloque avec un certain nombre de médailles. Vous pouvez alors jouer comme une buse, débloquer tous les premiers niveaux juste en le finissant avec un score minable, mais au bout d’un moment le jeu vous en demandera davantage. Les objectifs annexes ne seront plus à prendre à la légère, d’autant plus que des niveaux bonus et bien plus difficile sont situés dans des embranchements spécifiques sur la carte du monde. Entourés de rouge (plutôt que de bleu pour les niveaux traditionnels), ceux-ci demandent réellement beaucoup de talent pour être terminés et proposent des défis bien supérieurs aux originaux, avec de la survie pour véritables rois de l’esquive et des Boss bien plus dangereux et rapides.
Long et amusant
Le jeu de Pom Pom Games n’a clairement rien d’original, n’invente rien, n’est pas une expérience incroyable de profondeur, mais se révèle bien plus fun que prévu. Les différents embranchements, niveaux bonus et le fait de forcer le joueur à la rejouer les niveaux offre par ailleurs une durée de vie assez conséquente et une difficulté très progressive et qu’il m’a semblé réellement bien pensée.
Alors certes visuellement, le look arrondi et cartoon de tout ce beau monde ne fait pas trop de merveilles et repousse aux premiers abords. Néanmoins, une fois essayé, Alien Zombie Megadeath est vraiment amusant et ce n’est pas ce petit mode multijoueur en local, classique, mais sympathique, qui viendra déranger le verdict du jeu. Bien au contraire, cela prouve que les développeurs ont pensé à tout. Amené par d’honnêtes musiques (un brin répétitives toutefois), Alien Zombie Megadeath est clairement le genre de jeu qu’on s’achète pour des parties rapides, pour remplacer le dernier Tower Defense terminé et tenter de jouer à quelque chose de différent. Une idée plus que louable !