Le Scrapbooking est une pratique originale, de notre temps, qui demande pas mal de créativité mais aussi d’imagination. Voir un jeu sortir sur le même concept sur iOS est d’autant plus original qu’au final, on ne s’attendait pas du tout à ce genre de soft. Voyez plutôt ce qu’il en est dans ce test à découper suivant les pointillés…
Lexie Cut, héroïne créative
Dans Patchworld, nous suivons les élucubrations blogueuses de la jeune Lexie Cut, une véritable passionnée de voyages à travers le monde et qui adore faire partager ses découvertes à chaque journée qui passe. C’est au fil de ces messages sur des réseaux sociaux évidemment inspirés de réseaux réels que le jeu se déroule, de niveau en niveau, dans une atmosphère faussement communautaire, mais réellement amusante. Tout cela dans le but de mettre en avant un gameplay des plus originaux. Car dans Patchworld, vous allez découper quelques morceaux de papier.
Chaque niveau est composé de quatre créations, basées sur un même thème. Ces créations sont elles-mêmes découpées en plusieurs épreuves, pouvant aller de simplement trois à une demi-douzaine. Enfin, chaque épreuve se déroule de la façon suivante : on vous montre un « patron » avec des lignes à suivre au doigt, comme si vous dessiniez, pour obtenir une forme de papier identique à votre découpage. Chaque papier ainsi créé se voit mis en scène, donnant lieu à de petites présentations en logique avec le thème du niveau. Vous venez par exemple de créer quelques triangles, une roue et une cheminée ? Voilà qu’un paquebot construit avec vos morceaux de papier fraichement créés passe d’une extrémité à l’autre de l’écran. Mignon.
Tout le jeu base son aspect addictif sur cette envie évidente de découvrir tout ce que les développeurs ont eu l’idée de faire avec ces quelques bouts de papier. Des merveilles mondiales, des coupes de cheveux, des vêtements, des recettes de cuisine, plusieurs thèmes y passent et c’est à chaque fois très amusant d’en découvrir le résultat. Mieux encore : pourquoi ne pas sortir du cadre d’excellence recommandé par le jeu est de découper ce que vous voulez pour voir l’effet que cela a sur la scène finale ? Une certaine liberté de création est aussi possible, même si elle reste ephèmere (il ne restera aucune trace de votre « talent »).
Jusqu’au bout du concept ?
Patchworld n’est pas un jeu à proprement parler, comme on peut le suggérer au niveau d’une certaine durée de vie (ici minime) ou d’une quelconque difficulté de jeu recherchée. Patchworld se finit, dans son premier mode de jeu, en moins d’une trentaine de minutes. Par contre, chaque épreuve doit être terminée avec une certaine précision de découpage pour se voir attribuer une pièce d’un curieux puzzle. Une fois les quatre pièces réunies pour une seule thématique, on en débloque l’autre mode caché : le contre-la-montre (symbolisé par une batterie presque vide en bas de l’écran).
Ce second mode de jeu n’est pas terrible de difficulté, mais a le mérite de relancer l’intérêt une demi-heure de plus. Sans parler de la difficulté qu’il y a à vraiment obtenir chaque bonus de précision dans les différents défis. On est donc devant une idée qui est poussée jusqu’au bout de son concept, avec une vraie envie d’apporter un produit ludique ET amusant aux acheteurs. Le seul problème ? On en veut forcément encore au bout de l’aventure. On croise bien fort les doigts pour que plusieurs extensions (gratuites, s’il vous plait) pointent le bout de leurs papiers prédécoupés au fil du temps, des événements de l’année, comme dans tout jeu les jeux iOS qui hantent déja nos iDevices.
Avec un tel apport addictif et proche des joueurs, Patchworld pourrait bien être un des titres les plus passionnant du support sur le long terme. Tout cela grâce à un concept simple, enfantin diraient certains, mais complètement génial par bien des aspects. Ou comment un développeur a vraiment tout compris à ce que peut apporter de vraiment original une plateforme comme l’AppStore. Croisons les doigts pour que le support soit de qualité car au contraire, si aucun suivi n’est réalisé, la joie restera de courte durée et donc facilement oubliable. Vivement la suite, pour savoir ce qu’il adviendra des aventures de Lexie Cut !