La semaine dernière du 17 au 20 novembre à Montpellier s’est tenue la deuxième édition du salon consacré aux jeux vidéo : Montpellier In Game. Les deux premiers jours étaient consacrés au salon professionnel et les deux derniers, logiquement, au grand public. Avis après vagabondage intensif dans les allées du salon…
9 h 45, arrivée au Corum, le lieu dudit salon. Soit 1 h 15 à l’avance déjà quelques personnes d’une web TV. Un ami et moi nous armons d’un dépliant, indispensable pour ne rien louper. Et là, nous commençons à baver devant le programme et tous les exposants présents. Ankama pour mon ami, Galhmac Game pour moi, nos attentes étaient comblées à tous les deux.
10 h, le directeur placé devant l’escalator est censé nous laisser passer. Nous trépignons tous deux d’impatience à l’idée d’accéder au « saint Graal »
Ça y est ! Cinq minutes en retard sur l’heure fixée, on y est ! Nous pénétrons enfin dans le salon, encore désert pour l’instant (ce qui ne durera pas), les exposants encore en train de fignoler leur stand, de lancer leur(s) jeux, d’installer leurs goodies. Dès l’entrée, à ma droite, j’aperçois le stand de Galhmac Game qui me faisait tant envie quant à mon ami, il aperçoit le magnifique stand Ankama directement à gauche. Nous décidons de faire un rapide tour du salon avant de nous attarder plus longtemps sur chaque stand.
Galhmac Game, un studio prometteur
10 h 15, après un rapide tour, je m’empresse vers le stand Galhmac Game où je commence à discuter avec Colin Favre aka Coco_adpist, que je connaissais déjà grâce au forum Dijiko, de leurs différents projets, dont celui qui nous intéresse le plus : Exodus. Autant vous le dire directement, ça sera TRES bon ! J’ai eu l’occasion de le tester plusieurs fois au cours des deux jours du salon, pendant de plus ou moins grandes sessions, et ce que j’en tire, c’est que cela confirme la preview réalisée le mois dernier par Skywilly. Univers enchanteur et riche, aventure et exploration trépidante, scénario intéressant à fort message écologique, difficulté présente comme on en fait que rarement (Super Meat Boy en tête), graphismes et animations soignés (petite préférence pour l’animation de la marche discrète) et musique sublime… Bien que le jeu soit encore loin d’être fini, les sensations et le plaisir de jeu étaient là et c’est le principal.
Bref (ce mot est à la mode en ce moment), du TRES lourd à venir de la part du studio Nîmois (vive le sud !). Sûrement un indispensable pour 2012 (Mars/Avril normalement) !
Ankama, une société proche de sa communauté
10 h 30, je sors de cet univers enchanteur pour revenir à la réalité du salon : le bruit, le monde arrivé en quelques minutes à peine, et surtout, tous les autres exposants !
Nous nous sommes ensuite dirigés vers le magnifique stand Ankama. Superbement décoré à la manière d’une maison médiévale, on voyait qu’ils comptaient sur ce salon pour se faire des fidèles. Une vingtaine de PC étaient disponible avec leurs deux derniers jeux, soit Boufbowl et Wakfu, des membres du staff étaient également sur place, l’occasion pour les fans de les rencontrer (Zidrune notamment, community-manageuse de Wakfu).
Mais la chose qui a le plus attisé ma curiosité, c’est une salle privée qu’ils avaient réservée afin d’accueillir les représentants de la communauté, dont fait partie mon ami.
Petite explication : préalablement au salon, ils avaient recruté des représentants de la communauté, qui auront un rôle pouvant être assez important par la suite (présentation de jeux…). Si mes souvenirs sont bons, ils ont élu 33 représentants par zone (4 en France), et ceux-ci ont été conviés pendant la majeure partie de l’après-midi dans cette fameuse salle. PC, jeux de plateau Wakfu, de quoi manger, voilà ce qui était disponible dans cette salle. Les représentants ont également pu assister à deux conférences de la part de Zidrune. Une qui présentait le jeu Boufbowl, et une seconde présentant le jeu Wakfu, encore en bêta et qui est prévu pour février 2012.
Compétitivité et Retro-Gaming
10 h 50, nous quittons le magnifique stand Ankama pour poursuivre notre périple, et celui-ci nous amène dans une obscure salle. Rideaux fermés, il n’y a seulement que quelques faisceaux de lumière qui passent, ordinateurs tous branchés les uns aux autres alignés, beaucoup de personnes assises face à ceux-ci, et beaucoup de personnes regardent les écrans. C’était la zone Compétition du salon.
Lors de la première édition, les principaux jeux étaient Trackmania, MW2, un petit peu de League Of Legend et un autre jeu qui m’échappe. Mais cette année a été marquée par l’explosion de LoL, et cela s’en est ressentie ! La majorité des PC était consacrée à LoL, soit une quarantaine environ, alors qu’il n’y avait que trois pauvres petits PC avec Trackmania et même pas un réel tournoi. Puis il y avait également, comme beaucoup doivent s’en douter, CoD : MW3 sur PS3 qui a rassemblé pas mal de monde. Mais il n’y avait pas que ces trois jeux, car il y avait des représentants du versus fighting : Street Fighter 4 et Tatsunoko VS Capcom ! Ils avaient prévu des tournois d’autres jeux, dont Quake, mais je n’en ai pas vu la couleur malheureusement. Autre jeu à avoir eu son concours dans cette zone, Bomberman ! Eh oui, le mythique jeu était jouable pendant toute la durée du salon et ils ont organisé deux tournois en tout très sympa, avec une bonne ambiance et des goodies à gagner. (Je ne vous divulguerai pas mon succès dans ce tournoi…).
Mais dans cette zone Compétitions du salon, il n’y avait pas que des compet’s ! Il y avait également du retro-gaming, du très bon même ! Cette sous-partie m’a permis de prendre pour la première fois en main une manette Saturne, NES, Dreamcast, le controller de l’Atari 2600. Enfin bref que du bon !
Looki, des jeux qui se veulent grands
11 h 30 (enfin environ), nous quittons ce foyer à talent qu’est la zone Compétitions pour continuer notre aventure à travers moult curieux venus voir les différents exposants. Et puis là, ça fait comme un tilt dans ma tête. Je vois le logo de Looki. Mon ami et moi ayant passé plusieurs mois sur Empire Universe II, un Ogame-Like, nous connaissions déjà l’éditeur de jeux par navigateur. Mais cette fois-ci, ils avaient fait exception à leur catalogue. C’était deux jeux tout en 3D, mais à télécharger cette fois-ci, qu’ils mettaient en pâture au public.
Le premier était un jeu avec un nom d’une originalité folle : World of Battles ! WoB est un MMORTS, à la façon de Warcraft, sauf que là, nous ne contrôlons que les unités, donc pas de gestion de villes et de bâtiments. Le jeu se veut grand dans le sens où, selon les dires d’un membre du staff, il est le plus complet et complexe des jeux sur le marché, du moins parmi ceux ayant un budget similaire, donc les gros éditeurs n’étaient pas comptés dans le lot. Bien que le jeu ne soit qu’actuellement en bêta-test, j’espère que ce que j’ai vu pendant mes dix minutes de test sera modifié quelque peu. Le jeu n’était pas très maniable, mais il était tout de même assez beau et permettait d’afficher pas mal d’unités à l’écran. Bon, il y avait quelques erreurs de Game-Design, comme le fait de ne pas pouvoir choisir une unité par une unité, mais la possibilité de choisir entre plusieurs races, la customisation de son armée (armure, casque…), le recrutement en masse d’unité et l’impression de bataille de masse promet un jeu en ligne et en équipe épique ! Vous pouvez d’ores et déjà vous inscrire pour assister à la bêta fermée.
Le second jeu que nous avons longuement testé avec mon ami est Tunnelers. Celui-ci est un MOBA, à la manière de League of Legends dont nous avons précédemment parlé, sauf qu’au lieu d’avoir des mages et des héros, on contrôle des tanks-foreurs. Le principe est simple : vous avez un tank, plusieurs modes de jeu (Free For All, Team Death Match…) et vous devez tuer l’adversaire à coup de canon, de mitraillettes et de bonus. Le contenu était assez faible, mais j’imagine que c’est à cause du fait que, d’un, ils le présentaient pour la première fois et qu’il est en bêta, et de deux, qu’ils venaient à peine de le signer la veille au soir et qu’ils ne l’avaient pas du tout traduit. Mais c’était quand même très fun comme jeu ! Entendre des joueurs à côté de nous en train de rager parce qu’on vient de les frager, c’est très appréciable. Mais nous n’avions que deux maps disponibles, et, selon les dires d’un membre de l’équipe, elles n’étaient pas très fun. Car le principe, c’est que chaque tank a une foreuse, et qu’il peut creuser le mur, donc d’une certaine façon, forger son propre terrain en fonction d’une stratégie préalablement établie. Enfin bref, le jeu me fait très envie, car il très cool, qu’il a certains objets bien sadiques (la TNT suicide à utiliser quand on a plus de vie, qui tue autour de soi et qui compte comme un frag), et qu’il a un bon potentiel. Vous pouvez déjà le tester en anglais ici, et sinon pour les anglophobes, ils devraient le sortir en bêta-test dans les deux semaines à suivre minimum, du moins c’est ce que l’on m’a affirmé.
Les autres exposants…
Après multiples parties en LAN très sympa, nous poursuivons notre chemin à travers le salon pour découvrir quels étaient les autres exposants (du premier étage seulement). Nous sommes passés devant plusieurs écoles formant aux métiers du jeu vidéo comme Epitech, IEFM 3D ou Créajeux. Il y avait ensuite l’association Terra Ludis, spécialisée dans les jeux de rôles et les GN qui exposaient des créations et qui faisait tester un combat de GN qui avait l’air très marrant. Ensuite, il y avait l’équipe d’Another Hero en dédicace, une web-série Montpellieraine sur un looser qui n’a pas trouvé meilleur boulot que celui de Super-Héro. Je vous renvoie sur leur Dailymotion pour découvrir cette petite série bien sympa à l’équipe bien sympa également (qui fait des dédicaces sur de très belles affiches).
Okugi et The Game Bakers
13 h 30, après un Mcdo bien mérité, nous retournons pourfendre la foule pour jouer un peu et discuter avec les exposants. Cette fois-ci, nous nous attaquons au deuxième étage, nouveauté de cette édition, qui contenait pas mal d’exposants très intéressants. Nous ne savions pas par où commencer, alors on a pris à gauche et nous sommes par chance tombés sur une zone que j’apprécie beaucoup : la zone rétro-gaming et arcade ! Il y avait à peu près de tout, mais bon, manque de temps, je n’ai malheureusement pas pu y jouer très longtemps. Je me suis alors réfugié sur deux stands de studios indépendants : Okugi et The Game Bakers !
Commençons par Okugi, un studio de développement indépendant basé à Nîmes et qui n’a pas encore un an. Il est formé de plusieurs personnes qui ont pas mal d’expériences dans le monde du jeux-vidéo (Ubisoft, 2KGames…) et ils sont en train de développer leurs deux premiers jeux : Shad’O et Twist n’ Catch ! Je n’ai malheureusement pu tester que pendant une toute petite session Shad’O, mais je vais essayer de vous expliquer de quoi il en retourne.
Shad’O est un Tower-Defense, banale a priori, mais qui se veut être tout ce que les tower-defense en général ne sont pas : original ! Après avoir testé 10 petites minutes (trop courtes) j’ai discuté avec le Directeur Créatif pour qu’il m’explique un peu mieux, et là, c’est devenu un indispensable pour moi ! Le jeu se base sur la notion de rivalité entre le bien et le mal, l’oubli et les souvenirs, les rêves et la réalité. La classique zone où vous pouvez déployer vos unités est limitée par l’Ombre, zone d’inconnu circulaire par où arrivent les ennemis. Ils ne doivent logiquement pas vous atteindre, mais ceux-ci peuvent arriver de n’importe où ! Mais l’intérêt principal de Shad’O, c’est son vrai scénario. Oui oui, je parle d’un vrai scénario dans un Tower Defense, non pas d’un prétexte pour tuer à tour de bras des monstres. Tout au long du jeu, vous allez faire des actions qui vous semblent incongrues, mais plus l’histoire va progresser, plus vous allez comprendre pourquoi vous avez accompli ces missions jusqu’à arriver au dénouement de l’histoire et au fameux « Aaaah ok, je comprends mieux ». Tout cela combiné à de très beaux graphismes, une ambiance très particulière et un thème musical principal superbe font de Shad’O est un jeu à surveiller de près !
Ensuite, il y a Squids de The Game Bakers ! Ce petit studio est basé à Paris ainsi qu’à Montpellier, encore des sudistes, qui développent Squids sur iOS et sur PC. Ses graphismes soignés, son concept accrocheur en font un très bon jeu ! Mais je vous renvoie au test de Skywilly pour plus de détails.
Nintendo World et le reste
14 h 15 – 17 h Le reste de l’étage était occupé par moult exposants, tous différents. D’abord, il y avait le Nintendo World qui avait réservé un assez grand emplacement. Il y avait le dernier Zelda, Inazuma Eleven, Kirby Mass Attack, Mario 3D Land ainsi que Super Smash Bros. Brawl à tester. Et tout comme dans la salle Compétitions, il y avait également une scène à tournois. Tout au long des deux journées, des concours sur BomberMan, Just Dance et Mario Bros. ont eu lieu pour gagner des goodies. Bien sympa !
Plus petit maintenant, il y avait une zone Microsoft, avec Kinect à tester et Forza 4 (j’ai trouvé la conduite assez horrible), ainsi qu’une zone Sony avec le PS Move, Motorstorm, NFS The Run et Uncharted 3 en versus. Avec mon ami, nous avons testé ce dernier, un contre un, et je dois dire que c’était très amusant ! Et vas-y que je te balance une grenade dans le dos, que je te tire dessus avec mon lance rocket alors que t’es à un mètre de moi… Enfin bref, du bon !
Ensuite, dans les petits exposants, étaient présent Gigabyte, fabriquant de matériel informatique, Parrot et son A.R Drone, un stand Ankama Press et Laku Laku, une salle d’arcade très sympathique basée à Montpellier, dans la zone des jeux musicaux, pour les stands les plus intéressants selon moi. Vous l’aurez sans doute compris, l’édition 2012 du Montpellier In Game était une bombe ! Même s’il est ridicule par rapport aux autres en France, moi il me plaît bien. Diversité des exposants, jeux indépendants, concours, bonne ambiance, gros stands : en clair, il a tout pour plaire !
Très bonne article. Ce qui est bien avec ces salons en province c’est qu’il y a plus de contact avec les devs. Mais, tu ne parles pas d’Ubi était t-il présent ?
Sinon, très bon article malgré quelques petites erreurs de syntaxes.
Ils étaient peut-être présent, mais je les ai pas vu alors. Dommage, j’aurai bien aimé tester Rayman Origins…
Merci ! 🙂
*présents
Un chouette petit dossier, on se croirait au MIG tout en restant dans son fauteuil.
Concernant Shad’o je ne peux qu’approuver. J’ai eu l’occasion de le (play)tester et je dois dire que même moi qui n’apprécie pas beaucoup les towers défense son univers ne laisse pas indifférent.