Chaque film d’animation a le droit à son jeu dérivé et le premier Happy Feet n’y avait pas échappé. Malheureusement assez mauvais, celui-ci promettait le pire pour une suite qu’on pouvait croire totalement dénué d’une volonté de bien faire les choses. Et pourtant…
Le rythme manchot
Nommé de façon si exquise « Les Petits Pieds du Bonheur » au Québec, Happy Feet (en 2006 tout de même) nous raconte l’histoire de manchots qui vivent en harmonie avec le chant. Mumble, un jeune manchot, n’a pas un bel organe, mais est capable de prouesse en faisant des claquettes. Il va alors cultiver sa différence et se faire accepter de sa colonie. Dans ce second film, toujours réalisé par George Miller, Mumble a grandi et c’est son fils qui a quelques problèmes avec la danse. Ce jeu vidéo nous demande de partir à sa recherche, alors qu’il semble s’être réfugié on ne sait-ou pour trouver une solution à son mal-ètre. Difficile d’affirmer que le scénario fait dans l’originalité…
Le jeu se compose de trois types de niveaux différents. Le premier, le plus important est la phase de plateforme. Avant de se lancer dans l’aventure, le jeu nous demande de choisir une musique. Une quinzaine de titres remixés sont proposés, mais au lancement de la partie, on n’en reconnait aucun. De simples notes, quelques rares sons, accompagnent le joueur. La raison est simple : il va falloir faire évoluer les musiques pour en posséder une version intégrale. Pour cela, il faut collecter un maximum de notes de musiques disséminées à travers les niveaux, à chaque pas, sous chaque pierre et en récompense de tous les défis. Comment ? En laissant appuyé le bouton de Danse, proposant des animations de manchots totalement en rythme avec l’air lancé en début de partie. Une fois un niveau obtenu, la musique change et des instruments ou un chant viennent s’y ajouter pour toujours plus de finition.
Mais cela n’est que l’objectif secondaire. Principalement, il faut surtout avancer dans l’histoire en étant accompagné de tous nos amis manchots présents dans les niveaux et ouvrir des passages seulement déblocables à plusieurs. Pour cela, il faut frapper du pied, faire des claquettes, pour exploser tous les rochers et les plateformes qui nous bloquent le chemin. Avant de pouvoir effectuer ces actions destructrices, il faut cependant trouver et recruter les manchots avec quelques pas bien rythmés. On est donc dans le classique jeu de plateforme ou il faut fouiller les moindres recoins pour parvenir à ses fins et au final, déceler tous les manchots cachés. Les musiques évoluées à leur maximum débloquent-elles aussi quelques-unes de ces braves êtes qui font finalement office de pourcentage de de complétion.
Un jeu qui swingue !
Mais alors, qu’est-ce qui fait la différence ? Le rythme, pardis ! Happy Feet 2 est musicalement très motivant, plein de pêche, avec un rythme toujours au rendez-vous. Vous pouvez danser, sauter, frapper, toujours en rythme avec la musique que vous avez choisie. C’est assez amusant à découvrir et par contre, les enfants vont sans aucun doute se régaler avec un tel gameplay original (bien que cela ne serve à rien dans l’absolu, évidemment). Un autre type de gameplay est rencontré principalement contre des Boss de fin d’épisodes (une dizaine de niveaux) mais se fait bien moins passionnant : le jeu de rythme. Sorte de Dance Dance Revolution pour les nuls, cette phase est d’une simplicité à la limite de la moquerie.
Reste enfin à parler des courses. Rares, mais ce n’est pas un mal, elles sont rapides, mais bien difficilement contrôlables. Le manchot fuse dans tous les sens, possède une inertie très bancale et votre adversaire triche allégrement. Ce n’est pas un dur défi à proprement parler, mais on s’y ennuie surtout très rapidement et on prie rapidement que l’épreuve se finisse pour revenir aux sympathiques phases de plateformes proposées.
Qui l’eut cru ?
Happy Feet 2 est un jeu très correct. Il a beaucoup de défauts (une phase de jeu musicale complètement naze, des courses sans grand intérêt) mais son principal gameplay, ses phases de plateformes, sont une totale réussite pour les plus jeunes. Les plus grands sauront-ils aussi l’apprécier à sa juste valeur ? Pas sur, tant il se répète foncièrement et ne fait pas non plus dans l’originalité folle. Il faut juste noter l’envie des développeurs de ne pas se moquer du joueur et surtout, d’éviter de contribuer à la longue liste des mauvaises adaptations.
Toujours en rythme avec des musiques à faire évoluer soi-même (histoire de gonfler artificiellement, mais intelligemment une durée de vie déjà très correcte), les niveaux d’Happy Feet 2 se suivent et se ressemblent violemment, mais sont parfaits pour de petites sessions de jeu à la sortie de l’école. Après les devoirs, bien entendu !
* Encore dans l’impossibilité de capturer nos propres images du jeu, celles-ci proviennent de l’éditeur. Malheureusement, elle ne mettent pas bien en valeur le gameplay proposé. Toutes nos excuses !