5 Jeux Tactiles pour Noël 2011

iPod, iPad et Smartphones en tout genre ont envahi notre quotidien de joueur avec des titres plus ou moins réussis. Face à un Angry Bird ou un exécrable, mais toujours bien vendu Doodle Jump, comment fait-on pour sortir du lot ? On se fait un poil original, comme toujours ! Voici 5 titres tactiles, amusants et très artistiques à découvrir forcément à petit prix. Faites-vous plaisir, histoire de ne pas vous ennuyer pendant le repas ronflant du réveillon !

Magnetic Shaving Derby
Développeur : Nyarlu Labs | Date de Sortie : 14 Décembre 2010
Tout droit venu d’un générateur de noms aléatoire, de l’aveu même de son créateur Brandon Williamson,Magnetic Shaving Derby est un jeu de scoring réellement pas comme les autres. Trois modes de jeux sont disponibles, dont deux sensiblement identiques visuellement : le Classic Mode (un Time Trial) et le Score Attack. Ces deux modes placent l’ambiance dans l’espace, ou un énorme visage doit être rasé à l’aide d’une lame et… d’un aimant. Il faut alors manipuler la lame de rasoir en prenant compte des mouvements très particuliers qu’offre l’aimant tactile. Les premières parties sont un massacre : le visage saigne, pleure, souffre. La lame de rasoir part dans tous les sens et malheureusement pour le joueur, plus le visage souffre et plus les poils repoussent. Dans ce titre ou logiquement la moyenne du classement et de deux minutes de jeu maximum pour rendre le visage imberbe, le débutant va réussir à culminer au dessus des cinq minutes voir davantage. Il faut alors jouer de stratégie pour faire le temps le plus court et être glorifié par une jolie place dans le classement mondial. Il y a ceux qui sont minutieux et rapides, d’autres qui bourrinnent avec précision, chacun sa stratégie ! Le menu principal met en scène les initiales du jeu, MSD, sur des sons frénétiques qui entrent vite en tête des musiques que l’on siffle sans trop savoir pourquoi. Près de ces lettres, un pingouin dans une bulle semble n’attendre qu’un clic de la part du joueur pour se lancer dans l’aventure. Bonne nouvelle : cela fonctionne. On a ainsi accès à un autre mode de jeu beaucoup plus compliqué (et moins accrocheur, il faut l’avouer) ou ce même pingouin rebondit sur l’aimant et doit être contrôlé pour le joueur dans un scrolling vertical sans qu’il ne touche aucun obstacle. Un vrai défi de survie qui ne propose pas la même dose de fun que les modes principaux, mais qui a le mérite d’exister et d’égayer entre deux parties “classiques”.


Pirate : Canonball Siege
Développeur : BlackPixel / Galhmac Games | Date de Sortie : 08 Mars 2011 (PC)
Totalement réalisé en 2D avec un somptueux look de dessin animé qui lui va très bien, ce nouveau jeu de Scoring place son action en pleine ère de boucaniers, de bouteilles de rhum et de perroquets sur l’épaule. Le joueur contrôle un pirate posté sur le ponton du port qu’il est venu défendre. En face, les eaux sont dangereuses et de nombreux navires ennemis tentent de tirer des boulets de canon sur la ville pour la détruire et ainsi mieux la conquérir. Armé de ses doigts, d’un écran tactile et d’un accéléromètre, le joueur doit renvoyer les boulets sur les ennemis et ainsi protéger sa ville le plus longtemps et efficacement possible. Contrôlant le personnage sur son ponton en penchant son Iphone/Ipod de gauche à droite, le joueur doit suivre la trajectoire des boulets envoyés par les bateaux qui surgissent des bords de l’écran. Ces boulets peuvent alors être renvoyés d’une simple pression tactile, avec plus ou moins de classe et de points en fonction du moment où celui-ci a été envoyé. Lorsque le boulet s’approche du joueur, une cible apparait et son code couleur (vert, jaune, rouge) change en fonction de l’excellence du renvoi. Plus on se rapproche du Perfect et plus on gagne de point. Il est aussi possible de faire des combos pour faire exploser davantage le tableau des scores. Une partie de Pirate : Canonball Siege demande pas mal de réflexes. Il faut bouger son personnage de façon assez fluide tout en visant un bateau ennemi pour que les boulets renvoyés lui soient directement destinés. Un petit panneau de ciblage automatique est disponible en bas à droite de l’écran pour ceux qui manquent de rapidité ou qui voudraient se simplifier la vie. Enfin, une jauge de Bullet-Time permet de ralentir le temps et de renvoyer les boulets d’une simple pression, sans qu’aucune précision ne soit requise pour faire mouche. Les scores gonflent, les ennemis s’en prennent plein le mât et surtout, le joueur n’a pas besoin de bouger son personnage pour renvoyer les projectiles. Le Bullet-Time est réellement bienvenue dans les moments les plus fouillis.


Squids
Développeur : The Game Bakers | Date de Sortie : 13 Octobre 2011
Squids c’est l’histoire de poulpes prêts à tout pour sauvegarder leur monde et sauver les nombreux villages dévastés par cet étrange pouvoir noir. Steev, Clint, Kapono, Vahine, Winnick, Vesper, Venus et Sammo seront donc votre “armée” de braves et gentils héros, en proie à un effroyable cataclysme. Vous trouvez ça quelconque ? C’est parce que vous n’êtes pas encore entré dans cet univers conçu comme un dessin animé, avec une merveilleuse cinématique d’écran-titre, des dialogues aux artworks somptueux et quelques gros plans sur de vastes moments sans paroles, mais à l’onirisme incroyable. Squids, c’est avant tout une aventure visuelle d’exception. Les personnages apparaissent chacun leur tour avec un nombre limité d’actions à effectuer, précisé par de petits orbes les entourant. On peut alors faire bouger et attaquer son héros en cours de jeu totalement librement, jusqu’à épuisement de cette “jauge”. Une fois les actions terminées, c’est au tour d’un autre héros d’être manipulé et ainsi de suite. On passe ensuite aux ennemis, évidemment contrôlés par l’I.A, pour enfin finir le tour et recommencer la boucle de jeu. Le but étant alors de progresser, au tour par tour, dans des niveaux aux objectifs assez simples du genre “battre tous les ennemis” ou “se rendre d’un point A à un point B”. Souvent camouflé par du scénario. Tout comme l’histoire, le jeu se complique au fur et à mesure des niveaux et dès la moitié des vingt et une épreuves proposées, on commence déjà à ressentir une légère difficulté. Car contrairement à beaucoup trop de jeux iOS, Squids ne joue pas la carte de la persévérance, mais principalement celle du doigté. Vous voulez vous en sortir ? Rien ne sert de recommencer milles fois chaque niveau, pensez plutôt à vous bâtir une certaine stratégie. Chaque classe a ses particularités, ses qualités, ses défauts : à vous de vous en servir à bon escient. Squids est aussi un bon jeu pour cette raison : il ne prend clairement pas le joueur pour un imbécile et lui offre la possibilité de “masteriser” le gameplay pour se voir proposer une expérience de jeu réellement délectable. Toujours accompagné d’une 2D tout bonnement magnifique, à tous les niveaux, on se sent réellement jouer à un titre d’une qualité exemplaire.


Sr.Mistu
Développeur : We Choose Fun | Date de Sortie : 01 Avril 2011
Aussi étonnant que cela puisse paraitre à première vue, Senor Mistu prend racine dans une petite histoire. En effet, monsieur Mistu est aveugle, ce qui ne l’empêche pas d’adorer les Pizzas. Or, le malheureux non-voyant a perdu toutes ses olives. Accompagné de son chien il va donc tenter de retrouver tous les précieux condiments. À partir de ce postulat, le jeu vous fait traverser la rue où habite Mistu de long en large. Il se dégage une ambiance fantastique du jeu, renforcée par le style graphique dessiné main qui offre un cachet unique à l’ensemble. Mais le plus important ce sont les énigmes. Car vous ne jouez pas Senor Mistu a proprement parlé. Vous incarnez plutôt son chien (rien à voir avec celui de Disney) qui va l’aider à retrouver les Olives perdues. À chaque début de niveau, vous aurez donc un tracé défini avec l’olive bien en vue. Le plus dur sera alors de tracer à l’aide de vos jolis doigts la route que le toutou devra suivre pour la prendre et la ramener à son maitre. Bien évidemment, les parcours sont semés d’embuches comme des voitures passant sur la route ou des objets tombants du ciel. Le principe est très simple et accrocheur, mais assez rapidement le jeu se révèle plus difficile qu’il n’y parait. Le gameplay de Senor Mistu est donc parfait, les énigmes sont très bien pensées, mais cela ne s’arrête pas là. Ce serait trop simple. En plus de ce fond vraiment réjouissant, le bébé de We Choose Fun est superbement enrobé. Comme annoncés plus haut, les graphismes sont absolument superbes grâce au travail des développeurs qui ont tout dessiné et animé à la main. Les quelques séquences façon bande dessinée qui ponctuent l’histoire donnent presque envie de voir cet univers attachant se développer plus longuement et peut être dans un autre média. Rajoutez à cela que votre voyage vous mènera bien au-delà des limites de votre rue et vous comprendrez que la diversité est de mise et que de bout en bout, Senor Mistu est un régal pour les yeux. Pour les oreilles aussi : les partitions sont diversifiées et collent très bien à l’univers du jeu. The Black Atlantic ont même remixé leur titre Dandelion spécialement pour le jeu. La bande-son est donc elle aussi irréprochable et c’est assez rare sur iPhone pour être souligné.


Titus
Développeur : Frogames Date de Sortie : 21 Juin 2011
Difficile de dire si les gens se sentent vraiment intéressés aux premiers abords par un jeu leur proposant un monde politisé à outrance. On se rappelle sans mal de beaucoup de ces titres originaux, tels que Republic : The Revolution sur PC, qui se sont très mal vendus. Pas forcément parce qu’ils étaient ratés (encore que), mais aussi parce que le public ne répondait pas toujours présent. Trop sérieux ? Sans doute. Titus ne tombe pas dans le piège et surtout, conscient d’être un jeu pour iOS, il se veut très amusant et rapide à jouer. Titus est l’aventure d’un homme agoraphobe. Il n’a pas peur des pulls, ni des chats à poils longs, mais bien des gens, du monde, de la populace. Il va pourtant falloir qu’il dépasse ses peurs les plus profondes pour tenter de battre Desmond, l’actuel et perfide président du Wealland. Cette contrée se sépare alors en plusieurs villes, toutes gouvernées par un ami de ce cher président qui l’a bien entendu aidé à obtenir ce poste à coup de graissages de pattes et d’amitiés peu sincères, mais enrichissantes. Au premier sens du terme. Chaque élection est une étape à franchir pour gagner du niveau, passer à un poste encore plus convoité et ainsi atteindre un jour nouveau ou il faudra prendre la place d’un vil représentant du peuple. Il est possible de récolter de l’argent de bienfaiteurs avec son chapeau, tout en évitant les bombes qu’ils nous envoient par la même occasion. Cet argent servira à financerdes meetings, ou l’on prendra soin d’éviter les tomates que le public nous lance à longueur de temps. Il est aussi possible de faire quelques recherches de casseroles sur les concurrents du moment. Si la pêche est bonne, cela peut leur causer pas mal de tort. Mais en retour, Titus pourra aussi se retrouver avec une très mauvaise publicité. Pour éviter cela, il faudra tourner son iDevice autour d’une maison fouillée avec minutie par les détectives privés des adversaires, puis tapoter les fenêtres qui s’allument avant que des rumeurs se propagent. Vous l’aurez donc facilement compris : tout le propos de Titus est constitué d’un simple univers visuellement très travaillé, semblant beaucoup s’inspirer du talent d’un Henry Selick, mêlé à plusieurs mini-jeux mettant en scène tout cet affrontement politique de façon amusante et accessible. Ils sont répétitifs, c’est un fait indéniable. Mais ils servent un propos, un système de jeu bien pensé, humoristique et très addictif.

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