Certes, les Jeux olympiques sont prévus pour l’été prochain, mais la période de Noël n’attend pas et c’est avec une volonté de rendre l’hiver beaucoup plus joyeux pour tous que Sega nous propose sa compilation de minijeux désormais annuelle. Encore un bon cru ?
So british !
Le pays du thé, de Doctor Who et de Ricky Gervais est bien heureux d’accueillir les Jeux olympiques en 2012. Avant la fin du monde, les meilleurs athlètes de notre belle planète viendront s’affronter dans des jeux dantesques et flamboyants. Pour fêter l’événement et avant un jeu beaucoup plus officiel et sérieux, les deux mascottes les plus célèbres du jeu vidéo se redonnent rendez-vous, et ce, avec tous leurs amis. Ils sont nombreux, allant de seconds rôles connus (Tails, Luigi) à des méchants cultes (Eggman, Bowser) à quelques jolies apparitions jouables que tout le monde appréciera (Boswer Jr. en tête de liste). Ajoutez à cela la possibilité d’utiliser votre Mii pour vous voir proposé un casting de qualité.
22 épreuves olympiques sont au menu. Ces épreuves ont elles-mêmes plusieurs modes : par exemple pour l’athlétisme, on retrouve le 100 mètres, les haies, le relais, mais aussi le saut en longueur, le lancer de javelot, etc. Il y a de la course, de la nage (ou l’on vous demandera quelques efforts physiques conséquents en terme de balancement de Wiimote) mais aussi quelques riches activités originales telles que la gymnastique, qui plaira à tous les amoureux de jeux de rythme. Certes, cette épreuve n’est pas très virile : on fait des figures très dansées, du joli lancer de ruban tout de même ridicule pour certains personnages (Donkey Kong perd pas mal en charisme dans ces moments là), mais on s’amuse et c’est l’essentiel.
Plombier & Hérisson
Avant tout, on s’amuse sans trop répéter les mêmes actions. C’était un peu ce que l’on pouvait reprocher aux précédents épisodes et si cette fois-ci, forcément, beaucoup d’activités restent jouables de la même façon, il n’empêche que les séances de cheval, la gymnastique et autres joyeusetés viennent un peu bousculer la répétitivité ambiante. Une bonne chose même si, pour cela, il y a aussi la dizaine d’épreuves estampillées « Reves » qui se basent sur des jeux connus, mais transposés dans les mondes de Sonic et Nintendo.
Pleines d’originalité, ces épreuves très spécifiques nous proposent par exemple de calculer notre saut en longueur sur plusieurs centaines de mètres, en rebondissant sur des nuages façon « jeu de plateforme » dans l’univers de Yoshi Story sur Nintendo 64. Vous adorez ? Que penser alors de cette course de bulles géantes dans un flipper façon Casino Night dans Sonic ? Visuellement, les épreuves « rêves » sont une vraie bouffée d’air frais. Malheureusement, elles ont un peu tendance à « casser » le rythme et l’osmose d’une partie en proposant quelque chose de peut-être « trop » original. Tous les joueurs n’apprécieront pas forcément et principalement ceux qui n’en saisissent pas immédiatement les références
Londres en Folie !
Le titre de ce paragraphe n’est autre celui du seul mode important du jeu, en dehors de toutes les épreuves disponibles qu’il est possible de jouer séparément, tout seul ou jusqu’à quatre joueurs, tout en essayant de battre l’intelligence artificielle pour collectionner les médailles. Londres en Folie, c’est un peu tout le génie d’un Mario Party sans son extrême lenteur d’exécution. Vous y jouez un personnage au choix dans un Londres tout petit, façon « jeu de plateau » où vous pouvez évoluer librement. Les quatre concurrents se déplacent donc librement et peuvent se frapper gentiment ou tenter d’attraper quelques objets bonus. Mais le but du jeu est principalement d’obtenir des vignettes, pour remplir un carnet d’emplacement vide : le premier à le remplir remporte la partie et pour cela, il va falloir enchainer les épreuves !
À chaque tour, représenté par une journée, Big Ben va se mettre à sonner et une épreuve olympique sera choisie par l’un des joueurs (humain, toujours). Le gagnant obtiendra un certain nombre de vignettes, le second aussi, le troisième peut-être, pendant que le dernier pleurera toutes les larmes de son corps. Ce qui rend ce mode particulièrement fun c’est qu’entre ces grandes épreuves se trouvent plusieurs personnages connus des univers de Mario & Sonic, qui déambulent dans ce Londres miniaturisé. Vous devrez alors aller à leur rencontre pour débloquer un minijeu : une poursuite, de la collecte de pièce, des affrontements… Tout est fait pour rendre ce Party Games réellement démoniaque et cela fonctionne à merveille. Quelques rivaux sont aussi de la partie avec des minijeux plus consistants, plus référencés aussi, qu’on appréciera de découvrir.
Bonnes et mauvaises choses…
Résumons. Nous avons 22 épreuves officielles, une dizaine d’épreuves pour les fans de Mario et Sonic, un mode « Party » jouable jusqu’à quatre, plus d’une trentaine de minijeux à débloquer, que demander de plus ? Un peu de contenu caché par exemple ? Pour commencer, chaque épreuve réussie en « Match Rapide » et chaque partie de « Londres en Folie » vous offrira quelques tickets à gratter. Ceux-ci se présentent sous la forme de tickets composés de six emplacements grisés : il n’est possible d’en gratter seulement deux à chaque fois et seuls deux symboles identiques vous font gagner le lot représenté.
Histoire de simplifier un peu le déverrouillage des nombreux bonus à débloquer (des costumes pour votre Mii, des musiques de jeux Mario et Sonic pour égayer les différentes épreuves…), tous les tickets « perdants » sont collectés et peuvent être eux-mêmes échangés contre certains lots au bout d’un moment. Rajoutez à cela des « succès » et une connexion en ligne pour des classements mondiaux afin d’avoir un bel aperçu de tout ce que propose cette galette de Noël.
Finissons alors, après ce lot d’éloge, en contrebalançant avec quelques questionnements. Quid de l’originalité dans tout cela ? Oubliée, envolée, la volonté de révolutionner le Party Games ne se fera évidemment pas par cette série des Mario & Sonic. Non pas qu’on lui demande de le faire, mais le constat est là : Mario & Sonic aux Jeux olympiques de Londres 2012 est un jeu qui fait le strict nécessaire pour pleinement amuser, proposer des soirées très agréables entre amis, se diversifier un minimum pour durer davantage qu’une ou deux sessions, mais il ne révolutionne rien. Il est plutôt beau, très fun, inventif, mais ne vient même pas se rendre compatible avec le WiiMotion Plus ou proposer des idées de gameplay totalement nouvelle. Le jeu très grand public de cette fin d’année, au final.