Licence juteuse du studio Frozenbyte, Trine vient tout juste de connaitre les joies d’une suite, d’abord sortie sur PC/Mac puis sur consoles de salon aux alentours du 21 Décembre. Mais entrons sans plus attendre dans le vif du sujet, et tentons d’apporter une réponse à la grande question que tout le monde se pose : Trine 2 est-il le digne hériter de son grand frère ou une simple suite sans saveur ?
Il était une fois…
Autant être franc d’entrée de jeu, les premières secondes du titre ont un amer goût de déjà-vu. Et pour cause, ce second opus commence exactement de la même façon que son aîné, avec quelques brèves séquences où l’on contrôle à tour de rôle la belle Zoya, le chevalier Pontius et cette tête en l’air d’Amadeus. Chacun vogué à ses occupations habituelles, lorsque l’appel du Trine se fit ressentir et les entraîna dans de nouvelles aventures.
Si ces moments ne présentent que très peu d’intérêt aux fans de la première heure, elles permettent néanmoins aux néophytes de faire plus ample connaissance avec nos héros et leur maniabilité respective. Bref, la mise en bouche avant le plat principal, qui se révélera épicé d’ailleurs.
Un squelette, ça va. Deux, bonjour les dégâts…
Souvenez-vous, Trine premier du nom avait essuyé de violentes critiques à l’égard de son bestiaire essentiellement composé de squelettes. Et bien il semble que les développeurs les ont entendus, car désormais, ce sont des gobelins, des araignées géantes eu autres mutants qu’il faudra affronter. Une diversité qui fait chaud au coeur, et permet de développer différentes stratégies de combat.
Mais Trine 2, c’est avant tout et surtout un graphisme onirique, aux couleurs chatoyantes qui viennent chatouiller notre rétine en permanence. Il n’est pas rare de se surprendre à mettre le jeu en pause pour contempler un lac sous une pleine Lune ou encore l’intérieur sombre et inquiétant d’un repère de sorcière. Cependant, le titre possède bien d’autres atouts dans sa manche.
L’art du casse-tête
Si vous ne le savez pas encore, Trine 2 est un jeu d’action/plates-formes essentiellement basé sur la résolution d’énigmes. Au cœur du gameplay, ces dernières souffrent hélas d’une grande inégalité concernant la difficulté. Assez faciles la majeure partie du temps, elles ne vous poseront que trop rarement de véritable challenge. Dommage donc, même si l’on note une innovation au sein de cette mécanique de jeu avec des puzzles basés sur la déviation de courants d’eau magique. Mais pour résoudre une énigme dans de bonnes conditions, encore faut-il que le gameplay tienne la route. Heureusement c’est ici le cas, avec des compétences propres à chaque protagoniste, et il faudra régulièrement alterner entre eux selon les situations. Ainsi, Pontius se charge des combats, Zoya des parties acrobatiques grâce à son grappin et Amadeus de la partie réflexion. Si l’ensemble s’enchaine à merveille, on remarque tout de même quelques légers cafouillages lors de situations nécessitant de switcher rapidement entre deux protagonistes, surtout quand une araignée géante attaque alors que l’on contrôle le magicien… Néanmoins, la jouabilité se renouvelle régulièrement au fur et à mesure que le joueur débloque de nouvelles capacités dans l’arbre de compétences.
Plaisir des yeux et des oreilles
Bon alors, l’histoire c’est fait, le gameplay aussi, hmmm…il nous reste donc la bande sonore et la durée de vie à analyser. Fort bien. Pour peu que vous soyez sensibles aux thèmes envoûtants et légèrement mélancoliques, alors le soft sera un régal pour vos petites oreilles. Les différents bruitages sont de bonne facture, mais je tiens tout de même à tirer un carton rouge au doublage en VF qui est tout simplement insipide. Préférez l’anglais sous-titré français. Enfin, concernant la durée de vie, elle oscille entre 5 et 10 heures pour parcourir les 13 niveaux du jeu, mais l’intérêt est ailleurs, dans son mode multijoueurs tout particulièrement. En effet, c’est en parcourant le soft à 2 que l’on se rend compte que les énigmes ont avant tout été pensé pour être résolues à plusieurs, en misant sur la complémentarité des personnages. À partir de là, on revient sans cesse faire une petite partie entre amis, sans oublier la recherche de succès, poèmes et tableaux cachés. Bref, la durée de vie en multi est presque infinie.
Pour conclure, Trine 2 est un très bon titre, même si l’on a toujours le sentiment que les développeurs auraient pu faire plus. Je pense entre autres à la VF sans intérêt, au manque de difficulté dans la majeure partie des énigmes ou encore l’enchainement peu fluide entre les personnages dans une situation critique. Mais bon, j’avoue que je chipote un peu, et le titre vaut largement son prix, surtout si vous avez un ami sous le coude.