5 Jeux choisis par Skywilly pour Noël 2011

Je me suis cassé la tête à vous trouver 5 bons jeux cette année et évidemment, c’est quand je termine d’écrire cette sélection que je me rappelle de Portal 2. Alors amis de Valve, ne m’en voulez pas, votre jeu méritait largement d’apparaître dans ce top  (quelle merveille, sincèrement !). Mais pour une fois, on va mettre davantage de jeux indés dans un classement, face à de grosses productions qui nous ont tout de même vraiment étonnées cette année ! Voyez plutôt…


The Elder Scrolls V : Skyrim
Développeur : Bethesda Softworks | Date de Sortie : 10 Novembre 2011
J’ai découvert la série avec un spin-off, Battlespire, qui du haut de ma dizaine d’années m’avait parru complètement sans intérêt (et en V.O) pour le joueur peu cultivé que j’étais à l’époque. Puis j’ai découvert Morrowind et suis tombé directement dans la marmite Elder Scrolls. J’y trouvais toujours un peu de lenteur, d’ennui, même et surtout dans Oblivion. Mais Skyrim a su prendre toute cette répétitivité et en faire une force : un monde grand ouvert qui nous ouvre vraiment les bras, avec une multitude de choses à faire. Certes, toujours les mêmes, mais cela reste passionnant. Particulièrement grace à la volonté des développeurs de débarquer sur console. On a ainsi un jeu plus simple d’accès, tout en ne perdant rien en complexité de gameplay et de possibilités. Néanmoins, c’est bien la seule chose que je concède aux versions consoles, tant elles ont aussi gangréné la version PC d’une interface vraiment moisie et d’une multitude de petites choses qui feront tiquer tout amateur de grosses bécanes qui surchauffent. Les portages devraient toujours être équilibrés, surtout pour les jeux naturellement plus axés sur un support plutôt qu’un autre. Proposer un jeu purement « pciste » dans l’âme avec une interface et des codes « console » est très bête de la part des développeurs, mais que voulez-vous…
Reste l’aventure, épique, magistralement mise en scène malgré un moteur un peu vieillot (principalement dans les animations et différentes scènes de dialogues entre protagonistes non-joueur). L’histoire est réellement passionnante et tient en haleine du début à… la fin ? Ça, je n’en sais rien, j’en suis à une centaine d’heures et n’est pas encore terminé la quête principale. Sans aucun doute l’un des jeux que j’attendais le plus et qui ne m’a absolument pas déçu. Une vraie petite merveille comme on en connaissait depuis des années sur PC, comme les joueurs sur consoles le découvre enfin aujourd’hui avec cet épisode qui leur est clairement dédié. La prochaine fois, on équilibre, monsieur Bethesda ?

Deus Ex : Human Revolution
Développeur : Eidos Montreal | Date de Sortie : 26 Aout 2011
Je n’y croyais absolument pas. Pour moi Deus Ex c’est un jeu génial, une suite ratée et l’impossibilité de réussir deux fois la même recette sans un mauvais gout de réchauffé. Je me suis violemment trompé, tant EA Montréal a su surmonter tous les dilemmes qui se posaient lors du développement : à vouloir le rendre plus accessible, hollywoodien, efficace, Deus Ex : Human Revolution perdrait tout intérêt pour « les gamers, les vrais » ? C’était sans compter sur de riches idées, un système de couverte parfait et une gestion des améliorations vraiment maitrisée. Les développeurs ne se sont clairement pas moqués du joueur et tout comme un Batman (que ce soit Arkham Asylum ou Arkham City), un gameplay frôlant la perfection vient donner tout le fun d’un jeu pourtant scénarisé jusqu’à la moelle, mais qui ne se contente pas de ne nous raconter « qu’une » histoire. Nous la vivons, loin des aventures QTE interactives qu’on nous inflige ces temps-ci et qu’on nous promet révolutionnaires. Deus Ex : Human Revolution est un jeu vidéo avant tout, un vrai, à l’ancienne, avec des codes nouveaux.
Bien optimisé sur PC, magnifiquement agréable à jouer au Pad sur Console, Deus Ex : Human Revolution a quand même deux/trois problèmes. Des boss sans aucune envergure et très bourrins, des temps de chargement un peu longs, mais au final quiconque entrera pleinement dans cet univers cyber-punk très sombre (pléonasme) se moquera éperdument de ces quelques ratés. Un très bon, voir un grand jeu, dont on entendra encore parler dans quelques années. Comme pour son ainé !


Jamestown
Développeur : Final Form Games | Date de Sortie : 08 Juin 2011
Réussir à proposer un shoot’em up de qualité quand on est un studio indépendant américain, quand en face il y a toute une floppé de développeurs japonais qui enchainent les bons titres à n’en plus finir, c’est franchement couillu. Final Form Games tente le coup et offre tout simplement la plus belle expérience de shoot’em up rétro en scrolling vertical depuis bien longtemps. Passionnant, magnifiques visuellement, aux musiques enchanteresses, proposant un gameplay très intelligent et une multitude de défis à débloquer, Jamestown réussi la ou beaucoup d’autres ne parviendront jamais et surtout, le jeu sent bon la passion du genre et le long travail de finition. Il fait penser à tous ces titres indépendants qui promettent de sortir, mais ne le font jamais (Fez ?), sauf que celui-ci est bien arrivée sur nos ordinateurs et que c’est un vrai ravissement de tous les instants. Jouable jusqu’à quatre joueurs (là ou il est le plus drôle, évidemment), Jamestown a aussi bénéficié de vaisseaux supplémentaires en DLC et a glané quelques jolies récompenses tout au long de l’année. Des récompenses à mon sens totalement méritées.


The Tiny Bang Story
Développeur : Colibri Games | Date de Sortie : 22 Avril 2011
J’ai toujours aimé les pointé-cliqué (oui, je le dis ainsi) mais jamais réellement au point de les citer dans mes tops de jeux favoris annuels (sauf s’ils étaient estampillés Sierra ou LucasArts). The Tiny Bang Story tient davantage du « jeu de recherche casual » que du vrai poin’t & click, mais il vaut tellement mieux que cette catégorie ou l’on y trouve tout et surtout n’importe quoi ! The Tiny Bang Story, c’est tout simplement l’un des plus beaux jeux de l’année (au sens visuel du terme). Tout en 2D et d’une accessibilité incroyable, il n’est pas bien difficile et se termine vite, mais l’aventure qu’il propose est assez profondément poétique pour nous tenir en haleine, nous agripper et ne plus nous lâcher jusqu’à la fin. Les crédits passés, on a qu’une envie : en parler autour de soi, crier notre amour pour ce petit jeu et espérer que les créateurs vont en sortir d’autres aussi bons. Amanita Design (Machinarium) fait des émules et tous ces gens de grand talent nous offrent aujourd’hui des aventures d’une profondeur artistique véritablement bluffante. Je suis tombé amoureux et je crois que je ne vais jamais m’en remettre.


The Binding of Isaac
Développeur : Edmund McMillen et Florian Himsl | Date de Sortie : 28 Septembre 2011
Cela m’embête de sélectionner ce rogue-like pour une simple raison : je n’aime pas faire comme tout le monde. Sauf qu’il faut s’y résigner, ce jeu est une véritable tuerie. Aucune partie n’est identique, on ne s’ennuie pas une seule seconde et la profondeur de jeu est immense. L’histoire « dans l’histoire » est géniale et surtout, l’aspect artistique, qu’il soit visuel ou musical, est d’une qualité incroyable pour un si petit projet. L’un des créateurs de Super Meat Boy prouve au monde qu’il sait faire autre chose qu’un jeu de plateformes et c’est tant mieux. Aucun défaut ne ressort de ce titre : répétitif ? Pas vraiment, si ce n’est évidemment dans son concept. Similaire artistiquement à Super Meat Boy ? Dans les traits et encore, c’est à discuter. La forme est belle (tout en étant glauque), le fond est intelligent (tout en ennuyant certaines personnes chastes) et au final on découvre une oeuvre totalement atypique alors qu’on ne voulait que s’amuser devant une nouvelle production « foldingue ». C’est aussi ça la force d’un art ludique : savoir étonner, émerveiller, faire réfléchir son joueur tout en lui proposant quelque chose de très jouable, maniable et amusant. The Binding of Isaac n’a aucun défaut véritable, n’a que des qualités. Il va falloir s’y résigner.

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