Piochant dans le passé du genre shooter pour le remettre au goût du jour, Orbitron est un paradoxe ambulant. Entre mécaniques de jeu old school et visuel vraiment actuel et entre la bonne vieille course aux points d’antan et le tower defense-like à la mode d’aujourd’hui. Orbitron développe donc un sacré spectre de possibilités, reste à voir s’il le fait avec talent.
Huston on a un problème !
Orbitron est donc un shooter. Jusque-là rien de bien original puisque l’on contrôle un vaisseau qui doit détruire des ennemis. Seulement, point de niveaux ici, et pas de progression non plus. Le titre propose trois modes de jeu pas forcément très différents, mais apportant une approche nouvelle du concept qui empreinte au cultissime Defender. Vous devez donc tenir le plus longtemps possible dans des arènes spatiales de forme circulaire en détruisant les ennemis avant qu’ils ne vous détruisent. Dans le premier mode, vous devrez survivre pendant le temps imparti en faisant face à des vagues d’ennemis constantes. Pour vous aider, vous aurez quelques items spéciaux comme le tir surpuissant réduisant en poussière d’étoile plusieurs vaisseaux adverses d’un coup. Dans le second mode les règles s’inversent pour vous demander cette fois de tenir le plus longtemps possible jusqu’à la limite de 5 minutes qui débloquera le troisième et dernier mode qui tient presque du Tower Defense puisque vous devrez défendre trois bases (A, B et C) des assauts ennemis.
Si cette diversité est agréable, on passera le plus clair de notre temps sur le premier mode qui est la véritable force du jeu. Car cette course au point, ce challenge progressif et les classements en ligne tiennent véritablement en haleine et étendent souvent les parties. On retrouve en effet dans Orbitron ce plaisir primitif de la compétition pure qui remonte aux débuts de notre média favori. Il ne faut malgré tout pas cracher sur les deux autres modes, sympathiques, mais qui ont tendance à vite lasser. Mais heureusement, même dans les moments de baisse d’intérêt Orbitron puise dans l’autre immense qualité qui fait sa force : son enrobage.
Plus qu’un simple trip Old School aux charmes surannés
Orbitron est une merveille graphique qui tient le haut du pavé du Xbox Live Indie Games. C’est très beau, très fin et ça pète de partout. Ça pète peut-être un peu trop d’ailleurs, car souvent la visibilité est obstruée par les projectiles et autres explosions à l’écran. Rien de bien grave, mais on perd quand même quelques vies à cause de cela. En dehors de cette légère confusion visuelle, le titre est un des plus beaux jeux indé sortis à ce jour.
Il en va de même pour sa musique, techno bien sûr, qui colle parfaitement à l’ambiance générale et qui ne redonde pas tellement. C’est assez rare pour être souligné. Ce soin de la forme décuple le plaisir de jeu déjà bien présent au départ et fait passer Orbitron dans la catégorie des excellents shooters addictifs. Le gameplay est lui aussi très réussi. On reste dans une recette classique pour le genre, même si nous avons la possibilité de nous déplacer aussi bien sur la gauche que sur la droite. C’est fluide, les vaisseaux se prennent bien en main et le seul grief à mettre sur la maniabilité est le manque de réels changements entre les différents vaisseaux disponibles. On aurait aimé avoir la sensation de piloter un engin plus lourd ou un autre plus rapide au lieu de rester dans quelque chose de très dynamique, mais un peu linéaire.
Mais dans l’ensemble Obitron récite ses références de manière très efficace, en y rajoutant quelques éléments modernes pour rendre tout le monde heureux. C’est beau, addictif, bien pensé, très agréable à jouer et hypothétiquement, la durée de vie est infinie. Un excellent titre Xbox Live Indie Games, un excellent shooter et un excellent jeu tout court.