La chevalerie est d’un temps révolu que nous voyons avec un certain charme, une bravoure constante, alors qu’elle n’était que cruauté, perfidie et prétention. The Pixelry nous propose de la redécouvrir en pixels, avec un nouveau visage : celui des minijeux présumés accrocheurs.
Qu’allons-nous faire aujourd’hui ?
« Quiconque affrontera et vaincra mes cinq plus grands chevaliers lors du Championnat de la Royal Cavalry pourra se marier à ma fille, la princesse Annabelle Hyacinthe Arianna di Grandigund ». C’est ainsi et n’écoutant que son courage (et sa volonté de devenir un homme plus tôt que prévu) que notre héros pris ce discours du roi de Pixelville comme un appel aux armes. Frêle, sans aucune compétence, il va pourtant tenter le tout pour le tout et partir à l’entrainement pour sortir vainqueur de cette étrange quête. Le joueur entre en jeu, à travers plusieurs épreuves à la longue, mais passionnante progression.
Dans une carte de la ville très simple et bien réalisée, le joueur peut donc choisir son épreuve. Il est possible de participer à de la course à cheval, nécessitant d’éviter les barrières sur le chemin et de sauter par dessus les obstacles les moins volumineux. À la moindre collision c’est le Game Over : un score vous indique alors votre temps de survie et si vous êtes parmi les meilleurs concurrents du moment. À la Forge par contre, il s’agira de créer quelques armes et armures moyennant finances, tout cela dans une sorte de jeu de rythme très simple au début, mais vite complexe et rapide. On virevolte entre les touches fléchées du clavier pour tenter de ne pas perdre la face et posséder ensuite l’une des meilleures armes jamais forgées. Cela serait évidemment d’un grand secours lors des autres duels : principalement des joutes.
Un cheval de chaque côté de l’écran, une position de bouclier pour se défendre, une arme fixée dans une direction pour l’attaque et c’est parti ! Ce passage du jeu est évidemment le plus fun, tant cette pratique est rarement reproduite vidéoludiquement parlant. Ici, c’est assez facile à prendre en main, mais difficile à perfectionner. L’ennemi n’hésitera pas à changer d’attaque et de défense à la dernière minute, ne vous laissant que trop peu de temps pour répondre. La vie descend très vite, surtout si vous n’avez pas de bonne armure.
L’art de se prendre au jeu…
On va de victoire en victoire, d’évolution en amélioration, tout cela dans le but de se rendre au château et d’affronter enfin les cinq maudits chevaliers qui vous barrent la route. C’est que vous voulez l’épouser, cette belle princesse, après tout ! Vous l’aurez compris sans mal avec ce texte explicatif, mais qui n’a besoin d’aucune grosse précision technique : Pixelry est absolument envoutant. De petites musiques en boucles viennent donner toujours plus de rythme à des graphismes adorables malgré leur simplicité et à un système de jeu d’une richesse imprévisible lors du lancement d’une première partie.
The Pixelry n’est pas le jeu du siècle, évidemment, mais il a terriblement de charme. Il saura de plus satisfaire les plus jeunes comme les moins « gamers » et viser juste pour tout ceux qui aiment l’époque médiévale, ses joutes, ses duels très masculins et une petite évolution de personnage franchement pas décevante. The Pixelry est une belle surprise, un jeu « sandwich » à déguster entre deux gros titres, en cas de petite faim vidéoludique que l’on veut à la fois riche et délicieuse. Ajoutez à cela son état de Beta Version et vous comprendrez pourquoi il vous faut absolument ce titre dans votre ludothèque dématerialisée.