Les rééditions dématérialisées de jeux rétro sont monnaie courante aujourd’hui. Si les grands éditeurs surfent sur la vague rétro pour rentabiliser les anciennes créations, en revanche, les indépendants revisitent le genre pour en faire des créations originales qui fleurent bon les années 90.
Mais quelle grosse épée !
Les concepts simples sont souvent ceux qui fonctionnent le mieux en arcade, vous aurez donc pour mission de sauver le royaume en découpant à coups d’épée des dizaines de monstres arrivant en masse sur des écrans fixes. Le tout se déroule dans un univers rétro assumé au travers d’une petite quête plaisante, sans pour autant être originale ou captivante, ainsi que via un mode arcade.
Votre héros correspond a tout ce qu’il y a de plus standard, vous êtes l’élu choisi pour sauver le monde, tout ça… Néo prend la pilule ble, elle est remboursée par la sécu… Bref vous l’aurez compris : le scénario du mode histoire est loin d’être des plus original. Les forces du mal refont donc surface dans un pays gouverné par un bon roi sous stéroïdes. Vous partez donc accompagné du seigneur bien aimé et du sorcier qui vous concoctera quelques bonus pour vous aider à sauver le royaume.
Une des seules particularités de votre personnage est la taille démesurée de son… épée. On avait pas vu si long appareil depuis que Sephiroth avait embroché « vous savez qui » dans FF7. Et au final on est bien content d’avoir une arme avec autant de portée, car si les premières secondes sont assez faciles le débit de monstre accélère très rapidement et on se retrouve vite débordé.
Heureusement, le sorcier a concocté des orbes magiques qui vous donneront les moyens de nettoyer l’écran. Parmi celles-ci, une sphère redonnant de la vie, une décuplant la taille de votre épée déjà bien longue, une permettant la transformation en dragon invulnérable, ou bien une invoquant votre copain le bon roi. Ces bonus seront d’une aide précieuse pour terminer chaque niveau, peut être même trop puisqu’une fois la méthode assimilée le jeu redevient assez facile.
Modes de jeu et pixels HD
Le mode histoire ayant une durée de vie assez limitée vous passerez rapidement sur le mode arcade sous divisé en 3 parties. Tout d’abord une sorte de mode Donjon où il faudra vider chaque salle pour pouvoir accéder au boss. Seconde possibilité, un mode infini ou l’affluence de monstres ne s’arrêtera que lorsque vous en aurez marre.
Malheureusement une fois la méthode assimilée vous n’aurez aucun mal à résister et votre pire ennemi sera l’ennui… Un compteur de score aurait été sympathique pour se confronter à ses copains ou même ressentir un minimum ce sentiment de puissance. Dernier mode possible : une pseudo histoire alternative en quelques écrans qui redonnera un dernier souffle au mode principal.
Rétro Arcade Adventure joue la carte de la nostalgie avec un jeu intégralement en pixel art. On avait déjà vu cela dans d’autres titres indés comme Wizorb mais le pixel était bien plus fin alors qu’ici on en exagère fortement la taille. Des musiques old school viennent renforcer ce côté années 90 à tel point qu’en regardant ses mains on s’attendrai à voir une manette de Nes ou de Master System.
Pour ce qui est de l’univers, on se rapproche de tout ce qu’il y a de plus classique en univers Héroic Fantasy avec le monde des glaces, le cimetière, le désert, etc. Les ennemis changent en fonction du décor, mais la méthode pour les tuer ne diffère pas. Vous n’avez qu’à continuer votre boucherie tout comme dans le niveau précédent.
Mais c’est rétro ou pas ?
Le pixel art, les musiques, l’histoire cul cul à souhait… Voilà qui plaira aux plus nostalgiques qui souhaiteront se prendre un bol d’air du temps passé. Pour les vrais rétrogamers par contre le bol semblera fade (et puis il faut bien l’admettre, on préférerait se boire un bol de bière plutôt qu’un bol d’air) car si l’environnement est rétro, le jeu en lui même a oublié des principes d’époque comme le compteur de score en mode infini ou bien plus grave, un mode multijoueur pour squattage de canapé.
Au final pour 80 points Microsoft aucune raison de vous en priver, quel que soit le type de joueur que vous êtes. Le jeu aura une durée de vie relativement courte, mais à ce prix-là, peu, c’est acceptable. Puis un bol d’air rétro, cela ne se refuse jamais.