Il y a des moments où il faut savoir rester calme et garder son sang froid. Mais il y a aussi des moments où il faut exploser et tout faire péter. Dynamite Jack est un jeu qui vous fera passer un moment du second type : dans ce jeu ne vous inquiétez pas des répréhensions, vous avez le droit de tout casser et de poser vos bombes là où vous voulez tant que c’est dans le but de vous échapper.
Hit the road with dynamite Jack !
Avant d’être un jeu, Dynamite Jack est une nécessité : le joueur doit s’échapper. Représentation philosophique de ce que pourrait chercher une personne dans un jeu vidéo ? Je ne sais pas mais, dans tous les cas, je ne suis pas là pour ça mais pour vous parler du jeu en lui-même. Celui-ci débute avec quelques jolies images d’introductions et une musique tout aussi plaisante qui nous plongent directement dans l’ambiance du jeu. Le jeu commence dans une mine, un niveau sombre et peu éclairé, si ce n’est par la torche que vous venez de trouver au sol. L’histoire du jeu est expédié en quelques phrases : vous êtes un space marine qui, après avoir été fait prisonnier par une colonie alien, doit travailler dans les mines. Mais voilà, celui-ci décide de s’échapper et vous devez l’aider à le faire. Pour cela, des bombes ont aussi été mises à votre disposition. Vous en disposez d’un nombre illimité mais vous ne pouvez n’en poser qu’une à la fois, l’autre devant exploser pour laisser place à la suivante. Et d’ailleurs, casser les murs est vraiment fun et jouissif tandis que les explosions sont super jolies. Comme le jeu en lui-même, en fait.
Le point de vue est vraiment bien choisi : c’ est de la 2D vue du dessus avec un peu de relief faisant croire à de la 3D, notamment au niveau des personnages. Mais le gros point fort du jeu dans ce domaine, ce n’est pas ses jolies explosions, sa magnifique 2D ou sa direction artistique extrêmement sympathique : c’est sans contestation son jeu de lumière. De nombreux passages du jeu se trouvent être dans le noir complet, d’autres sont éclairés par des lumières dans des teintes proches du bleu ou du violet de touts beauté. Lorsque vous vous retrouvez face aux premiers passages, ceux où tout est plongé dans le noir complet, plusieurs solutions s’offrent à vous afin de trouver votre chemin. Il y a bien sûr votre lampe torche, mais sachez que vous ne l’aurez pas toujours sur vous et que vous pouvez vous faire repérer avec la lumière de celle-ci. Il reste donc deux choses : la lumière provenant de certains lasers placés sur votre route afin de vous réduire en miettes, mais aussi les lampes torches des gardes patrouillant dans les mines. Bref, tout ce jeu autour des lumières est, selon moi tout du moins, ce qui donne son charme au jeu et qui fait sa beauté.
Les musiques accentuent beaucoup cette ambiance procurée par les lumières et le point de vue, tout en lui donnant un certain rythme. Car oui, Dynamite Jack est un jeu très rythmé. Comme dit précédemment, il y a tout d’abord un rythme au niveau des musiques. Mais, le chronomètre présent en jeu vous presse aussi à terminer chacun des vingt-huit niveaux (dont six niveaux bonus) le plus rapidement possible, ainsi que certains achievements (il y en a trois par niveau) consistant à s’échapper de certains en moins d’une minute. Il y a aussi un certain rythme dans la difficulté des niveaux, celle-ci allant à crescendo tandis que de plus en plus de mécaniques de gameplay se dévoilent. Ainsi, les premiers niveaux sont d’une simplicité étonnante tandis que certains des derniers niveaux sont affreusement vicelards et sadiques et vous feront mourir de très nombreuses fois. C’est d’ailleurs une des choses que vous ferez le plus dans ce Dynamite Jack : mourir. Le jeu appartient à la catégorie des die & retry et il ne s’en cache pas, il vous faudra mourir de nombreuses fois pour comprendre comment résoudre certaines énigmes… surtout qu’à chaque niveau sont associés plusieurs solutions offrant une bonne replay value si vous voulez faire le jeu dans ses moindres recoins.
Jack a dit : « Namyte ! »
D’ailleurs, les niveaux sont un minimum variés. Si au début ça se résumera à éviter ou exploser des gardes, cela changera au fur et à mesure que de nombreux éléments tels que des fosses sans fins, des araignées, des zombies, des snipers, des lasers, etc… viendront s’y ajouter. D’ailleurs, j’aimerais faire une mention spéciale aux zombies (même s’ils ressemblent plus à des bêtes sauvages) qui sont véritablement ingénieux, mais je ne spoile rien afin de vous laisser découvrir comment ils fonctionnent si vous jouez au jeu. Mais si je les ai trouvé au dessus niveau ingéniosité, le reste du jeu n’est pas en reste : certains niveaux sont assez complexes à résoudre, d’autres sont vraiment intelligents. De plus, les différents types de gardes permettent d’être en face de situations assez nouvelles à chaque fois qu’ils sont introduits. Malheureusement, le jeu arrive quand même à être répétitif à certains moments, je pense principalement aux niveaux constituant le milieu du jeu qui se ressemblent assez tandis que les premiers servent à faire découvrir le jeu et que les derniers sont inventifs tout en procurant un challenge plutôt relevé, ce qui les rend excellents.
Heureusement, un éditeur de niveaux plutôt complet (on peut même choisir la musique du jeu qu’on veut y mettre) permettant, à mon humble avis, de reproduire ce qui est déjà fait. Celui-ci est directement livré avec le jeu et il y a déjà des choses plutôt sympa comme ce niveau basé sur Pacman. Si le concept du jeu est en soit génial, il y a quand même quelques petits problèmes au niveau de la jouabilité et de l’application de ce concept. Premièrement, c’est vraiment dommage de ne pas pouvoir contrôler la vue du personnage à la souris, tant ça peut être laborieux au clavier et vous coûter une ou plusieurs morts. Le jeu semble être nativement compatible avec un pad mais n’en ayant pas à disposition, je n’ai pas pu voir si ça rendait mieux. De plus, il y a quelques problèmes de logique si je puis dire. Les gardes marchent ainsi sur les bombes comme si de rien n’était, ce qui vous permet de les faire exploser en toute sûreté… notamment si un checkpoint est proche ! Vous êtes en effet totalement invisible lorsque vous passez sur un checkpoint. Si ça permet d’éviter du spawn-kill, ça permet aussi de se cacher et d’éviter les gardes, ce qui simplifie grandement le jeu.
Pour conclure, Dynamite Jack est un jeu vraiment sympathique possédant une ambiance rendue sublime par un jeu de lumière et un concept assez génial qui est plutôt bien exploité, malgré quelques problèmes. Le jeu ne possède certes pas énormément de niveaux, mais la difficulté de celle-ci augmentant progressivement, vous y passerez quand même un petit moment. De plus, un éditeur de niveaux est disponible, ce qui promet une bonne durée de vie assurée par les créations de la communauté. Si vous aimez tout faire péter, n’hésitez pas !