Dédale est un puzzle-game développé par krides (ou Sergey Mohov du pseudo qu’il utilise dans l’IRL) qui est prévu pour diverses plateformes. Il sortira tout d’abord sur plusieurs OS pour ordinateurs que sont Windows et Mac, mais aussi sur une tripotée d’OS pour appareils mobiles que sont iOS ainsi que le Kindle Fire et le Nook Color. Le jeu, actuellement en bêta, est prévu pour ce mois de Juin. En attendant, je vous propose de découvrir cette bêta, justement !
Un labyrinthe compliqué, mais épuré
Si l’originalité de Dédale ne se limite pas à son esthétique, c’est en revanche la chose qui nous accroche directement quand on lance le jeu. D’ailleurs, l’écran titre lui-même est sublime, tout en étant très épuré. Le titre du jeu est écrit d’une police du plus bel effet, le nom du développeur juste en dessous, le tout étant incrusté dans un fond très coloré, entouré par quatre boutons (pour démarrer le jeu, le mettre en plein écran, couper le son ou le quitter). On part d’une bonne impression à ce niveau là, celle-ci se confirmant par la suite. On arrive dans un écran présentant les différents mondes du jeu dans des boules toutes aussi colorées que le fond, puis d’autres boules représentant les quinze niveaux de chaque monde lorsque vous cliquez sur un d’eux. Et en jeu c’est pareil : coloré, épuré et sublime. Alors oui il n’y a pas d’explosions qui sortent de partout. Mais il y a un joli petit papillon qui apparaît sur des cases naturellement blanches qui vont ensuite se colorer là où il passera. Et franchement ça fait du bien aux yeux (limite s’ils ne m’ont pas remercié de jouer à Dédale), toutes ces envolées de couleur.
Comme tout jeu artistiquement réussi qui se respecte, Dédale fait tout autant du bien à vos oreilles qu’il en fait à vos yeux. D’ailleurs, j’ai hésité à commencer cette preview en vous parlant des musiques plutôt que de l’esthétique, tant celle de l’écran titre est merveilleuse. Pour l’anecdote, je ne l’ai pas fait car mon casque est cassé et que celui de rechange est de mauvaise qualité, mais on s’en fiche un peu donc revenons au jeu. Si je suis totalement tombé amoureux de cette première musique, j’ai été un peu déçu de ne pas la retrouver une fois en jeu, ni elle ni aucune autre. En effet, il n’y a pas (pas encore ? j’espère !) de musique d’ambiance pendant que vous résolvez les puzzles. En revanche, une note de musique retentit à chaque fois que le bel insecte avance d’une case ce qui, si vous êtes doués, permet de faire des enchaînements de notes très agréables à l’oreille. L’association des graphismes colorés et de ces notes de musique donne au jeu une ambiance très reposante, qui ravira sans doute les deux sens dont il est question (malheureusement, on n’a pas encore réussi à faire de jeux vidéo basés sur le goût ou l’odorat).
Des dalles à colorer !
Mais si jeu vidéo contient le mot « jeu », c’est parce que celui est initialement prévu pour être joué, pour être interactif et non contemplatif (je n’ai rien contre les jeux contemplatifs, attention). Le cœur d’un jeu vidéo se trouve donc dans son gameplay, sans qui il ne pourrait pas exister (je n’ai rien non plus contre les jeux sans gameplay, quoi que). Et cela vaut encore plus pour un puzzle-game qui, comme son nom l’indique, se base sur des puzzles. Dédale ne faisant pas exception à la règle, son gameplay est donc l’une de ses plus grandes qualités. Le concept du jeu est en lui-même excellent : vous contrôlez un papillon (les contrôles sont d’ailleurs super simples, la souris faisant tout) qui doit colorer le monde en passant sur chacune des cases du niveau dans lequel vous vous trouvez. Au début, les règles (si je puis dire) seront plutôt simples : vous devrez entièrement colorer des niveaux aux formes toutes plus étranges et compliquées les unes que les autres (il y a même un Creeper ou un Space Invaders !) sans passer plusieurs fois par la même case, ce qui complique un peu le tout.
Du moins, c’est le cas au début. En effet, comme tout jeu réussi, une courbe de progression est présente. Si les premiers niveaux sont plutôt simples et destinés à vous faire découvrir le jeu et ses bases, ceux-ci se compliquent au fur et à mesure que vous avancez dans les mondes et leurs niveaux. De nouvelles mécaniques de gameplay vont aussi apparaître, que ce soit pour varier les plaisirs ou pour compliquer les puzzles. Entre autres, il y aura des cases où il faut passer deux fois, des cases qui bougent, des cases deux fois plus grandes et d’autres à découvrir. Cela promet de toujours offrir de la nouveauté, de faire en sorte que le jeu se renouvelle constamment. La version finale devrait contenir une centaine de niveaux pré-définis, un éditeur de niveaux pour créer les vôtres mais aussi le Dédale-O-Matic qui est une idée totalement géniale. Dans celui-ci, des mondes sont en effet générés plus ou moins automatiquement, vous permettant d’en résoudre des tonnes à la suite.
Si je devais résumer, je dirais que Dédale est un jeu qui s’annonce comme étant plutôt bon, apportant une vraie bouffée d’air au genre (ou du moins un joli papillon) avec un puzzle-game à la fois original dans son gameplay et beau artistiquement. S’il y a quand même quelques défauts comme le manque d’une musique d’ambiance ou encore du scoring (avec classements online, bien sûr) qui pourraient s’avérer bien sympathiques, rien ne dit que ce ne sera pas présent dans la version finale du jeu. Tout du moins, j’espère que ce sera le cas. Je suis aussi plutôt intéressé et curieux de voir la version tactile du jeu. En effet, celui-ci souffre de quelques mineurs problèmes de maniabilité à la souris, celle-ci allant parfois trop rapidement ce qui vous fait rater une case (et vous oblige parfois à recommencer un niveau) et j’imagine très bien le gameplay du jeu avec le pouce plutôt que la souris. Un jeu à surveiller dans tous les cas, on se retrouve en Juin !