Il y a des jours où on tombe sur un jeu complètement à l’ouest, aux graphismes « à la main » fous et mettant en scène une histoire totalement abracadabrante. Ces jours là, qu’ils soient bon ou mauvais, sont au final sublimés par l’oeuvre à laquelle on joue tant elle sort du lot. Seal Team 12 est de celles-ci…
Les diaboliques plans de D.I.E.U
Commando-like dans l’esprit, complètement dingue au final, Seal Team 12 est un shoot en scrolling vertical libre (c’est à dire sans caméra qui vous dirige dans le niveau) à la manière de biens des jeux de bornes d’arcade qui nous ont fait ruiner nos parents et leurs faire perdre un nombre excessif de pièces de deux francs ! C’était avant la crise, ma bonne dâme. Un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, un temps où un rien faisait un jeu. Un temps que les développeurs de chez Social Loner Studios semblent clairement regretter.
Vous contrôlez donc votre membre de la Seal Team 12 avec votre clavier ou votre stick analogique et pouvez tirer avec le clic droit de votre souris (où la gachette, vous avez compris). Une horde d’ennemis apparaîtra du haut de l’écran et des baraquements générateurs de soldats (ou de chiens si ces bases ressemblent à des niches) et ce sera bien entendu à vous de réduire tout ce beau monde à l’état de petite flaque rouge bien gore. Le but de tout cet excès de testostérone et de sauver le monde du D.I.E.U ou le G.O.D en anglais, le Guardians Of Devastation. Une association de malfaiteurs qui compte bien recruter tous les soldats dont elle a besoin pour dominer le monde. C’est du grand n’importe quoi et croyez-moi, quand vous verrez le spot de propagande qui ouvre le jeu, avec sa « paire de chaussettes en cadeau pour les premiers abonnés au mouvement du G.O.D », vos zygomatiques vous confirmeront que vous en avez eu pour votre argent.
Très classique malgré tout
Reste que Seal Team 12 est on ne peut plus quelconque comme jeu d’action. On avance, on tue, plusieurs petits « bugs » de collision nous rappellent que nous sommes devant un jeu indépendant d’une petite équipe encore en pleine formation et donc pas foncièrement inoubliable, bref… C’est du jeu d’action banal et rigolo, jouable à deux joueurs, pour vous détendre en une après-midi. Mais Seal Team 12 a de grosses qualités qui leur font sortir in extremis du lot de jeux du même genre, à savoir son humour : réellement novateur, pas trop facile et critiquant très habilement l’Amérique et ses clichés du film d’action, mais aussi sa progression. Les niveaux sont courts, très rapides à parcourir, les ennemis sont excessivement nombreux à l’écran pour peu qu’on atteigne la moitié du jeu et finalement, on prend réellement son pied à tirer sur tout ce qui bouge.
C’est simple d’accès, à l’humour simple assumé et donc très efficace. Cela ne casse pas deux jambes putrides à un zombie, mais on reste assez conquis par ces graphismes en 2D, ces musiques qui mettent clairement dans l’ambiance et les dialogues entièrement doublés qui ne manquent pas d’être convaincants, drôles et pleins de références. Bref, Seal Team 12, c’est exactement le petit jeu d’action pas cher qu’on achète pour le finir en une soirée. Oui parce que, malheureusement, il n’est pas bien long à terminer…
Le titre m’a fai penser à ça au premier abord: http://bit.ly/JQOp1o
Je suis déçu.