Dédale

Les Ukrainiens sont souvent sympas avec nous autres, Français : tout d’abord, ils aiment bien nous laisser gagner au foot mais surtout ils sont capables de nous proposer de vraies perles niveau jeux vidéo. Dédale, un puzzle-game développé par Sergey Mohov en est l’exemple parfait.

Poétique à souhait

La première chose qui attire l’œil est l’écran titre. On y voit le logo du jeu incrusté dans un décor magnifique, le tout accompagné d’une bonne vieille musique « à la française » jouée à l’accordéon. Cette mélodie est absolument sublime bien que surprenante à la première écoute. Ce simple écran titre nous prouve que les musiques de Dédale ainsi que le jeu en lui-même ont été réalisés par des artistes, pas des prétendus philosophes qui justifient les défauts de leurs jeux en expliquant que personne ne les comprend car on ne peut être aussi intelligent qu’eux. Non, nous avons affaire ici avec des véritables artistes et franchement, ça donne envie de s’essayer à leur travail. Bref, cette musique d’intro met la barre vraiment haute, le reste des musiques pourront-elles être d’aussi bonne qualité ? Je vais vous donner la réponse sans plus attendre : Oui, oui et encore oui. Bon, elles ne sont pas très nombreuses mais comme on dit : Mieux vaut la qualité que la quantité. Elles conservent ce même « style » assez particulier mais on s’y habitue rapidement et on rentre dans l’ambiance car oui, Dédale est un excellent jeu d’ambiance. Avant de vous expliquer le pourquoi du comment, j’aimerais passer tout d’abord au gameplay.

Donc, Dédale est un puzzle-game assez classique dans le sens où il ne bouscule pas les « règles » des autres jeux du genre. Voici le but du jeu : divers puzzles s’offrent à vous et si vous le voulez bien, votre rôle est de les peindre entièrement en passant votre doigt/souris sur les cases les composant. Vous n’avez pas la possibilité de revenir en arrière, sauter des cases, aller en diagonale, non, vous choisissez la case sur laquelle vous commencez et ensuite vous ne pourrez que guider le papillon que vous incarnez en le déplaçant de gauche à droite et de haut en bas.

Pas si facile que ça en fait

À première vue, Dédale ne semble être qu’un simple jeu facile uniquement destiné aux joueurs casuals sauf que ce n’est pas du tout le cas, Dédale est difficile, les 7 mondes tous composés de 15 niveaux offrent une bonne courbe de progression introduisant au fur et à mesure de nouvelles mécaniques toutes très intéressantes. Je donnerais tout de même une mention spéciale aux quelques clins d’œil présents tel que le niveau représentant une Creeper Face ainsi qu’un autre faisant de même avec un des aliens du jeu Space Invaders.

La centaine de niveaux présente vous occupera déjà pendant un bon moment mais comme on sait tous que les développeurs indes sont tous à l’écoute des joueurs et font tout ce qu’ils peuvent pour leur proposer le meilleur contenu possible (vous êtes d’accord hein, n’est-ce pas ?), ce cher Sergey nous a même offert un mode très sympathique appelé Dédale-O-Matic générant des niveaux aléatoirement histoire de s’amuser encore plus longtemps sur ce titre.

Ah oui, c’est vrai, je devais vous parler de l’ambiance. Donc, comme je le disais, Dédale est un jeu assez particulier car bien que la difficulté soit présente (et heureusement d’ailleurs), il n’a pas été « pensé » pour être un jeu difficile. En effet, je pense plutôt qu’il a été conçu pour nous détendre, joueurs que nous sommes. Je m’explique : tout d’abord, les musiques, le gameplay et compagnie ne ressemblent pas à quelque chose voulant vous faire rager comme les terribles jeux nés de l’esprit de développeurs sadiques ayant pour seul but de vous rendre fou en vous proposant une grosse difficulté. Dédale ne vous pénalise pas si vous ratez : la musique s’arrête joliment, le papillon s’en va et une fenêtre vous demande gentiment ce que vous voulez faire. Il n’y a pas de Game Over à proprement parler, pas de vies en nombre limité. Le développeur nous donne également la possibilité de sauter des niveaux et d’y revenir plus tard quand l’avenir nous le dira. Une option vous est même proposée pour vous donner la première case à choisir pour réussir le niveau pour vous dire ! Par contre, il n’est pas allé jusqu’à vous donner la solution des niveaux, il y a tout de même des limites. Dédale est donc un jeu pour se détendre, pour passer un bon moment à se remuer les méninges. Libre à vous de vous acharner sur le titre en le considérant comme un jeu du style énoncé précédemment mais à mon humble avis, ce ne fut pas le but principal du développeur.

Aussi bon sur PC !

Vous avez pu lire dans le titre du test que le jeu de Sergey Mohov possède également une version PC/Mac car Dédale fait en effet partie de ces rares jeux qui sont parfaitement adaptés aux Smartphones/tablettes ainsi qu’à nos ordis chéris. Je ne me suis pas personnellement essayé à cette version, mais si vous lisez la preview de Ripper qui a pu mettre la main sur une beta il y a un petit moment, vous vous rendrez compte qu’elle vaut tout autant le coup que la version iOS présentée dans ce test.

Petite anecdote, peu après la sortie, le développeur s’est rendu compte que Dédale ramait un peu sur iPhone 3GS et hop, en deux temps trois mouvements, il a envoyé une mise à jour pour corriger ce défaut et en très peu de temps, le problème fut réglé. Je ne dis pas ça uniquement parce que je ne sais pas quoi dire d’autre et que j’ai peur de me faire réprimander violemment par le patron car je n’ai pas écrit suffisamment, non, ce n’est pas du tout ça (quoique), c’est seulement pour vous prouver qu’il existe bel et bien des développeurs qui respectent les joueurs et Sergey Mohov en fait partie.

Dédale est un jeu génial, j’en suis tombé fou amoureux, je pourrais passer la journée à chanter ses qualités mais je ne le ferai pas, j’ai encore du travail moi ! Je ne peux vous conseiller qu’une seule chose : foncez, foncez, foncez ! Par ailleurs le jeu s’annonce très sympa sur PC/Mac, cette version est sortie il y a peu sur Desura, vous pouvez vous la procurer pour le maigre prix de 2,49 € en allant ici.

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