BasketBelle

Tout portait à croire que nous avions à faire à un jeu de sport juste visuellement original. Puis Basketbelle est arrivé et dès le lancement, l’expérience s’est faite plus intense. Vous êtes prêts à dunker ?
Belle est la balle…
Vous jouez un jeune homme de couleur violette, sans visage, mais à l’animation parfaite. Vous apprenez quelques pas de basket avec votre père : les touches fléchées pour aller à gauche et à droite, X pour sauter et pour tirer en direction du panier quand vous avez la balle. Une fois cela fait, surprise : un nouveau membre de la famille fait son apparition. Elle s’appelle Belle, c’est votre soeur. Une fois grande, vous allez jouer avec, jusqu’à perdre la balle dans le jardin d’à côté. Vous revenez de votre gageure et découvrez que Belle a disparu. Kidnappée.
Proposant une petite heure, voir moins, d’histoire passionnante et à la mise en scène absolument sublime, BasketBelle capture l’essence même des divers mouvements et des règles de jeu du Basket pour en faire un gameplay totalement fourre-tout. Vous aurez des phases de puzzle vous demandant de réussir à mettre la balle dans les filets sans toucher un obstacle du niveau, puis vous passerez à d’étranges courses dans les cieux dont je me passerais bien de vous en expliquer la raison. S’en suit alors une multitude d’idées de jeu différentes, toujours au service de la narration.
Sublime visuellement, avec ces couleurs délavées, ces monstres impressionnants, ses personnages sans visage, mais avec beaucoup de charisme malgré tout, Basketbelle est surtout impressionnant dans sa bande-son. Des airs enchanteurs accompagnent le joueur, toujours au rythme de la balle qui rebondit au sol ou des différents obtascles à éviter lors de courses-poursuites frénétiques. C’est fortement scripté, la rejouabilité n’est pas incroyable, mais l’univers est tel qu’on adhère totalement au trip.
Malheureusement trop court !
En résulte alors une petite heure de scénario amusant, mignon, imprégné d’une folie à là Neil Gaiman ou Henry Selick qui ne sera pas pour déplaire à tous les passionnés de bande dessinée originale. Seul le gameplay pêche quelquefois, avec une touche de saut pas franchement très réceptive, mais qu’importe. Ici, il n’y a pas de Game Over, la progression est en ligne droite et les actions se font très logiquement. Tout est suggéré, rien n’est expliqué et cela fonctionne parfaitement ainsi.
Reste à savoir si le jeu vaut son petit prix. Pour l’expérience, pour l’oeuvre artistique qu’il en résulte, assurément. En tant que jeu à proprement parlé, moins, mais qu’importe ? Du moment qu’on est prévenu, la pilule (vraiment pas chère) passe plutôt bien. Si bien qu’on en redemanderait et que le prix du jeu revient davantage à féliciter son auteur qu’à acquérir une copie de sa création, surtout que le jeu est livré avec son OST et quelques bonus. Si tous les prochains jeux de Michael Molinari proposent une telle atmosphère et cette poésie sous-jacente qui fait du bien à nos gameplays plus frénétiques de d »habitude alors une chose est sure : il va falloir suivre le monsieur avec beaucoup d’assiduité !

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