Les space shooters font partie des jeux qui me plaisent, alors quand on m’a proposé de tester SOL:Exodus, j’ai immédiatement sauté sur l’occasion en m’attendant à un jeu qui allait révolutionner ce genre assez peu représenté actuellement. Après y avoir joué, tout compte fait, je regrette un peu mon enthousiasme à ce moment-là…
Vide et ennuyeux
Avant de commencer, j’aimerais tout d’abord préciser quelque chose : un « space shooter » en général, ça vous évoque un jeu plutôt nerveux, rapide, fluide et addictif, n’est-ce pas ? Parce que SOL:Exodus se définit ainsi, mais c’est en fait tout le contraire…
Deux modes de jeu vous sont proposés : le premier est le mode Campagne, mode dans lequel vous devez réaliser diverses missions. Le second est le mode Survival : désolé de vous l’apprendre mais je ne peux pas vous dire réellement ce qu’il en est de celui-ci car, à chaque fois que j’ai tenté d’y accéder, le jeu plantait, tout simplement. Car oui, le jeu possède beaucoup de bugs et plante (très) régulièrement. Mais bon, ce n’est pas le seul défaut de SOL:Exodus donc je ne vais pas m’attarder dessus…
Parlons rapidement du scénario, l’histoire se déroule en 2500 : la Terre est devenue toxique et rapidement inhabitable. Les humains se sont installés dans divers endroits du Système solaire regroupés dans différentes colonies. Peu après, ils apprennent que le Soleil était en train de mourir, les colonies se rassemblent donc sous un même drapeau à la recherche d’une nouvelle planète capable de les accueillir dans de bonnes conditions, le Système Solaire n’offrant désormais plus une terre d’accueil. Vous incarnez l’un des membres d’élite de la Terre et vous devez aider vos comparses à trouver cette fameuse planète. Le scénario est passable, on aurait pu s’attendre à mieux mais ce qui nous intéresse le plus ici, c’est le gameplay. Je vais donc passer aux combats.
Je lance la campagne et hop, me voilà installé dans mon cockpit et je m’apprête à décoller. Le jeu est sympa et le fait à ma place : me voilà dans l’espace prêt à en découdre avec des ennemis. Des ennemis ? Non non non, vous n’en aurez pas tout de suite. La première mission commence par des longues séquences dans lesquelles on doit uniquement se rendre à tel ou tel endroit, accompagné par la voix de notre chef. Maintenant, il est temps de parler de l’un des gros défauts du jeu : j’essaye de me déplacer pour accomplir cette pénible tâche mais… les décors ne bougent pas, j’ai l’impression de faire du surplace. Je me met donc à chercher comment déplacer mon vaisseau correctement sauf que… je ne m’étais pas trompé, j’étais bel et bien en train de me mouvoir dans l’espace et rien ne me l’indiquait ! J’aurais pu rester des heures à me casser la tête pour comprendre comment faire.
Bon, ce désagrément passé, mon chef m’indique des ennemis proches, je trépignais d’impatience à l’idée de combattre, ça allait être épique ! Hahaha, quelle bonne blague ! Les combats sont vraiment catastrophiques, ennuyeux, lents, désagréables, tout le contraire du gameplay nerveux que l’on attend d’un space shooter après tout. Comme je sais que mes belles paroles ne vous suffiront pas, je vais tout de même me remémorer les souvenirs douloureux que m’ont laissés ces combats afin de vous faire comprendre mon désarroi un peu plus en détail. Les tirs sont mous, le vaisseau n’est pas du tout maniable, les ennemis disparaissent et réapparaissent comme par magie. Les différentes armes proposées ne servent à rien et vos adversaires sont tous aussi stupides les uns que les autres.
Difficile et bien réalisé graphiquement
Des reproches, des reproches, des reproches. C’est ainsi que vous pourrez résumer mon test jusque ici. Mais comme je suis sympa et n’aime pas m’acharner sur des gentils développeurs indés, je vais maintenant vous parler des points positifs. Car il y en a ! Les graphismes, surtout les graphismes. En effet, là, je dois m’avouer vaincu, il n’y a rien à contester, ils sont de toute beauté et très immersifs (contrairement au reste du jeu mais chut, il ne faut pas le dire) : on se croirait vraiment dans l’espace.
SOL:Exodus n’est ni trop long ni trop court : la durée de vie est correcte. Bémol, il n’y a que peu de missions qui sont la plupart répétitives, bien que très longues. Si jamais vous comptez tout de même acheter SOL:Exodus sachez que la difficulté est bien présente. En effet, les missions vous donneront du fil à retordre car elles ne sont pas de tout repos. Mais ce n’est pas tout : impossible de sauvegarder votre partie en plein jeu et lorsque vous mourrez, vous recommencez la mission depuis le début !
Si jamais quelques adeptes du scoring ont acheté SOL:Exodus ou comptent le faire dans un futur proche, sachez que les développeurs ont pensé à vous. Ils ont un rajouté un classement online vous donnant la possibilité de vous acharner sur le titre en mode Survival pour obtenir le meilleur score possible. C’est bien gentil, mais il faudrait déjà que ce fameux mode soit accessible. J’espère que je suis l’un des seuls à avoir ce problème parce que sinon, ça veut dire que les développeurs se fichent complètement de leur jeu.
Finie la partie gentille ! Maintenant, on est de retour dans la réalité… Prenons les musiques. Pour moi, elles sont vraiment très très importantes dans les jeux. J’essaie de ne pas être trop sévère dans mes tests sur ce point-ci, car les lecteurs que vous êtes ne sont peut-être pas aussi exigeants que moi sur ce point-là, mais il y a tout de même une limite et SOL:Exodus fait partie de ces jeux qui l’ont dépassée. L’OST m’a vraiment déçu : les musiques (si on peut les appeler ainsi) sont vraiment trop peu nombreuses et le peu de fois où elles apparaissent, ce n’est que du dégoût qui me vient à l’esprit en les écoutant. Comble du comble, la plupart du temps, elles ne sont même pas dans l’esprit du jeu. Je m’attendais à des musiques épiques ! Des musiques « décuplant » nos forces, nous motivant à avancer ! Peut-être même aurais-je pu faire l’impasse sur les défauts énoncés précédemment si de telles orchestrations étaient présentes. Mais en l’état, rien.
Et ce n’est pas tout, les bruitages, eux aussi, sont complètement ratés. Je ne sais pas qui est le compositeur des musiques du titre, mais si j’étais le directeur du studio indé créateur de SOL:Exodus, je pense que je ne travaillerai plus avec lui avant un bon moment s’il ne met pas un peu plus de sérieux dans ses compositions !
Sincèrement, si SOL:Exodus était un peu plus travaillé et que les développeurs avaient compris que la maniabilité de leur jeu est nulle, le jeu serait génial, absolument. Il a tout pour plaire mais à cause d’une fichue maniabilité, le jeu est mauvais, c’est tout. C’est vraiment dommage et très décevant. Je n’ai vraiment pas aimé le jeu, le temps passé dessus fut un véritable supplice, je ne me permettrai pas de vous laisser l’acheter sans connaître ses défauts. Je les ai énoncés pour vous donner la meilleure idée possible de ce que propose le jeu, maintenant, c’est à vous de voir…