Moins d’un an après la sortie du tout premier épisode, Orcs Must Die de Robot Entertainment nous revient dans un second épisode se voulant plus beau, plus fort… En un mot, le meilleur ? En tous les cas, cette fois, vous n’y jouerez plus jamais seul !
Petit rappel pour ceux qui ne suivent jamais…
Quel est le concept d’Orcs Must Die, me demandent les nouveaux venus pour qui le premier épisode est totalement passé inaperçu ? Dans une vue à la troisième personne, vous contrôlez un combattant complètement débile (mais vraiment) dans un donjon plus ou moins labyrinthique. Vous y trouviez la porte d’entrée des forces adverses, orcs, trolls et autres sympathiques créatures baveuses, mais aussi une sortie que vous deviez absolument protéger de l’envahisseur. Entre les deux, des couloirs que vous pouvez remplir de pièges en tout genre, moyennant finances : des pics qui sortent du sol, des flèches jaillissant des murs, des dalles sur ressorts propulsant vos ennemis au loin dans la carte (ou dans le vide si vous calculez bien votre coup), etc. Chaque ennemi tué vous rapporte de l’argent avec lequel vous achetez vos pièges. Plus les tours passent, plus les ennemis sont féroces et plus vous devez construire de pièges sur le chemin.
Ce qui était particulièrement amusant dans le premier Orcs Must Die était bien entendu la possibilité de se battre soi-même contre les forces du mal. Que ce soit à l’arbalète à longue portée, à l’épée au corps à corps ou de bien d’autres façons magiques et sympathiques. En parallèle, on vous racontait une petite histoire amusante, intégralement doublée en un français drôle, mais aux blagues pas toujours bien adaptées. Tout cela pour mettre en avant votre Némésis : une sorcière. Première nouvelle : cette ancienne ennemie et désormais votre alliée dans Orcs Must Die 2 puisque le jeu ajoute la possibilité de jouer en coopération. Vous pouvez cependant la choisir pour du jeu en solo, bien entendu, mais sachez qu’il faudra créer un profil de progression par personnage. Il n’y a aucune possibilité de switcher entre l’un et l’autre dans une même sauvegarde.
La coopération, cette idée de génie !
Maxou vous le disait déjà lors du test du premier épisode : en solo, Orcs Must Die était amusant, mais vite lassant. Ce second épisode vient donner au jeu ce qu’il lui manquait le plus lors de sa première itération : un mode en coopération en ligne. Avec des invitations très simples à effectuer, vous pouvez rapidement accueillir ou rejoindre un ami dans les deux modes de jeu proposés : l’Histoire, enchainant les niveaux à la difficulté progressive, mais aussi un mode « sans fin » ou vous devez vaincre un maximum de hordes d’ennemis sur une seule carte en une seule partie. Dans ce dernier, il y aura même une sorte de « mid-boss » caché qui apparaitra aléatoirement : une fois battu, il lâchera une conséquente somme d’argent en bonus.
Le mode coopération est clairement ce qu’il manquait au concept de base. Orcs Must Die est mort, vive Orcs Must Die 2. Le premier jeu n’a plus aucune utilité une fois le second volet lancé, si ce n’est pour son « histoire ». Toujours assez répétitif malgré tout (on ne lancera pas plus de deux niveaux par partie en général), il n’empêche que le jeu gagne en intérêt, en amusement et force moins à la lassitude. Partager la défense de son territoire avec un ami et toujours plus excitant et surtout, la stratégie en est doublement plus intelligente et intéressante à jouer. La possibilité de jouer en Coopération donne à elle seule toute crédibilité à cette suite, tout simplement.
Avec son univers visuel très propre, tout droit tiré d‘un dessin animé assez mature malgré tout, radicalement différent de tous les autres Tower Defense existants, Orcs Must Die 2 n’aura aucun mal à sortir du lot. Aussi parce qu’il propose des animations convaincantes et des héros ridicules, mais très attachants. Les musiques, elles aussi, sont d’une qualité telle qu’on en redemande souvent. La soundtrack ne devrait avoir aucun mal à rester dans les mémoires de beaucoup de joueurs.
Questions de gameplay…
Le héros du premier jeu ne commence plus avec son arbalète, mais avec un tromblon percutant, mais assez lent. Tout cela pour laisser le second joueur le compléter avec sa magie aux nombreux et rapides projectiles. Au fur et à mesure de vos réussites, vous obtenez des crânes. Ceux-ci peuvent être échangés dans un grimoire contre un joli nombre d’améliorations et de nouveaux pièges. Inutile de vous en faire la liste, cela ne serait pas très intéressant et le plaisir de la découverte doit rester intact. Néanmoins, de nouvelles idées complètement loufoques sont de la partie (surtout du côté de la sorcière) et font énormément plaisir à voir. Aussi, les unités telles que les paladins ou les nains lanceurs de bombes sont beaucoup plus intelligents et utiles une fois posés sur la carte. Enfin, il est possible d’augmenter la force et les effets de tous les pièges, des armes et même des objets magiques permettant de restaurer de la santé (ou du mana pour les coups secondaires des armes des héros). Quelques costumes sont aussi de la partie, mais coutent trop cher pour être achetés en début de jeu : ils ne sont que de simples bonus pour les plus persévérants et fans de l’univers.
Sur la carte, un flux de lumière bleutée vous montre la trajectoire qu’emprunteront les ennemis une fois sortis de leur portail maléfique. Vous pouvez donc très facilement prévoir votre pose de piège (même si les ennemis volants et certaines bifurcations sont aussi à prendre en compte). Proposant des niveaux ayant comme atmosphère une étrange mine, vous aurez aussi le droit à des wagons qui ne cesseront de rouler à grande vitesse le long des rails tracés sur la carte. La mini-map affichée à l’écran vous montre leur trajectoire, ce qui peut être intéressant pour couper la route aux ennemis (qui seront blessés par ce wagon lancé à grande vitesse). Mieux encore : vous pouvez changer sa direction d’un simple coup dans le panneau de signalisation.
Le même en mieux ?
On retrouve malgré tout le gameplay, le game design et ces passionnants niveaux bien construits dans cette suite qui fait tout de même furieusement penser à une grosse mise à jour venant corriger toutes les absences du jeu original. Elle mérite amplement son prix, mais le plus gros défaut est toujours là : l’action est répétitive. Le mode coopération amène cependant énormément de fun, de convivialité, quelque chose qui manquait au concept du jeu. Aussi, l’histoire est assez amusante à suivre et permet de mettre en scène de façon très jolie toute l’ambiance visuelle proposée, très colorée. En clair, Orcs Must Die 2 est meilleur que son ainé sans forcément bouleverser l’idée originale.
Si vous avez aimé le premier, vous adorerez le second. Mais sans mode coopération par contre, Orcs Must Die 2 perd pas mal de son intérêt si ce n’est pour découvrir le personnage de la sorcière. Assurez-vous donc d’avoir des amis en ligne pour y jouer, sans quoi vous passeriez réellement à côté d’une très bonne expérience de jeu. Pas l’une des meilleures existantes dans le genre du Tower Defense, mais sans aucun doute l’une des plus percutantes et bien réalisées du moment. Un futur classique en devenir.