Avant de toucher le nouvel épisode de la série Counter Strike, il est vrai que j’ai eu un certain sentiment de recul. Pour moi, le titre précédent, Counter-Strike : Source, était la base même du FPS multi-joueurs ancré dans le monde réel. Demandant une certaine rapidité d’esprit, ce jeu était un des titres les plus nerveux de la catégorie à l’époque. Edité lui aussi par Valve Corporation, ce nouvel opus semble vouloir donner envie aux fans de l’ancienne version de débourser 14 euros pour pouvoir jouer à leur jeu préféré dans une version reliftée. Ce jeu en a-t-il le potentiel ?
On prend les mêmes et on recommence… en mieux ?
Les grandes lignes des opus précédents sont respectées. Les 2 modes de jeux emblématiques de la série sont présents : le mode « Defuse » et le mode « Counter-Strike », respectivement, le désamorçage (ou la pose) de bombe et la libération (ou la protection) d’otages. En terroriste ou en anti-terroristes, ces deux modes sont toujours aussi agréables à jouer, ils ne souffrent pas des années qui passent et ont bien été retranscrits dans ce nouvel opus. En plus de ces deux modes, le jeu s’offre la joie de nous offrir deux modes de jeux en plus qui semblent tout droit sortis de Call of Duty.
Tout d’abord, le mode « Course à l’armement », où chaque mort effectuée sur le terrain donne une nouvelle arme au tueur, le tout immédiatement. Le premier à arriver au couteau d’or et à effectuer un kill gagne la partie. L’immédiateté d’obtention de l’arme, c’est ce qui différencie ce mode de « Démolition », où l’arme est donnée en début de manche.
Comme je le disais quelques lignes plus haut, au niveau technique, le jeu reprend les mêmes bases. Il en reprend aussi certaines cartes mythiques comme de_dust, de_train ou de_inferno, retexturées et comportant quelques changements mineurs. Des anciens épisodes, il en reprend aussi les armes (Desert Eagle, AK47, ect..) en y ajoutant quelques nouvelles (P250, MP9..). De ce côté-là, rien n’a changé non plus. Il est sûr que niveau fan-service, de ce côté-là, Valve assure le travail. Cependant, quelques problèmes apparaissent une fois en ligne, sur leurs serveurs officiels.
Oups, j’ai cru que je jouais à Call of Duty, désolé.
Pour vous faire comprendre mon propos, je vais vous expliquer aux furs et à mesures des minutes mes pérégrinations. Je commence la partie. Je me sens bien, la musique met dans l’ambiance tout en étant cependant tout à fait oubliable. Je cherche une partie. Longuement. J’ai même peur qu’ils m’aient oubliés, tient. Ah, non, l’image apparait et un charabia long comme mon bras s’affiche à l’écran. Un briefing je crois. Je n’ai que 7 secondes pour le lire, j’abandonne et j’appuie sur GO, ça y est, je suis dans la partie.
Tout commence par une phase d’échauffement. Sympathique, je vais pouvoir voir à qui je me mesure ! Et c’est à ce moment qu’une grande déception s’empare de moi. En face de moi, une équipe d’écervelés jouent au tir au pigeon d’argile en courant sur leurs adversaires. Bien sûr, je me fais écraser. Et je me dis aussi que, bon, c’est normal, ce n’est qu’une phase d’échauffement, les morts ne comptent pas et c’est tout à fait « logique » que les gens s’en fichent et courent partout. Je suis naïf. Vraiment.
Non, c’est officiel, les gens en face de moi sont soit des réchappés du dernier map pack de Call of Duty, soit je suis tombé sur l’équipe officielle des handicapés mentaux de France. Mais, au milieu du lot, une perle rare. Il joue bien, enfin, mieux que les autres ce qui n’est pas vraiment difficile. Je le vois, il arrive vers moi. Moi et mes 240 de ping, nous tremblons et, bien sûr, je me fais abattre sur le champ. Avant d’envoyer valser mon clavier contre mon mur, je vois quelque chose sur le tableau des scores. Bot Bob vous as tué.
Et je remarque ensuite qu’une bonne partie de cette équipe d’idiots n’est en fait que des Bots. Oui, Counter Strike : GO, c’est aussi iRobot. Enfin, ce n’est pas du tout une volonté des éditeurs, c’est juste que les serveurs officiels sont souvent vides et/ou mal répartis. Quand on cherche une partie sur un serveur officiel, on a au moins 30 % de chances de tomber sur un serveur avec 1 ou 2 personnes dans chaque équipe et des bots pour remplir le tout. Ça peut paraitre ennuyeux et c’est le cas.
Il ne faut pas exagérer, tout n’est pas si mal.
Cependant, et heureusement, il reste les serveurs non-officiels où résident de bons joueurs. Comme leur nom ne l’indique pas forcement, ils sont privés pour certains donc vous êtes soumis à leurs règles et certaines fois, ce n’est pas très drôle pour le joueur.
Sans transition, un autre point fort de ce jeu par rapport aux épisodes précédents, c’est son aspect graphique. Même si les graphismes de CS : GO ne sont pas renversants, on peut dire que c’est un superbe dépoussiérage par rapport à CS : Source. En conclusion, Counter Strike : Global Offensive est un bon jeu. Vraiment. Même si j’ai cassé du sucre sur son dos, y jouer est une bonne expérience. Cependant, même si je viens à l’instant de dire que c’est un bon jeu, je me dois d’y opposer une autre idée : es-ce que ce jeu est suffisamment bon pour détrôner le pilier du genre, Counter Strike : Source ? De mon avis et de celui de pas mal d’autres fans : non. De mon avis, je trouve que ce jeu n’apporte pas grand-chose à la série, a part 2 nouveaux modes de jeux totalement inspiré des derniers Call of Duty. Et de l’avis des fans, il est clair que la nouvelle version n’a pas fait fureur aux vues des stats Steam. Les jeux qui trustent le classement sont, après Dota 2 et TF2, Counter Strike 1 et Counter Strike : Source. Cependant, ne soyons pas mauvaise langue, le nouvel opus de Valve n’arrive pas très loin derrière.
En résumé, si vous êtes un fan des premiers Counter Strike originaux et que les graphismes ne vous dérangent pas, il m’est difficile de vous conseiller l’achat de ce jeu. Si vous êtes un rookie dans le domaine, foncez, il est très bon. Cependant, je vous conseille d’y jouer en multi joueur avec des amis ou sur un serveur privé.
« Non, c’est officiel, les gens en face de moi sont soit des réchappés du dernier map pack de Call of Duty, soit je suis tombé sur l’équipe officielle des handicapés mentaux de France. Mais, au milieu du lot, une perle rare. Il joue bien, enfin, mieux que les autres ce qui n’est pas vraiment difficile. Je le vois, il arrive vers moi. Moi et mes 240 de ping, nous tremblons et, bien sûr, je me fais abattre sur le champ. Avant d’envoyer valser mon clavier contre mon mur, je vois quelque chose sur le tableau des scores. Bot Bob vous as tué. » Sublime ! :’D Excellent test !
Merci, ça fait plaisir à lire 😉