Que de souvenir et de manettes maltraitées avec ce jeu. C’est un peu nostalgique que je vais vous présenter ce Point & Click Nes venant du Commodore 64 et du PC, qui m’a valu de nombreuses heures de réflexion et un début de calvitie.
Le manoir des cinglés
Tout commence lorsqu’une bande de potes remarque que l’une de leurs amies s’est fait enlever par les résidents d’un manoir. Ils décident eux même d’enquêter sur ce lieu glauque et de retrouver leur amie saine et sauve. Arrivé devant la grande demeure :à vous de jouer !Vous avez le choix entre un petit panel de six personnages dans lequel il vous faudra en choisir deux, en plus de Dave le héros principal du jeu.
Chacun possède sa propre spécialité, en allant du joueur de musique jusqu’à l’haltérophile en passant par le rat de bibliothèque et j’en passe. En fonction du choix de vos personnages, il faudra bien prendre en considération leurs capacités. Les résidents du manoir sont tous autant effrayants les uns que les autres : du scientifique au teint verdâtre en allant à la plante vivante, les personnages que vous allez croiser sont vraiment… spéciaux. Votre but est d’explorer le manoir en esquivant les habitants de ce dernier, sous peine d’être envoyé en cachot. On peut voir des interruptions temporaires du jeu pendant lesquels on observe l’activité d’un résident, cela permet aux joueurs de prévoir certains mouvements ennemis et d’en profiter pour accéder à certaines salles.
Je ne peux pas passer à côté de la difficulté, je la trouve vraiment impressionnante (et ce, car je n’ai jamais réussi à arriver à la fin malheureusement). Par exemple, si vous avec pris le personnage qui fait de l’haltérophilie il vous faudra utiliser deux fois une machine de musculation afin d’être capable de soulever une grille. Cela plaira surement aux joueurs expérimentés de « point’n click ».
Caractéristiques du manoir…
Les qualités graphiques de ce jeu sont bonnes comparées aux différents jeux de l’époque. Les couleurs sont très vives, cela peut choquer au premier abord pour ce type de jeu, mais on s’y habitue très vite et on y prend goût. Toutes les salles du manoir présentent des décors sympathiques avec de nombreux objets avec lesquels le personnage peut entrer en interaction.
Au niveau des effets sonores, ils sont vraiment très minimisés et peu intéressants. On peut cependant apprécier le fait que chacun des sept personnages possède son propre lecteur cd, et donc sa bande sonore qui lui est propre. Par contre c’est assez vite lassant, mais le jeu propose de pouvoir mettre en silence le lecteur cd, ce qui est vraiment très utile au bout de quelques heures de jeu. La musique des résidents du manoir me hante encore de temps en temps, c’est vraiment une source de stress.
Certains de vos actes entraînent des conséquences. Par exemple, en vidant le frigo, vous allez voir la résidente du manoir voulant prendre un encas et hurler devant le frigo vide. On prend vraiment plaisir à voir ces petites subtilités mises au point par les développeurs. Tous les petits plus ajoutés dans Maniac Mansion ne laissent pas les joueurs sur leur faim.
Parce que l’on parle de la version NES
Au niveau graphique, Maniac Mansion est de ces jeux tellement porté qu’il change du tout au tout en fonction du support joué. La version NES est réellement en deçà de ce point de vue, vu ses limitations, mais s’en sort quand même de façon très honorable. Le gros souci sur Nintendo NES c’est le système point & click vraiment difficile à manier avec l’aide de la manette. Il est préférable de choisir une version « micro-ordinateur » afin d’être plus réactif lors des phases techniques du jeu qui sont assez nombreuses et ardues. Maniac Mansion est un des meilleurs (et seuls) Point & Click de la NES malgré l’obstacle de la manette qui complique son maniement. Le jeu en lui-même offre de nombreuses possibilités, mais ses qualités graphiques peuvent décevoir, malheureusement.
Pour conclure, on a vraiment à faire à un Point & Click complet et prenant. Les amateurs ou moins férus du genre y trouveront bien leurs comptes. Je conseille bien sûr la version PC, même si on prend plaisir à y jouer sur tout support. Avis aux amateurs !