Ce qui est bien avec les preview, c’est que le jeu que l’on a entre les mains n’est pas encore terminé et peut donc être largement amélioré. C’est en tout cas ce qui me donne l’espoir qu’Alien Spidy, développé par Enigma Software Production et édité par Kalypso, nous offrira de bonnes heures de bonheurs une fois complet.
Insanely Twisted Shadow Spidy
Alien Spidy met en scène une petite araignée voulant sauver son amoureuse, disparue sur une planète lointaine. Dans la précipitation, il saute dans un vaisseau pour finalement s’écraser à destination. Vaillamment déterminé, notre petite araignée alienne va devoir continuer tout le chemin à pattes. Et ce parcours long et difficile est pour le moins assez joli. Même avec quelques petits aliasing par-ci par-là, le style graphique mélangeant ombre et couleurs nous rappel agréablement le magnifique Insanely Twisted Shadow Planet de Michel Gagné. Ce n’est pas aussi beau, certes, mais c’est tout de même très plaisant pour les yeux.
Dans ce joli monde, la petite araignée peut bien entendu se déplacer sur ses pattes, mais aussi à l’aide de sa toile, un peu comme tout bon Spider-truc qui se respecte. L’eau et divers autres obstacles dans l’environnement sont fatal et il est donc impératif de savoir maîtriser le gameplay. Et c’est là que tout se corse. Car même si celui-ci est amusant à première vue, il devient très vite énervant tant il peut se montrer capricieux. Quelques bugs sont à corriger pour éviter aux joueurs de s’arracher les cheveux, mais une fluidité déséquilibrée est aussi de la partie. Lorsque tout les mouvements sont effectué à la perfections, au millimètre près, il n’y a aucun problème. Mais lorsqu’une toute petite erreur s’immisce dans le parcours, tout ralenti, devient mou et bien entendu, la partie est vite perdue.
Des points et des pattes
Le but est bien évidement de compléter chaque niveau pour arriver à réunir le petit couple d’araignée. Là aussi une petite déception se glisse : les niveaux s’enchaînent les uns après les autres, avec pour seule transition un petit chargement. Peut-être aurait-il été préférable d’avoir une aventure se déroulant dans un monde unique, plutôt qu’une simple succession de niveaux ? Mais cela n’aurait probablement pas collé au concept de challenge, omniprésent dans le jeu ; Des points sont à récolter tout au long du chemin, vous indiquant l’unique voie possible pour arriver au bout. Pour avoir le plus de points possible, il faudra les amasser rapidement afin d’effectuer des combos.
Pour ne pas complètement faire perdre la tête aux joueurs qui ont loupé un malheureux enchaînement, les niveaux comportent beaucoup de checkpoints qui vous indiquent également si ce que vous venez de faire est plus ou moins bon. Un checkpoint qui devient bleu ? Continuez, c’était parfait. En revanche, un checkpoint rouge est une manière de vous dire que vous vous êtes complètement planté et qu’il vaudrai mieux recommencer cette séquence. Autant vous dire qu’avec ma coordination pourrie, des bugs (et de la mauvaise foi), je ne voyais que rarement du bleu. Ce qui amenait à un score final du niveau bien en deçà du challenge proposé. Mais rien de grave, puisque les points ne semblent pas influer sur le jeu, si ce n’est que pour apparaître dans les classements.
Et c’est à ceci que se résume Alien Spidy : un petit jeu dont il est impératif de maîtriser le gameplay, sous peine de n’y trouver aucun plaisir. Quelques bugs sont encore à travailler pour éviter quelquefois de mourir sans raison et de s’énerver, mais globalement le jeu se range pour l’instant dans le rayon « sympa et mignon mais sans plus ». C’est dommage, surtout pour les gens qui comme moi étaient tombés amoureux du visuel. Et pour ceux qui aiment le challenge et la maîtrise de jeu : surveillez bien la sortie prochainement, car il pourrai vous plaire !