C’est avec grande méfiance que j’ai abordé ce jeu la première fois. L’un des développeurs, Sergey Mohov, m’avait déjà énormément touché avec son dernier titre “Dédale”. Est-il capable de réussir ce même exploit dans son nouveau jeu “Paradis perdus” ? La réponse est dans cette preview.
Choix difficile
Paradis Perdus est un jeu de réflexion, de plateformes et d’exploration. Le titre n’est pour le moment qu’en alpha, il a été développé en un mois seulement avec l’aide du logiciel Unity par une équipe formée de Fabian Bodet, Mitthieu Bonnopff et de Sergey ! Cette si courte durée de développement se ressent dans le jeu de façon assez désagréable. Certains détails, en particulier les textures, sont assez fouillis et rendent l’expérience bien moins agréable. J’y reviendrai plus loin dans le test.
Donc, maintenant, parlons du jeu en lui-même. Après avoir brièvement aperçu un étrange écran titre, vous vous retrouvez dans une espèce de grotte. Vous avancez et – oh magie ! – un monde absolument magnifique que l’on peut qualifier de paradisiaque s’ouvre devant vos yeux ébahis. Alors que vous commencez à vous balader tout en vous émerveillant devant cette harmonie de couleurs chatoyantes, vous remarquez deux choses : d’une, que suis-je censé faire ici et pourquoi les lieux sur lesquels j’ai marché changent de couleur avant de finir par disparaître ?
La réponse est simple et est le coeur du jeu. Vous êtes un virus qui contamine absolument tout ce qu’il touche. Et à peine arrivé sur cette île splendide, vous devez faire un choix difficile très rapidement, car l’environnement se détruit extrêmement vite. Premier choix, vous êtes “touchés” par ce qui se passe sur cette île alors vous vous dépêchez d’accomplir votre objectif personnel (à savoir récupérer 3 cristaux) pour prendre un portail, vous échapper de l’île et de surcroît, la sauver en la remettant à son état d’origine sans pouvoir en profiter réellement. Second choix, vous vous fichez du sort de l’île, vous voulez l’explorer sans avoir à vous presser pour récupérer ces cristaux; vous pourrez donc profiter de ce magnifique environnement, mais au rythme de vos pas, elle se détériora pour finalement disparaître. Par ailleurs, si vous restez, vous commencerez à ressentir des hallucinations retransmises de façon visuelle (l’image se brouille quelques secondes) et auditive (j’en parle juste en bas).
Musiques fabuleuses, mais quelques petits défauts
Les musiques sont vraiment exceptionelles. On se croirait vraiment sur cette île avec cet air frais, ce ciel bleu et ces plaines vertes et attirantes. C’est très relaxant et agréable à écouter. Comme je l’ai dit plus haut, les hallucinations sont également ressenties de façon auditive; en effet, la musique se verra bien souvent transformée en notes désagréables à l’oreille durant ces courtes périodes de temps où vous en ressentirez.
Je suis encore une fois émerveillé devant la patte artistique de Sergey dans ces jeux (sans oublier Fabian Bodet, Matthieu Bonneau et Michèle Kopff) : il mise tout sur un gameplay extrêmement “simple” renforcé par un background fabuleux, merveilleusement beau et touchant artistiquement parlant. Personnellement, c’est l’une des rares personnes travaillant dans le JV que je considère fièrement comme un véritable artiste.
Malheureusement, tout n’est pas encore parfait, mais on peut pour le moment dire que c’est à cause du fait que le jeu soit encore en alpha. Les textures sont parfois buggés :on passe à travers sans comprendre pourquoi, les plateformes ont des soucis de temps à autre… Et on peut déplorer le manque d’instructions quant à nos objectifs, mais ça ne change rien au fait que Paradis perdus soit un excellent jeu et une expérience très agréable, je vous le conseille fortement. Vivement les prochaines versions !