Second épisode d’une trilogie programmée, ce nouveau jeu d’aventure en pointe cliqué de Daedalic Entertainment va devoir faire fort pour réussir à subjuguer le joueur une nouvelle fois. Heureusement, l’inventivité est au rendez-vous !
Rufus, Goal et les autres…
C’est avec une introduction récapitulant le premier épisode et un générique musical aux airs de belle parodie de Skyrim, que Chaos on Deponia débarque sur nos machines avec la ferme intention de nous en mettre plein les yeux. L’histoire est toujours celle de Rufus, un looser notoire imbu de sa personne qui croise la belle Goal. Elle n’est autre qu’une Elyséenne, une race venue des cieux dont le gouvernement veut détruire la planète Deponia, persuadé que celle-ci n’est pas habitée. Rufus va devoir leur prouver le contraire, tout en faisant attention à Goal qui s’est bien entendu « accidentellement » (comprenez par là, « à cause du joueur ») retrouvée inconsciente et qui possède désormais une personnalité compliquée, scindée en trois parties bien distinctes.
C’est d’ailleurs la première originalité de Chaos on Deponia : le joueur va devoir désormais utiliser une petite télécommande permettant de changer la personnalité de Goal. On découvre rapidement ces trois nouveaux caractères : énervée, précieuse ou tout simplement enfantine. Cela sera au coeur des énigmes du jeu à partir d’une petite heure d’introduction, venant non pas compliquer, mais bien originaliser des situations qui demanderont donc de nouvelles idées et réactions même aux joueurs les plus habitués aux Point&Click.
Ce qui choque aussi dès les premières secondes, c’est le soin apporté au visuel du jeu. Encore plus beau, en tous les cas plus fin que le premier épisode, Chaos on Deponia est comme tous les jeux de Daedalic une véritable ode à la 2D dans toute sa splendeur. Seules certaines animations de marche sont un peu chiches, mais on s’y fait très bien. Le reste est somptueux : les décors très variés et remplis de petites animations cachées permettent aux objets à récolter de se fondre dans le jeu sans qu’ils n’apparaissent trop violemment en surbrillance. La recherche en est d’autant plus plaisante que les atmosphères sont agréables. Aussi, les personnages sont bien plus travaillés que dans le Deponia original.
Un épisode pour souffler ?
Le scénario principal n’avance franchement pas à partir de Deponia, mais il est surtout là pour mettre en avant une belle palette de nouveaux personnages qui, n’en doutons pas, auront tous leur rôle à jouer dans le troisième et dernier jeu de cette trilogie. Ce second épisode permet un peu de répits pour continuer à attirer quelques nouveaux joueurs, en attendant de leur raconter les péripéties à venir. Ici, on fait la rencontre de révolutionnaires hauts en couleurs et d’une multitude de personnages travaillés et hilarants. De l’humour d’ailleurs toujours au centre de l’aventure.
Plus fin, plus logique, mieux dosé, l’humour fait tout le charme de ce Chaos on Deponia. Il est beau et passionnant, mais le jeu serait bien moins accrocheur si toutes ses lignes de dialogues n’étaient pas aussi hilarantes. Entre références et blagues bien senties, les développeurs s’en sont donné à coeur joie. Seul problème : le jeu n’est pas disponible en Français et il faudra bien connaître son Anglais pour comprendre certains jeux de mots subtils. Rien d’handicapant, mais qui se doit d’être précisé. Après, je ne connais pas meilleure raison que les jeux de Daedalic pour vous forcer une bonne fois pour toutes à apprendre l’Anglais… On est loin des cahiers d’école et des cours ennuyants !
Difficile au final de ne pas conseiller ce titre, surtout si vous possédez déjà le premier épisode. Magnifique, musicalement réussi, à la mise en scène assez percutante et aux personnages très bien écrits, Chaos on Deponia est le digne successeur d’un premier épisode qui ferait presque office de « petit jeu » face à ce titre à la même durée de vie (environ 12 heures en prenant son temps) mais qui est bien plus drôle et complet que son ainé. Cela reste en deçà de la saga des Ednay & Harvey, mais tout de même… Vivement le troisième épisode !
Bon p’tit test, Sky.
Je viens justement de prendre le premier lors d’une promo sur GMG. Je ne l’ai pas encore lancé, mais en tant qu’amateur de pnc, je m’en réjouis d’avance.
Donc ce second volet est tout aussi bon.
Va falloir que je me le choppe une fois Deponia terminé.
Va falloir que je m’intéresse à cette série, moi…
Mwarf pour toi, prend surtout en priorité les Edna & Harvey 🙂