Les nains ont la côte, surtout quand il s’agit de nous proposer un jeu de gestion de tunnels et de ressources cachées dans les profondeurs. Paradox met son grain de sel dans le genre, persuadé de pouvoir glaner quelques fans du côté du désormais célèbre Dwarf Fortress. Avec succès ?
Un nain vaut mieux que deux tu l’auras ?
Point de vue concept, c’est déja vu mais assez efficace : vous contrôlez des nains dans une large zone à l’horizontale, mais aussi à la verticale, dans un monde 3D assez grand. Vos nains sont moches, comme tout le reste de l’univers proposé, mais au moins répondent-ils à l’appel dès que vous les sélectionnez. Le but est de creuser, de creuser et de… creuser. Tout cela pour découvrir des ressources importantes, tuer les monstres qui envahissent les cavernes et installer son petit nid douillet. Votre roi doit aussi être protégé, histoire de ne pas tomber en véritable anarchie, mais surtout parce qu’en bons soldats que vous êtes vous ne voulez pas de prise de pouvoir démoniaque.
Chaque nain peut se voir attribuer un rôle : cueilleur, soldat, mineur… Chaque rôle a son importance et contrairement à un Dungeon Keeper, où vos sbires étaient bêtes et méchants, mais n’avaient qu’un ou deux rôles précis à accomplir (creuser et construire), les nains ont ici beaucoup à faire pour s’installer confortablement. Cela renforce l’aspect gestion du titre, tout en proposant de jouer les Sims avec quelques objets à installer dans vos tunnels.
Malheureusement, tout cela est d’une lenteur extrême. Les nains répondent toujours à vos clics, mais avec quelques secondes de décalage. Les actions entreprises prennent plusieurs longues minutes à un point qu’on se croirait presque sur un jeu social ou il faudrait dépenser de l’argent pour accélérer les choses. Sincèrement, cela faisait bien longtemps qu’un jeu ne m’avait pas semblé aussi soporifique !
Tu creuses encore…
A Game of Dwarves est plus que décevant. Pourtant bien pensé, ayant une multitude d’idées originales, un scénario, une durée de vie convenable et promettant une rejouabilité exemplaire, le jeu s’embourbe dans une lenteur de tous les instants et un manque cruel d’intérêt. En plus de prendre trois plombes pour chaque action demandée par le joueur, le jeu de Zeal Game Studio propose même une campagne encore plus énervante avec la nécessité de repartir de zéro à chaque mission !
Comment sauver le jeu dans ce cas précis ? Aucune idée. Sincèrement, c’est un beau gâchis global et on voit mal un patch corriger la tonne de bugs, d’idées ratées et de lenteurs incorporées dans cette galette au méchant gout d’Alpha Test. Avec une petite année de développement supplémentaire, A Game of Dwarves aurait sans doute mérité davantage de respect, mais là, force est de constater qu’on est en face d’un beau ratage à oublier rapidement.