Les anciens de 2DBoy, déjà responsables de l’excellent et désormais culte World of Goo, reviennent sur nos PC mais aussi sur la nouvelle console de Nintendo sous le nom de Tommorow Corporation. Tout cela avec un jeu au succès garanti… J’en mettrais ma main au feu !
La cheminée du diable
Des enfants chantent joyeusement devant le fourneau, balançant leurs jouets préférés en les regardant brûler sur une composition joviale et glauque à la fois. C’est ainsi que Little Inferno accueille le joueur avide de belle expérience, mais qui devait bien s’attendre à un tel décalage vu ce que World of Goo nous avait déjà servi il y a quelques années maintenant. Entièrement tactile ou joué à la souris, Little Inferno est on ne peut plus simple à apprivoiser. Ce n’est ni un jeu de scoring, ni un jeu d’hardcore-gamer : on vous demande juste de faire bruler des objets à la chaîne, parce que c’est fun.
Réveillez donc le petit pyromane qui se cache au fond de votre psyché de serial-killer. Vous recevez des lettres d’une voisine complètement frappée qui viendra taper sur votre cheminée. Quelquefois, ses propos semi-cohérents seront accompagnés d’une requête d’objets vous amenant de l’argent. Mais avant tout cela, il va falloir acheter ces objets : un catalogue est disponible avec une multitude d’articles très différents que vous pouvez faire bruler dans votre cheminée. Chaque article brulé amène davantage d’argent qu’il n’en a coûté. Ce n’est pas logique ? Pas grave, c’est fun !
Achetez des articles, brulez-les et vous aurez compris le concept du jeu. Pour les bruler, il suffit de les toucher : votre doigt, votre stylet ou votre pointeur de souris est une flamme prête à faire des ravages. Sauf que pour bien faire, débloquer davantage de catalogues et progresser dans le scénario bien caché de Little Inferno, il va falloir réaliser des combinaisons !
Un jeu inflammable ?
Un ours en peluche, une télévision, un cadre photo, une idole sacrée, une vieille dame, un patron acariâtre, un chat mignon, de la nourriture, tout y est dans Little Inferno et tout crame avec plus ou moins de rapidité et quelques effets supplémentaires. Certains objets changeront les flammes de couleurs, d’autres généreront des insectes ou des boudins de viande lors de leur combustion. Mieux encore : certains objets interagissent avec les flammes comme le détecteur de fumée déclenchant une pluie venant éteindre tout votre joli chantier, ou bien ces bombes de froid congelant tout sur leur passage.
Le foyer de votre cheminée est alors un vrai terrain de jeu et Little Inferno demande de combiner les objets à bruler pour débloquer des combinaisons et toujours davantage de catalogues d’articles fous à débloquer. Un ours en Peluche et une bombe de froid débloqueront « Ours Givré » alors que brûler trois idoles différentes vous donnera un autre défi réalisé vous amenant toujours plus d’argent. Quelques petites fiches sont aussi à collecter lorsque vos objets brûlent et se révèlent très intéressantes : elles permettent de passer le temps de livraison des objets commandés dans le catalogue. Malheureusement, il n’y en a jamais assez et Little Inferno demande aux joueurs de rester souvent à ne rien faire devant leur tablette/écran en attendant que les objets arrivent. Heureusement, le scénario est ponctué de plusieurs lettres faisant passer le temps et l’ambiance est sympathique.
Little Inferno est très réussi ludiquement parlant et malgré ses gros défauts de rythme et son principe tellement simple qu’il en est extrêmement répétitif et peu rejouable (comptez environ trois à quatre heures pour en voir le bout), il parvient réellement à proposer un univers glauque très bien écrit. Ou comment jouer avec le feu et se retrouver dans la psyché d’un fou furieux, tout en s’amusant. Les petits gars de Tommorow ont du génie, à n’en pas douter. A noter enfin qu’y jouer sur WiiU n’a d’intérêt que pour son effet tactile et que du coup, le mieux, c’est réellement de ne pratiquer Little Inferno qu’exclusivement sur la tablette, la télévision éteinte. Dans le lit, au chaud… Mais pas trop !
J’avais vu un trailer du jeu sur la Wii U et l’univers m’avait paru plutôt intéressant et prometteur (d’autant plus sur une console Nintendo, vu l’ambiance glauque qui s’en dégageait).
Mais en lisant ton test, finalement je ne comprends plus très bien ce que ça a de fun en termes de gameplay… On se contente de sélectionner des objets qui vont brûler ? C’est tout ? C’est comme un genre de mini-jeu d’alchimie, en fait ?
Ouais, c’est ça le truc. Le seul fun, c’est de bruler des trucs sans risquer de se bruler les doigts. C’est le problème du jeu : le concept est trop con pour tenir longtemps.
Le principe de mélanger 2 (ou ici plusieurs) choses me fait un peu penser à Doodle God sur iPhone! =P