À quatre, la fête est plus folle ? C’est clairement la mode du jeu local et multijoueur sur les boutiques en dématérialisé et s’il ne fait aucun doute que ce Dungeonland trouvera la voie des boutiques physiques, reste que c’est bien sûr les plateformes comme Steam qu’il se fait une jolie popularité. Méritée ?
Baston à plusieurs
Le concept de Dungeonland est on ne peut plus simple, à la limite de la repompe de plus. Vous jouez dans une sorte de parc d’attractions maléfique ou le but et de frapper un maximum d’ennemis et d’atteindre les différentes checkpoint à travers deux actes et une arène de Boss. En début de partie, vous choisissez votre classe parmi un mage, un défenseur, un attaquant, etc. Le mieux est évidemment d’équilibrer au maximum l’équipe. Attention cependant : si vous ne jouez pas avec des amis, qu’ils soient à côté de vous ou en ligne, vous allez devoir faire avec des coéquipiers contrôlés par une intelligence artificielle au ras des Paquerette !
Plusieurs niveaux, pour plusieurs atmosphères différentes, sont proposés. Ceux-ci comportent leurs propres ennemis et cheminements, même si on peut reprocher au jeu un manque cruel d’inspiration au niveau du level-design. On ne fait qu’avancer tout droit dans des stages trés colorés mais aux couloirs très larges et à la progression excessivement linéaire. En clair, Dungeonland n’a absolument rien d’original à offrir et n’est qu’un « hack’n slash coopératif en arène » de plus. Sauf que…
Dungeon Master !
Le mode de jeu qui sauve Dungeonland de la banqueroute la plus totale, c’est celui qui vous met aux commandes du Boss du donjon. Vous allez pouvoir créer une liste de pièges, de monstres et de pouvoirs à utiliser en pleine partie, ou trois héros (qu’ils soient contrôlés par l’I.A ou joués par de véritables personnes en ligne ou en local) devront faire face à vos défis. Pouvoir poser des bombes, générer des monstres, geler un passage, construire des murs bloquant le chemin et autres fioritures est très amusant. Mieux encore : il est possible de prendre possession de n’importe laquelle unité ennemie et de se battre avec celle-ci.
Alors, ce mode n’est pas exempt de défauts : répétitif à outrance, il manque aussi beaucoup de justesse dans sa difficulté. Souvent trop simple, il ne permet pas des parties égales. Aussi, on pestera devant quelques bugs comme celui qui bloque vos adversaires dans des murs, obligeant à relancer la partie. Cela arrive rarement, mais assez souvent pour être répété sur une seule session de jeu.
Reste que Dungeonland est carrément perfectible. Peu de niveaux, un gameplay banal (avec un bouton pour frapper, un autre pour se défendre, un troisième pour esquiver, un quatrième pour soulever des objets et les lancers sur ses ennemis…), des musiques vites énervantes, des achats d’objets sans grand intérêt autre qu’esthétique, un multijoueur pas toujours très convivial… Il y avait beaucoup d’idée dans ce Dungeonland, au final il n’est qu’une petite et curieuse friandise dont on se régale une heure ou deux avant de passer définitivement à quelque chose de beaucoup plus consistant.