Microprose existe encore, vous le saviez, vous ? Moi pas et c’est avec nostalgie que j’ai découvert leur mythique logo au lancement de ce jeu dématérialisé. J’ai aussi redécouvert des développeurs, Zombie Studios, qui ne m’avaient pas franchement fait rêver avec leurs précédentes créations. Les choses vont-elles changer ?
Cel-Shading au programme !
Les séries de jeu Saw et Blacklight, voilà de quoi sont responsables les développeurs de ce Special Forces : Team X. Alors forcément, au début, on tire un peu la tronche. On le sent mal, cet affrontement multijoueur très pêchu qui nous est vendu dans les communiqués de presse. Surtout, on sait très bien que le monde du FPS en ligne est beaucoup trop varié pour que tous les jeux aient leur public. Mais mine de rien, après une semaine de sortie, Special Forces : Team X fait de jolies ventes sur Steam. Résultat, il y a du monde sur les serveurs.
Oh je ne vous dis pas qu’il y a foule, mais il y a toujours au moins un serveur presque plein qui ne demande qu’à vous accueillir. De plus, la communauté est pour l’instant très sympathique. Mais franchement, qu’est-ce qui les fait rester sur ce jeu malgré la forte concurrence ? Surement pas le Cel-Shading, bien qu’il soit adorable à la découverte. Un peu comme Borderlands, en plus simpliste, Special Forces propose un trait Comics assez spécifique qui sort le jeu de l’ordinaire. M’enfin globalement, cela ne sert absolument à rien dans le gameplay.
Trois morceaux pour une map
Ce qui attire les joueurs ne serait-il pas ce concept de cartes « en kit » ? Au début de chaque partie, vous devez voter pour trois morceaux de cartes représentant chacune un dock, un entrepôt, une usine, une décharge, bref un environnement industriel un peu répétitif, mais aux chemins et constructions très différentes. Certains morceaux sont plus axés sur des positions de Snipe, d’autres sur des affrontements bourrins dans de grandes zones vides. Une fois le vote terminé, au bout d’une trentaine de secondes, la carte est « construite » d’après ces trois morceaux choisis.
Honnêtement, c’est une excellente idée (que je n’avais jamais vu autre part, mais je n’ai pas non plus joué à tous les jeux du genre) qui est un peu gâchée par le manque de variété des décors proposés. Gageons que des mises à jour viendront amener toujours plus d’originalité à cette inventive façon de proposer des cartes qui ne se répètent pas trop. Mais encore une fois, ce n’est pas vraiment ce qui prédomine en qualité lorsque l’on joue à Special Forces : Team X.
Evolution « à la Call Of »
Au fil des tueries, des bons coups (Headshots), des utilisations variées d’armes et de techniques spéciales, on débloque des points d’expérience. Tout cela fait grimper une jauge de niveau qui au fil du temps, vous débloque du contenu pour votre personnage. Évidemment, les hauts niveaux auront des armes plus puissantes, c’est toujours le même problème avec ce type de jeu à évolution « console ». Néanmoins, quelques jolies choses sont à découvrir via ce système. Il ne faut d’ailleurs pas attendre longtemps, le niveau 2 exactement, pour débloquer la première compétence originale : un chien. Un doberman peut être envoyé sur l’ennemi, pour l’égorger et vous faire gagner un kill avec facilité. C’est très amusant, bien que buggé à outrance. Le chien fait du breakdance, vole sur quelques mètres, se précipite sans aucun respect des lois de la physique sur sa cible… Au moins, c’est drôle. Ça l’est moins quand vous en êtes la victime.
Et c’est donc tout cela, toutes ces composantes d’un gameplay original, qui font de Special Forces : Team X un jeu absolument pas incroyable, mais pas quelconque pour autant. Il est d’un classicisme violent sur le papier, mais se révèle toujours plus inventif au fil des parties. Les différentes modes de jeu (Deathmatch, Team Deathmatch, Capture the Flag et deux variantes de points de contrôles à capturer) sont eux aussi quelconques, mais ce sont les idées de gameplay comme ce chien d’attaque ou le minigun et la tronçonneuse cachés dans certains coins de la carte, qui rendent le jeu très amusant. Il manque alors de justesse, de finition (quelques bugs sont encore présents), mais le fun est franchement au rendez-vous.
les jeux sont interssants et amusant