Je suis habituellement plutôt ravi de jouer à des titres nippons sur PC. Ils se font relativement rares quand on sort du domaine pornographique et en général de grande qualité. Sur ce titre de la scène Doujin (scène amateur japonaise) et édité par Nyu Media, on se retrouve devant un jeu relativement propre, mais…
Répète après moi
… Il est loin d’être exempt de défauts malgré la simplicité du concept. Nous sommes ici devant un Hack and slash en arène ou quand on a fini d’en faire le ménage on se téléporte vers une autre arène identique avec de nouveaux ennemis. On progresse dans le jeu grâce à un système d’expérience et en débloquant de nouvelles épées qui donneront de nouveaux coups spéciaux à choisir au début de votre nouvelle partie. Mais pas de customisation de personnage, juste une montée en puissance linéaire.
Le jeu est dépourvu de système de combo, ce qui est une véritable erreur pour le genre. Il n’y a que quelques subtilités comme les coups spéciaux et la course qui dépenseront la barre de magie du personnage. Pour finir, les pièces que lâcheront les ennemis serviront à débloquer une sorte de furie toutes les 100 amassés.
Même si le personnage répond au doigt et à l’œil on ne peut occulter la répétitivité du titre. À chaque niveau une nouvelle horde d’ennemis et pas des plus finauds, mais de ceux qui vous foncent dessus bêtement et lentement. Il n’y a guère que les boss pour offrir un réel challenge, mais cela se résume à plus de vitesse et de points de vie.
Ne me regarde pas comme ça
Si l’expérience de jeu peut sembler insipide, la direction artistique est clairement oubliable. En dehors des Boss il existe trois types de mob, les gobelins, les mages et les boules volantes. Qui apparaissent de couleur différente en fonction de la difficulté qu’ils offrent. Le design général fait aussi le minimum, ce n’est pas laid à regarder, mais franchement cela sent le design générique n°3265. Les décors sont tout aussi riches avec une simple arène circulaire identique à chaque étage avec quelques variations de couleur.
La technique aussi est propre, mais reste en décalage avec les productions actuelles, je vous rappelle tout de même que ce jeu est sorti en 2008 au Japon. Le jeu plafonne a 720p, mais il n’y a aucun autre défaut à noter, cela aurais été tout de même mal venu vu le nombre d’éléments à afficher et modéliser. Ne vous attendez pas non plus à un scénario léché, juste deux gamines représentantes de deux castes en lutte pour le pouvoir qui sont envoyé dans une tour pour une sorte de quête initiatique. Et celle qui en ressortira vivante changera la balance du pouvoir actuel.
En plus de toute cette somme de petits défauts, il faudra aussi compter sur une durée de vie des plus courtes ; 1h pour finir le mode histoire en comptant les retours au début. À moins d’être en grave manque de Hack’n Slash, le titre ne vaut pas le détour, Croixleur a beaucoup trop de défauts et ce n’est pas le prix (4.99$ sur le site de l’éditeur), qui fera changer d’avis.
CroixLeur Sigma (l’avis de FrêreT0c – Mai 2014)
Dans la grande tradition japonaise de sortir 45 versions du même jeu avec un sous-titre différent, Croixleur Sigma se retrouve sur nos bons vieux PC. Alors quoi de neuf à l’horizon ? En tout cas, pas de quoi faire péter le portefeuille pour tous les amateurs de doujin car le test de Dataripper reste d’actualité. Hormis l’ajout du 1080p, on se retrouve face au même jeu désormais doté d’un mode Score Attack et Survival. Du coup le gameplay reste le même et les défauts également… Si vous voulez un conseil : passez votre chemin à moins d’être vraiment, mais alors vraiment, en manque de Hack’n’slash japonisant.