Oddland

Les jeux entièrement gratuits cachent très souvent du payant forcé. Oddland est au premier abord bien plus qu’une arnaque en Pay to Win, c’est aussi un gameplay complètement à la ramasse. Et puis, on s’y fait…
Mais c’est quoi ce gameplay !!
Non mais sérieusement, commencer le jeu avec autant de jolies animations western/postapocalyptique pour au final nous demander de calibrer on ne sait quoi avec on ne sait qui pour tirer comme un aveugle manchot qui tente de prendre le pistolet par le bon bout, c’est complètement ridicule. La tablette a beau être dirigée dans tous les sens, le curseur n’en fait qu’à sa tête. Vite fait, on abandonne, on met de coté cette application voire, on la désinstalle.
Mais c’est aller bien trop vite en besogne croyez-moi, puisque j’ai bien failli annuler l’écriture de ce test tant ce jeu m’avait paru raté dès les premières secondes. Et puis à un certain moment, à force de ne rien comprendre au gameplay, on réussit à s’y faire. On parvient à aligner deux trois coups et surtout, on se rend vite compte que les ennemis en font de même. En clair : Oddland base sa difficulté et son originalité sur un gameplay volontairement pourri. Et ça, c’est plutôt culotté !
25 petits territoires d’un monde postapocalyptique sont à prendre pour devenir le roi de la contrée, des fermes, de boules de pailles poussées par le vent et du dessert le plus total. Seulement voilà : chaque territoire ennemi demandera un duel avec ce gameplay complètement fou dont je parlais plus tôt. Si vous réussissez à vaincre l’adversaire, à grands coups de ciblages un peu hasardeux et de bonus Bullet-Time, de medikit et de grenades/haches de lancer, alors vous prenez le territoire ainsi qu’un peu d’expérience, de l’argent et quelques cristaux. Et là commence le Pay to Win.
Un inventaire bien long à alimenter
Il faudra jouer mille et une fois sur les mêmes territoires ennemis pour pouvoir vaincre, augmenter son niveau et obtenir de l’argent si l’on ne veut pas donner un centime aux développeurs pour leur principe économique rageant. Il m’aura fallu, pour tout vous dire, toute une campagne de terminée avec des boss effroyablement balèzes pour forcer à l’achat avant de pouvoir avoir ma centaine de diamants à dépenser dans un seul objet permettant d’habiller de façon original mon personnage avec quelques statistiques sympathiques en supplément. Sinon, je fus condamné à augmenter ma casquette, mon sweat, mon jean et mon petit pistolet à chaque tour pour gagner deux ou trois stats supplémentaires. Au fil du temps, j’ai même gagné énormément d’argent, changé d’arme pour un shotgun, mais à chaque fois c’est une décision bien dure à prendre tant Oddland nous vide les caisses durement remplies à chaque petit achat.
Au-delà de ce principe économique révulsant, on a quand même un jeu sympathique. Honnêtement très accrocheur, Oddland et son gameplay complètement « fada » (pour ne pas être grossier) font office de curiosité chronophage. Si vous n’avez que ça à faire, lancez-vous dans l’aventure, mais sincèrement, c’est vraiment du temps perdu. Alors, on s’amuse, certes, surtout parce qu’il est possible de lancer des défis en multijoueur, mais c’est vraiment de l’amusement bête et une perte de temps assez immense. Surtout que je vous vois mal jouer en bougeant votre tablette dans vos toilettes ou devant vos amis pendant un diner un peu ennuyant : c’est un peu trop voyant. Du coup, on saluera l’esthétique, le principe aussi, mais cela s’arrêtera là. Puis ce gameplay, sérieux, plus jamais…

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