Des jeux de vaisseaux, il y en a plein, surtout en ce moment. C’est à la mode, de nouveau, et c’est un vrai plaisir. Mais des bons jeux de vaisseaux, il y en a combien ? Et des jeux de vaisseaux orienté action ? Encore moins ! Ce n’est donc pas sans s’imaginer beaucoup de grands moments de joueur qu’on se lance dans ce Strike Suit Zero aux previews alléchantes…
Plus près des étoiles
Le scénario ? Vous êtes les terriens, ils sont les aliens et veulent vous dominer. C’est un poil plus compliqué que ça, mais c’est sans aucun intérêt véritable. Stirke Suit Zero est d’entrée un jeu qu’on ne joue absolument pas pour son histoire, mais pour son gameplay. À travers treize missions exactement, vous allez contrôler différents vaisseaux spatiaux parés pour le combat. Les objectifs sont variés, mais déjà vus dans les grands classiques du genre : vous allez attaquer des ennemis venant d’apparaitre sur votre radar, fouiller des champs de débris, défendre de grands bâtiments alliés et jouer les escouades de luxe à quelques vaisseaux importants.
La forme première de Strike Suit Zero, c’est clairement sa beauté. Bleuté, ravissant avec ses effets de lumières saisissants venant cacher la modélisation techniquement quelconque des vaisseaux, il nous propose des panoramas absolument sublimes. Piochez une image du jeu au hasard dans la galerie ci-contre et vous verrez : à chaque fois, ça a du charme. À côté de ça, on a aussi des animations très réussies et surtout un design de folie. Mixant les idées occidentales avec quelques bribes d’inspirations japonaises (comment ne pas penser à Macross et autres animés japonais lors des affrontements, ou les missiles foncent dans tous les sens ?), Strike Suit Zero prend l’amoureux des combats spatiaux modernes par les sentiments.
La finesse ? C’est quoi ?
Reste qu’on est bien loin d’une simulation ! Tout est très typé arcade, carrément bourrin, pour le plus grand plaisir des fans du genre qui, avouons-le, n’ont rien eu à se mettre sous la dent depuis pas mal de temps. Malheureusement, la durée de vie est du coup assez courte et la rejouabilité peu intéressante. Néanmois, les treize missions vous donneront de quoi suer tant elles ne s’alignent pas sur la même ligne de difficulté. On touche d’ailleurs au plus gros défaut du jeu : il n’est pas du tout juste avec le joueur. Je m’explique.
Vous commencez votre première séquence d’entrainement et découvrez un jeu ravissant et accessible. Tant mieux, dites-vous ? Continuez un peu plus loin pour en avoir le coeur net. Car dès la seconde mission, les choses se gâtent, les objectifs se font beaucoup plus durs. Vous allez devoir détruire une demi-dizaine de frégates surarmées et une vraie ruche à tourelles défensives, tout en protégeant un allié des missiles ennemis… Vous n’en êtes qu’à la seconde mission ! Vous venez de faire seulement la mission d’entrainement que déjà, le jeu vous en veut. Et le pire, c’est quand vous mourrez : vous retournez au checkpoint, qui n’est pas des plus proche de votre dernier ennemi attaqué.
Dans cette seconde mission, cela va encore. Mais au fil du temps, vous aurez le droit à des checkpoints très mal positionnés dans le déroulement des événements et devrez souvent recommencer énormément d’affrontements sous prétexte que vous avez fait une mauvaise rencontre ou qu’un ennemi vous a pris en grippe. Ce qui est plus curieux au final c’est que, passé la moitié des missions, vous allez toujours aller vers plus de facilité. Les dernières missions sont déconcertantes de tranquillité et abusent vraiment de votre patience à certains moments.
Restent les bonnes choses…
Mais tout cela ne vient pas gâcher les excellentes idées du jeu, à commencer par la transformation de certains de vos vaisseaux en véritables méchas. Ce n’est pas extraordinairement inventif et ne vient pas révolutionner le jeu d’une manière jamais vu auparavant, mais àa a de l’audace, du panache et c’est mis en avant par des compositions de Paul Ruskay (Homeworld) assez merveilleuses.
Au final, on peut donc dire sans mal que Strike Suit Zero est une petite réussite, un très bon moment à passer pour les fans du genre, qui a ses gros défauts et manque de contenu pour être vraiment unique en son genre, mais qui promet tout de même beaucoup en ce qui concerne les futurs projets du studio Born Ready Games.