Faisant suite au méconnu Eador Genesis de Snowbird Games et à quelques bouquins retraçant les péripéties de héros dans un univers vraiment pas comme les autres, Masters of the Broken World s’annonce comme un parfait petit jeu pour les amateurs de Heroes of Might & Magic et autres King’s Bounty…
Hexagones en vrac !
La vie est dure à Eador. Ce grand continent au dessus des étoiles, plat comme un Disque-Monde, est le témoignage du Cataclysme, un grand événement magique ayant détruit la contrée et l’ayant morcelée en fragments. Ceux-ci sont alors à reconquérir pour vous, véritable dieu, qui face à ses ennemis va devoir réunir tous les morceaux d’Eador pour n’en faire qu’un seul. Et croyez-moi, ça ne risque pas d’être facile.
Le jeu se présente exactement comme un Heroes of Might & Magic, malgré ses airs de 4X à la Civilization. Vous recrutez des héros, incapables de faire votre sale besogne vous même, pour les déplacer une case à la fois et par tour sur la carte. Ainsi, avec l’armée que chaque héros possède à ses ordres, vous tentez de prendre possession des lieux et d’étendre votre territoire avec efficacité. Mais chaque ville que vous créez devra être gérée et vous y construirez maintes choses : un puits, une cuisine, une ferme, des lieux ou peuvent vaquer vos sujets en toute tranquillité et être les plus productifs possible. Bref, un faux havre de paradis pour le conquérant que vous êtes.
Des combats à l’ancienne
Lors des affrontements, ont sent clairement la patte « vieillotte » du genre. Au tour par tour, sur des hexagones bien lisses ceux-ci, vous contrôlez des unités variées vers les ennemis. Vous pouvez les prendre à revers, par derrière si vous êtes assez malins ou avec des unités rapides, ou bien foncer dans le tas avec une hydre colossale. Il y a aussi les tirs à distance, à ne pas prendre à la légère. Bref, on est en terrain plutôt connu et concluant. Reste que les actions sont extrêmement lentes et l’accélération de l’action très « moche » à l’écran. On aurait réellement aimé découvrir une accélération plus fine et plus malléable pour le joueur : pour la version finale, on l’espère ?
C’est clairement dans la gestion des ressources, dans l’expansion de votre territoire, qu’Eador est intéressant. Loin de n’être qu’une grosse brute de Heroes of Might & Magic au rabais, Eador a plein de jolies idées et une réalisation visuelle vraiment impeccable. Le seul défaut rédhibitoire pour l’instant, ce sont les nombreux bugs qu’on trouve dans cette beta et le manque violent de logique dans les menus qui apparaissent à l’écran (les boutons ne sont par exemple pas toujours indiqués de la même façon alors qu’ils se définissent par une même action : c’est stupide).
On est en droit de croire à un jeu sortant un peu rapidement, mais qui devrait se reposer sur des patchs et sa communauté pour être amélioré. Espérons que ce soit le cas, car honnêtement Eador est original dans son univers, son visuel et le mélange d’idées stratégiques et tactiques déjà vues, mais bien reprises ici. Croisons les doigts pour les talentueux Russes de Snowbird Game Studios qui pour le coup, n’ont pas oublié de traduire leur jeu en anglais histoire de lui assurer un minimum de visibilité. J’imagine que si je demande une traduction française, je me fais huer ?
Il est prévu en anglais apparemment.
Oui oui, bien sur 🙂 J’aurais du le préciser effectivement.
En tout cas le jeu à l’air alléchant 🙂